Il n’a pas été entendu. Mais il a appris. Il ne sait pas ce qu’on lui reproche, mais la procédure pour la levée de son immunité parlementaire est enclenchée par l’Assemblée nationale sur demande du ministre de la Justice. Alors, deux précautions valent mieux qu’une. Farba Ngom entend se défendre jusqu’au bout. Le député du groupe parlementaire «Takku Wallu Senegaal» a déjà constitué un pool d’avocats de quatre ténors du Barreau. Il s’agit de Mes Doudou Ndoye, Baboucar Cissé, Alassane Cissé et Jacques Pascal Gomis, qui ignorent aussi tout du dossier ouvert contre leur client.
Confronté à une procédure de levée de son immunité parlementaire et à la perspective de poursuites judiciaires, Farba Ngom, qui se dit «justiciable comme tous les Sénégalais», a estimé nécessaire de constituer un pool d’avocats de 4 ténors du Barreau pour assurer sa défense dans le cadre de la procédure pénale que le procureur de la République financier a l’intention de diligenter à son encontre.
En conférence de presse hier, son pool d’avocats, avec à sa tête Me Doudou Ndoye, estime que ladite demande du ministre de la Justice, qui agit sur recommandation du Parquet financier de la République, est la première phase d’une procédure pénale relative aux droits et libertés d’un citoyen, de surcroît représentant du Peuple par le suffrage universel.
Mais, en se limitant strictement au cadre de la procédure judiciaire, sans aucune autre considération, Me Doudou Ndoye déclare, qu’à ce jour, en dépit de la floraison des interventions et écrits publics, ni Farba Ngom ni aucun de ses avocats n’a connaissance des faits exacts du dossier judiciaire ouvert par le Parquet financier de la République. «Nous avons vu, entendu, depuis une dizaine de jours, des milliers de voix au Sénégal qui sont dirigées sur une seule personne : Monsieur Farba Ngom. Qu’est-ce qu’il a fait ? Je ne sais pas. Aujourd’hui, Farba Ngom ne sait pas ce qui lui est reproché. Vous trouvez ça normal ? C’est étonnant. Je me demande si les députés de l’Assemblée nationale savent ce qui lui est reproché. Il n’a reçu aucun document, aucune convocation, aucun élément indiquant les faits pour lesquels on le poursuit. La presse parle d’un rapport de la Centif. C’est possible, mais ni lui ni nous n’avons vu ce document. Et Farba Ngom nous prend comme avocats pour qu’on défende ses droits et libertés dans le Peuple du Sénégal pour le moment, parce qu’il n’est pas encore dans la Justice», a déclaré Me Doudou Ndoye.
L’avocat à la Cour invite principalement les détracteurs du responsable politique de l’Alliance pour la République (Apr) à ne pas s’aventurer dans des spéculations. «Nous les avocats, nous ignorons ce qui se passe. Farba Ngom, le principal intéressé, n’a jamais vu ni reçu quelque chose qu’on lui reproche. Mais chacun se fait savant dans tout. Que ça cesse un peu, s’il vous plaît ! S’il est coupable, il sera condamné. S’il a tort, il sera poursuivi. Mais tant qu’on n’aura pas recherché, trouvé et démontré sa culpabilité, que chacun attende son tour. Et c’est pour ça que nous sommes là pour alerter. Apprenons à nous taire sur des choses qu’on ignore», regrette la robe noire.
Cependant, le collectif des avocats de Farba Ngom a tenu également de rappeler les principes fondamentaux du Droit. Ils insistent que Farba Ngom n’a jamais eu connaissance d’un rapport de la Centif, qui l’incrimine ou qui l’épingle. Il n’a pas été entendu. «Farba Ngom bénéficie de la présomption d’innocence…Et nous avons estimé nécessaire au moins d’alerter l’opinion publique nationale et internationale sur le fait que Farba Ngom que l’on a jeté en pâture, à la vindicte populaire n’a jamais été entendu dans le cadre d’une enquête de la Centif. Il n’a jamais été confronté aux agents de la Centif. Il ne sait pas ce qu’on lui reproche. Il a l’impression, c’est lui-même qui le dit, que «c’est un complot»», a expliqué Me Baboucar Cissé, avocat à la Cour, qui précise que leur client est prêt à répondre à toutes les convocations et à se soumettre à la loi, mais cela doit se faire dans les règles.
