Affaire Sweet Beauty : Serigne Mbacké Ndiaye pointe le rôle clé de Madiambal Diagne

Samedi 21 Décembre 2024

Le 6 février 2021, le Sénégal est secoué par une affaire de viol. Adji Sarr, employée du salon Sweet Beauty SPA, accuse Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, de viol sous la menace d’une arme et de menaces de mort. Cette plainte a plongé le pays dans une crise profonde, marquant durablement son paysage politique.


Dès l’annonce de cette plainte, les tensions montent. Candidat déclaré à la présidentielle de 2024, Ousmane Sonko est convoqué par le doyen des juges le 3 mars 2021. Escorté par une foule de partisans, il se rend au tribunal. La situation dégénère rapidement, et Sonko est arrêté pour « trouble à l’ordre public ». Cet événement déclenche des émeutes violentes à travers le pays, causant des pertes humaines et des dégâts matériels significatifs. Ces troubles ont marqué une période d’instabilité jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Pastef le 24 mars dernier.

Un médiateur dans l’ombre
Trois ans après, l’affaire Sweet Beauty reste au centre des discussions. Une récente déclaration de Serigne Mbacké Ndiaye, ancien ministre sous le régime d’Abdoulaye Wade, a relancé les débats. Lors d’une interview sur DND TV, il a révélé des efforts de médiation menés par Madiambal Diagne, journaliste influent et ancien président de l’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF).

Selon lui, Madiambal Diagne aurait tenté de résoudre l’affaire à l’amiable avant qu’elle ne prenne une dimension nationale. « J’ai la preuve que Madiambal Diagne faisait partie des personnes qui travaillaient pour qu’Ousmane Sonko n’ait aucun problème dans cette affaire, tout comme Macky Sall », a affirmé Serigne Mbacké Ndiaye.

Implications politiques et révélations
Serigne Mbacké Ndiaye a également détaillé son rôle dans ces discussions. Il raconte avoir tenté de rencontrer Ousmane Sonko dans le cadre de ces négociations et avoir consulté Madiambal Diagne, qui l’aurait encouragé à informer le Président Macky Sall. « J’ai suivi son conseil, et Macky Sall m’a confirmé qu’il cherchait à éviter une escalade », a-t-il précisé.

Cependant, le ministre de la Justice de l’époque, Me Malick Sall, aurait involontairement précipité l’éclatement public de l’affaire. « Lors d’un conseil des ministres en visioconférence, Me Malick Sall a informé le Président de cette affaire. C’est à ce moment que Macky Sall en a pris connaissance, alors que Madiambal Diagne tentait encore de calmer la situation », a-t-il révélé.


L’affaire Sweet Beauty, avec ses multiples ramifications, continue d’alimenter les discussions au Sénégal. Ces nouvelles révélations mettent en lumière les efforts discrets pour éviter une crise majeure, mais aussi les tensions entre acteurs politiques et judiciaires. Alors que les débats se poursuivent, cette affaire reste un symbole des luttes de pouvoir et des enjeux de gouvernance au Sénégal.


avec senenews
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