Abdoulaye Diallo artiste et peintre : « Je suis arrivé à l’art, là où les artistes prennent leurs retraites. Une œuvre d’art, est un livre »

Samedi 26 Aout 2017

Son atelier se trouve à l’ile de Gore, au milieu de l’eau, source de vie. C’est dans cet espace jadis bon à vvre, que l’artiste platestien, pense, crée, et façonne le monde entier. Nous avons rendu visite à cet ingénieur en télécommunication, qui au départ ne rêvait pas de ce métier mais désormais le prend vraiment au sérieux et opte la rigueur dans ses réalisations. Pa Diallo comme l’appelle affectueusement les jeunes Dakarois, a laissé une trace indélébile dans l’univers de l’art. Oui ! avec ce monde qui tend vers la fin, à cause des séries de catastrophes, Abdoulaye Diallo pense qu’un autre monde est possible à travers une sensibilisation pour contraindre l’homme à changer de comportement car à travers ses œuvres on sent ce changement. Sur terrain, il a participé pacifier l’ile de Ngor, qui aujourd’hui est fréquentable grâce à ses contributions mais ses livres aussi cotisent à la promotion de la destination Sénégal. Entretien



Pourquoi on prête l’artiste d’un créateur ?
La réponse elle est simple, parce qu’on attend de lui une exclusivité. Ne pouvant rien inventer et ne pouvant rien faire ce que d’autre n’ont pas fait, j’ai tout simplement entrepris ma proche en calquant su la création de l’homme. La préparation du couple avant la relation, le souffle divin, l’ADN installé et les 9 mois de grossesse.



Comment vous réalisez vos œuvres et est-ce que cela vous prend du temps vraiment ?
A votre arrivée ce matin ce bout de tissu que vous avez vu, était jaune, et après quelques heures, il n’est plus jaune. Je viens de finir la préparation et c’est comme si la relation venait d’avoir lieu. Le souffle est donné, je suis dans la première couche de mon œuvre donc nous sommes l’installation de l’ADN. Maintenant on va laisser cet œuvre évoluer. Elle subira ses 9 couches. En combien de temps ? Je ne sais pas encore. Mais ce que je sais elle subira 9 couches. Pour la réalisation d’un œuvre sérieux, il faut 2 à 3 mois avec un investissement de 700 à 800 mille de FCFA. Dés fois pour une journée, il vous faut 100.mille de FCFA.
 

A travers vos œuvres quel est l’objectif recherché ?
Je suis arrivé à l’art par accident. Mais en réalité il n’y a jamais de hasard et d’accident. J’ai commencé à peindre, j’avais 59 ans. Et pourtant je suis ingénieur de formation, un jour j’ai voulu me poser la question parce que mon père a quitté cette terre, mon beau père atteint de cécité et ma belle paralysée. J’avais décidé de faire le bâton de vieillesse de mon beau père. Et cela a duré 10 ans, j’ai eu la meilleur université politique, il m’a appris les sciences politiques. Avec lui, j’ai appris à écrire, animer des chroniques et à publier des livres. Au décès de mon beau père(Me Babacar Niang), je l’avais rendu hommage à travers la face cachée de notre démocratie que le président Amadou Moctar Mbow avait préfacé. La passion de l’écriture s’est installée. Un jour j’ai publié un livre sur l’Ile de Ngor et préfacé par le président Abdoulaye Wade, il y’avait le festival Joko et par accident pour faire rire, j’ai emprunté un couteau et une toile de couleur et j’ai peint et on m’a dit que c’était sympa. Et depuis lors c’est devenu une passion et je peins tout le temps. Est-ce que c’est beau ou pas, ou encore ça va générer de l’argent ?  Je m’en fou. Mais ce qui est claire, celui qui voudra m’arracher une de mes œuvres l’échangera avec beaucoup d’argent. Mais j’ai une autre compréhension de l’art. Moi une œuvre d’art est un livre. Avec pleines de pages écrites ou réécrites mais qui laissera une page blanche à celui qui lui offrira son premier regard.



Est-ce que l’art marche au Sénégal ?
Dès l’instant où il y’a une bonne production artistique. Cela vaut dire que ça marche. Maintenant si ceux qui produisent sont totalement épanouis et ou bien rémunérés là je ne sais pas trop. Je suis arrivé à l’art là où les artistes prennent leurs retraites souvent. A 60 ans on a la tendance de se rapprocher davantage de la moquée pour engrener son chapelet Moi engrener mon chapelet à 25 ans et je peins à l’âge de 60 ans. Ce qu’il faut retenir je ne suis pas dans la même situation que les artistes. Je n’ai besoin de soutien ni de sport. Je suis mon Ile et cela fait 5 ans que dieu m’amène des gens, qui viennent apprécié. (Le maire adjoint de la ville de Paris, la mairesse de Miami, des hautes personnalités New Yorkaise, Asiatiques, Africaines et Sénégalaise.)

Vous êtes en train de réaliser une œuvre qui s’intitule une terre qui s’emballe pour le meilleur. Pourquoi ce thème ?
Une terre qui s’emballe pour le meilleur : on ne peut pas faire l’inventaire de cette taille de tout ce que la science nous offre comme bienfait ou comme possibilité du confort offert à l’homme.  Je choisirai, ce que nous ait proposé par la nature et la science quelques aspects j’allongerai sur cette toile pour annoncer cette planète qui s’emballe pour le meilleur…



Et pourtant les facteurs d’une difficile ne cessent d’augmenter….
Ce qui résulte ces facteurs, je l’avais déjà traité : des problèmes environnementaux, d’un nouvel ordre mondial et économique et international. Maintenant il n’y pas que le pire dans ce monde. Il arrive dans un moment de la vie où il faut se poser des questions s’offrir des moments de réflexions pour mieux comprendre le monde. A chaque fois qu’on parle de l’Africain ; on dit qu’il sait investir mais ne sait pas entretenir. La population mondiale ne cesse de s’accroitre, il y’a 40 ans, on mangeait une certaine quantité de viande, mais maintenant c’est devenu cher et ça baissé aussi même chose pour le lait.  Pourquoi ne peut pas travailler à améliorer le cheptel. Il y’a pleine de choses qui justifient une planète qui s’emballe pour le meilleur. Je reviendrai dans les détails sur seneplus.com sur ce thème dans 2 mois.
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