«Nous allons défendre Farba jusqu’au bout»
Le collectif dénonce ce qu’il perçoit comme une précipitation de la part du Parquet financier et plaide pour que Farba Ngom bénéficie d’un traitement juste et équitable. Me Baboucar Cissé a appelé à éviter une erreur judiciaire concernant ce supposé blanchiment de capitaux dans lequel Farba Ngom est cité. «En l’état actuel, il n’y a pas eu une enquête judiciaire. Donc, on ne peut pas parler de procès, on ne peut pas parler d’équilibre.
Mais nous appelons simplement à un respect des procédures. Que le Parquet financier ne se précipite pas pour aller confier éventuellement le dossier à un juge d’instruction, de requérir le mandat, d’envoyer Monsieur Farba Ngom en prison.
Mais au moins qu’il y ait une enquête préliminaire. Que Farba Ngom soit assisté par ses avocats, qu’on lui pose des questions par rapport aux éléments contenus dans le rapport de la Centif», a laissé entendre Me Baboucar Cissé.
Toutefois, la robe noire redoute une instrumentalisation politique de cette affaire et précise qu’ils vont cependant défendre leur client jusqu’au bout. «Qu’on ne prenne pas ça comme prétexte pour régler des comptes politiques, parce que c’est ce qu’on a reproché à l’ancien régime. Et apparemment, on est en train de faire la même chose. Farba Ngom est soumis à la loi, mais les choses se passent dans les règles. Qu’on ne se précipite pas sur les choses pour l’envoyer en prison et se dire «ça y est, on a atteint notre objectif». C’est ce qu’il faut éviter dans ce pays. Et nous estimons qu’il est de notre devoir de défendre cette personne et de la défendre jusqu’au bout», a-t-il précisé.
Une affaire de soupçon de blanchiment d’argent sur une somme de 125 milliards de francs Cfa dans laquelle sont cités le député de l’opposition, Farba Ngom, et plusieurs autres personnes est à l’origine de la situation que vit actuellement le parlementaire. La procédure de levée de son immunité parlementaire, demandée par le ministre de la Justice, est en cours au niveau de l’Assemblée nationale. (Voir par ailleurs).
Confronté à une procédure de levée de son immunité parlementaire et à la perspective de poursuites judiciaires, Farba Ngom, qui se dit «justiciable comme tous les Sénégalais», a estimé nécessaire de constituer un pool d’avocats de 4 ténors du Barreau pour assurer sa défense dans le cadre de la procédure pénale que le procureur de la République financier a l’intention de diligenter à son encontre.
En conférence de presse hier, son pool d’avocats, avec à sa tête Me Doudou Ndoye, estime que ladite demande du ministre de la Justice, qui agit sur recommandation du Parquet financier de la République, est la première phase d’une procédure pénale relative aux droits et libertés d’un citoyen, de surcroît représentant du Peuple par le suffrage universel.
Mais, en se limitant strictement au cadre de la procédure judiciaire, sans aucune autre considération, Me Doudou Ndoye déclare, qu’à ce jour, en dépit de la floraison des interventions et écrits publics, ni Farba Ngom ni aucun de ses avocats n’a connaissance des faits exacts du dossier judiciaire ouvert par le Parquet financier de la République. «Nous avons vu, entendu, depuis une dizaine de jours, des milliers de voix au Sénégal qui sont dirigées sur une seule personne : Monsieur Farba Ngom. Qu’est-ce qu’il a fait ? Je ne sais pas. Aujourd’hui, Farba Ngom ne sait pas ce qui lui est reproché. Vous trouvez ça normal ? C’est étonnant. Je me demande si les députés de l’Assemblée nationale savent ce qui lui est reproché. Il n’a reçu aucun document, aucune convocation, aucun élément indiquant les faits pour lesquels on le poursuit. La presse parle d’un rapport de la Centif. C’est possible, mais ni lui ni nous n’avons vu ce document. Et Farba Ngom nous prend comme avocats pour qu’on défende ses droits et libertés dans le Peuple du Sénégal pour le moment, parce qu’il n’est pas encore dans la Justice», a déclaré Me Doudou Ndoye.
