Dans son édition du jeudi 16 janvier, L’Observateur revient en détail sur l’affaire du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac). Le journal revisite les conclusions du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur ce programme phare du régime de Macky Sall, supervisé à l’époque par Mame Mbaye Niang, alors ministre de la Jeunesse.
Le rapport de l’IGF pointe des anomalies majeures dans la gestion du Prodac et formule des recommandations accablantes. Ces irrégularités mettent directement en cause deux anciens coordonnateurs, Jean-Pierre Senghor et Mamina Daffé, ainsi que l’entrepreneur Ibrahima Cissé. Les deux premiers sont actuellement en détention dans le cadre de l’enquête.
Selon L’Observateur, l’IGF a demandé que Jean-Pierre Senghor soit traduit devant la Cour des comptes pour plusieurs manquements : Validation d’une avance de démarrage avant la notification et l’enregistrement du contrat. Approbation de trois tranches d’avance (3,76 milliards FCFA) sans mobilisation de la caution exigée.
Validation de paiements pour un montant total de 5,95 milliards FCFA sans contrôle préalable.
Des accusations similaires visent Mamina Daffé, qui aurait validé des paiements irréguliers, notamment une tranche d’avance de 1,25 milliard FCFA et des dépenses cumulées de 6,81 milliards FCFA. Il lui est également reproché d’avoir autorisé une dépense de communication de 63,95 millions FCFA, en violation des procédures de passation et d’exécution des marchés publics.
Pour sa part, Ibrahima Cissé, gérant de la société Tida, est accusé de faux, usage de faux et escroquerie sur des deniers publics, causant un préjudice estimé à 517,86 millions FCFA.
Une enquête relancée sous le nouveau régime
L’IGF avait initialement recommandé des poursuites contre les responsables sous Macky Sall, mais ces recommandations n’avaient pas été exécutées. Avec le nouveau régime, le parquet du Pool judiciaire financier a relancé le dossier et intensifié les investigations, notamment en ciblant Mame Mbaye Niang.
Le contrat entre le Prodac et la société israélienne Green 2000, signé le 15 juillet 2017 pour un montant colossal de 29,6 milliards FCFA, est au cœur de l’enquête. Selon le rapport, bien qu’aucune irrégularité manifeste n’ait été relevée lors de la signature, des dysfonctionnements majeurs ont suivi.
Mame Mbaye Niang est accusé d’avoir facilité des dérives en appuyant Green 2000 malgré les alertes de Locafrique sur le non-respect des obligations contractuelles. Par exemple, une lettre adressée le 1er décembre 2016 à Jean-Pierre Senghor soulignait des manquements graves, comme l’enregistrement tardif du contrat, l’absence de caution d’avance et des violations contractuelles. Pourtant, aucune mesure corrective n’a été prise.
Le dispositif de contrôle laxiste du Prodac a eu des répercussions négatives sur l’exécution du projet, comme l’a confirmé une mission de terrain menée par Locafrique. Les investissements réalisés ne correspondent pas aux montants déjà décaissés.
Actuellement, Khadim Bâ, autre acteur impliqué, a été entendu sur ces faits. Quant à Mame Mbaye Niang, résidant à l’étranger depuis la chute du régime de Macky Sall, il fait l’objet d’une enquête approfondie. Plusieurs cabinets notariaux ont été saisis pour examiner d’autres dossiers liés à son mandat.
Selon L’Observateur, cette affaire complexe reste l’une des plus retentissantes, avec des implications financières et politiques majeures.
Le rapport de l’IGF pointe des anomalies majeures dans la gestion du Prodac et formule des recommandations accablantes. Ces irrégularités mettent directement en cause deux anciens coordonnateurs, Jean-Pierre Senghor et Mamina Daffé, ainsi que l’entrepreneur Ibrahima Cissé. Les deux premiers sont actuellement en détention dans le cadre de l’enquête.
Selon L’Observateur, l’IGF a demandé que Jean-Pierre Senghor soit traduit devant la Cour des comptes pour plusieurs manquements : Validation d’une avance de démarrage avant la notification et l’enregistrement du contrat. Approbation de trois tranches d’avance (3,76 milliards FCFA) sans mobilisation de la caution exigée.
Validation de paiements pour un montant total de 5,95 milliards FCFA sans contrôle préalable.
Des accusations similaires visent Mamina Daffé, qui aurait validé des paiements irréguliers, notamment une tranche d’avance de 1,25 milliard FCFA et des dépenses cumulées de 6,81 milliards FCFA. Il lui est également reproché d’avoir autorisé une dépense de communication de 63,95 millions FCFA, en violation des procédures de passation et d’exécution des marchés publics.
Pour sa part, Ibrahima Cissé, gérant de la société Tida, est accusé de faux, usage de faux et escroquerie sur des deniers publics, causant un préjudice estimé à 517,86 millions FCFA.
Une enquête relancée sous le nouveau régime
L’IGF avait initialement recommandé des poursuites contre les responsables sous Macky Sall, mais ces recommandations n’avaient pas été exécutées. Avec le nouveau régime, le parquet du Pool judiciaire financier a relancé le dossier et intensifié les investigations, notamment en ciblant Mame Mbaye Niang.
Le contrat entre le Prodac et la société israélienne Green 2000, signé le 15 juillet 2017 pour un montant colossal de 29,6 milliards FCFA, est au cœur de l’enquête. Selon le rapport, bien qu’aucune irrégularité manifeste n’ait été relevée lors de la signature, des dysfonctionnements majeurs ont suivi.
Mame Mbaye Niang est accusé d’avoir facilité des dérives en appuyant Green 2000 malgré les alertes de Locafrique sur le non-respect des obligations contractuelles. Par exemple, une lettre adressée le 1er décembre 2016 à Jean-Pierre Senghor soulignait des manquements graves, comme l’enregistrement tardif du contrat, l’absence de caution d’avance et des violations contractuelles. Pourtant, aucune mesure corrective n’a été prise.
Le dispositif de contrôle laxiste du Prodac a eu des répercussions négatives sur l’exécution du projet, comme l’a confirmé une mission de terrain menée par Locafrique. Les investissements réalisés ne correspondent pas aux montants déjà décaissés.
Actuellement, Khadim Bâ, autre acteur impliqué, a été entendu sur ces faits. Quant à Mame Mbaye Niang, résidant à l’étranger depuis la chute du régime de Macky Sall, il fait l’objet d’une enquête approfondie. Plusieurs cabinets notariaux ont été saisis pour examiner d’autres dossiers liés à son mandat.
Selon L’Observateur, cette affaire complexe reste l’une des plus retentissantes, avec des implications financières et politiques majeures.