Incorporé le 1er septembre 2015 et admis dans la Gendarmerie nationale le 10 février 2018, Yancoba Oussène Djiba Mary, matricule 15672/S, a servi à l'escadron de surveillance et d'intervention 12/2 de Ziguinchor. Né en 1994 à Kalibine, Yancoba n'est plus sous les couleurs depuis le 29 janvier 2024. Conformément à l'arrêté Nº 326 / MFA/APMMI/EFF du ministère des forces armées, le soldat a été radié des contrôles de la Gendarmerie nationale pour des motifs de "faute contre l'honneur, la probité ou les devoirs généraux du militaire et manquements aux règles d’exécution du service". Il est désormais versé dans les réserves en tant que soldat.
Selon le récit de Yancoba Mary, tout a commencé avec une affaire de vol de l’arme de service d'un de ses supérieurs. Il explique : "Le 30 mai 2023, vers 6 heures, nous devions nous rendre en mission à Bignona. En cours de route, à l'entrée de Tobor, mon téléphone n'arrêtait pas de sonner. Cependant, en tant que tireur, j'étais sur la 12-7 et mon chef de mission, un élève gradé, m'a ordonné de répondre pour vérifier s'il n'y avait pas urgence. Il s'avérait que c'était mon père qui m'annonçait le décès de ma grande sœur. J'ai informé mon chef et il m'a demandé si je pouvais continuer la mission, ce à quoi j'ai acquiescé. À notre retour vers 11 heures au camp de la gendarmerie de Néma, le chef d'escadron m'a interrogé sur le décès et a rapporté l'information aux autorités. Toutefois, à notre retour, le chef d'escadron m'a demandé si j'avais eu un décès et j'ai confirmé. Il m'a alors demandé de le suivre au secrétariat. En sortant du bureau, j'ai remarqué que les autres escadrons rassemblaient leurs éléments. Une fois dans notre chambre, j'ai partagé ma discussion avec mes camarades de promo. Soudain, le lieutenant est arrivé et m'a conduit à nouveau au secrétariat où se trouvait le commandant d'unité, le capitaine O.B.A.N."
"Le capitaine m'a expliqué qu'à chaque fois qu'il laissait son arme dans son bureau, il enlevait le chargeur car son fils avait l'habitude de jouer avec l'arme, comme il le voyait dans les films. Il m'a alors accusé d'être en communication avec le voleur de l'arme pendant que son fils jouait avec. Cependant, je lui ai nié ces allégations, affirmant que je n'avais eu aucun contact avec un gendarme, à part les appels de condoléances. Malgré mes dénégations, ils ont fouillé mon téléphone sans trouver de preuve. Ils ont ensuite décidé de garder mon téléphone jusqu'au lendemain et ont menacé de m'envoyer en prison. Ayant refusé de laisser mon téléphone, j'ai été confronté à la force avant d'accepter finalement d'aller en prison."
"En prison, j'ai été informé des accusations portées contre moi. On m'a reproché d'être en contact avec Ousmane Sonko, ce que j'ai nié. Ils ont affirmé avoir des preuves, mentionnant un message envoyé à Sonko, mais les preuves qu'ils ont présentées étaient manipulées. Lors du conseil d'enquête, j'ai tenté de me défendre en vain. Finalement, j'ai été radié."
Yancoba Mary affirme avoir eu le soutien du député Guy Marius Sagna, mais cet appel lui a valu une prolongation de sa détention. Il déplore l'injustice de la situation et conclut en racontant comment il a finalement quitté l'armée et récupéré ses téléphones après une série d'événements postérieurs à sa radiation.
Selon le récit de Yancoba Mary, tout a commencé avec une affaire de vol de l’arme de service d'un de ses supérieurs. Il explique : "Le 30 mai 2023, vers 6 heures, nous devions nous rendre en mission à Bignona. En cours de route, à l'entrée de Tobor, mon téléphone n'arrêtait pas de sonner. Cependant, en tant que tireur, j'étais sur la 12-7 et mon chef de mission, un élève gradé, m'a ordonné de répondre pour vérifier s'il n'y avait pas urgence. Il s'avérait que c'était mon père qui m'annonçait le décès de ma grande sœur. J'ai informé mon chef et il m'a demandé si je pouvais continuer la mission, ce à quoi j'ai acquiescé. À notre retour vers 11 heures au camp de la gendarmerie de Néma, le chef d'escadron m'a interrogé sur le décès et a rapporté l'information aux autorités. Toutefois, à notre retour, le chef d'escadron m'a demandé si j'avais eu un décès et j'ai confirmé. Il m'a alors demandé de le suivre au secrétariat. En sortant du bureau, j'ai remarqué que les autres escadrons rassemblaient leurs éléments. Une fois dans notre chambre, j'ai partagé ma discussion avec mes camarades de promo. Soudain, le lieutenant est arrivé et m'a conduit à nouveau au secrétariat où se trouvait le commandant d'unité, le capitaine O.B.A.N."
"Le capitaine m'a expliqué qu'à chaque fois qu'il laissait son arme dans son bureau, il enlevait le chargeur car son fils avait l'habitude de jouer avec l'arme, comme il le voyait dans les films. Il m'a alors accusé d'être en communication avec le voleur de l'arme pendant que son fils jouait avec. Cependant, je lui ai nié ces allégations, affirmant que je n'avais eu aucun contact avec un gendarme, à part les appels de condoléances. Malgré mes dénégations, ils ont fouillé mon téléphone sans trouver de preuve. Ils ont ensuite décidé de garder mon téléphone jusqu'au lendemain et ont menacé de m'envoyer en prison. Ayant refusé de laisser mon téléphone, j'ai été confronté à la force avant d'accepter finalement d'aller en prison."
"En prison, j'ai été informé des accusations portées contre moi. On m'a reproché d'être en contact avec Ousmane Sonko, ce que j'ai nié. Ils ont affirmé avoir des preuves, mentionnant un message envoyé à Sonko, mais les preuves qu'ils ont présentées étaient manipulées. Lors du conseil d'enquête, j'ai tenté de me défendre en vain. Finalement, j'ai été radié."
Yancoba Mary affirme avoir eu le soutien du député Guy Marius Sagna, mais cet appel lui a valu une prolongation de sa détention. Il déplore l'injustice de la situation et conclut en racontant comment il a finalement quitté l'armée et récupéré ses téléphones après une série d'événements postérieurs à sa radiation.