L’avocat à la Cour invite principalement les détracteurs du responsable politique de l’Alliance pour la République (Apr) à ne pas s’aventurer dans des spéculations. «Nous les avocats, nous ignorons ce qui se passe. Farba Ngom, le principal intéressé, n’a jamais vu ni reçu quelque chose qu’on lui reproche. Mais chacun se fait savant dans tout. Que ça cesse un peu, s’il vous plaît ! S’il est coupable, il sera condamné. S’il a tort, il sera poursuivi. Mais tant qu’on n’aura pas recherché, trouvé et démontré sa culpabilité, que chacun attende son tour. Et c’est pour ça que nous sommes là pour alerter. Apprenons à nous taire sur des choses qu’on ignore», regrette la robe noire.
Cependant, le collectif des avocats de Farba Ngom a tenu également de rappeler les principes fondamentaux du Droit. Ils insistent que Farba Ngom n’a jamais eu connaissance d’un rapport de la Centif, qui l’incrimine ou qui l’épingle. Il n’a pas été entendu. «Farba Ngom bénéficie de la présomption d’innocence…Et nous avons estimé nécessaire au moins d’alerter l’opinion publique nationale et internationale sur le fait que Farba Ngom que l’on a jeté en pâture, à la vindicte populaire n’a jamais été entendu dans le cadre d’une enquête de la Centif. Il n’a jamais été confronté aux agents de la Centif. Il ne sait pas ce qu’on lui reproche. Il a l’impression, c’est lui-même qui le dit, que «c’est un complot»», a expliqué Me Baboucar Cissé, avocat à la Cour, qui précise que leur client est prêt à répondre à toutes les convocations et à se soumettre à la loi, mais cela doit se faire dans les règles.
«Nous allons défendre Farba jusqu’au bout»
Le collectif dénonce ce qu’il perçoit comme une précipitation de la part du Parquet financier et plaide pour que Farba Ngom bénéficie d’un traitement juste et équitable. Me Baboucar Cissé a appelé à éviter une erreur judiciaire concernant ce supposé blanchiment de capitaux dans lequel Farba Ngom est cité. «En l’état actuel, il n’y a pas eu une enquête judiciaire. Donc, on ne peut pas parler de procès, on ne peut pas parler d’équilibre.
Mais nous appelons simplement à un respect des procédures. Que le Parquet financier ne se précipite pas pour aller confier éventuellement le dossier à un juge d’instruction, de requérir le mandat, d’envoyer Monsieur Farba Ngom en prison.
Mais au moins qu’il y ait une enquête préliminaire. Que Farba Ngom soit assisté par ses avocats, qu’on lui pose des questions par rapport aux éléments contenus dans le rapport de la Centif», a laissé entendre Me Baboucar Cissé.
Toutefois, la robe noire redoute une instrumentalisation politique de cette affaire et précise qu’ils vont cependant défendre leur client jusqu’au bout. «Qu’on ne prenne pas ça comme prétexte pour régler des comptes politiques, parce que c’est ce qu’on a reproché à l’ancien régime. Et apparemment, on est en train de faire la même chose. Farba Ngom est soumis à la loi, mais les choses se passent dans les règles. Qu’on ne se précipite pas sur les choses pour l’envoyer en prison et se dire «ça y est, on a atteint notre objectif». C’est ce qu’il faut éviter dans ce pays. Et nous estimons qu’il est de notre devoir de défendre cette personne et de la défendre jusqu’au bout», a-t-il précisé.
Une affaire de soupçon de blanchiment d’argent sur une somme de 125 milliards de francs Cfa dans laquelle sont cités le député de l’opposition, Farba Ngom, et plusieurs autres personnes est à l’origine de la situation que vit actuellement le parlementaire. La procédure de levée de son immunité parlementaire, demandée par le ministre de la Justice, est en cours au niveau de l’Assemblée nationale. (Voir par ailleurs).