Des scientifiques ont critiqué l'Organisation mondiale de la santé pour être un frein dans la recherche de l'industrie du tabac pour des alternatives moins nocives et sans fumée. Ils avertissent que l'OMS, l'agence des Nations Unies chargée de diriger et de coordonner la santé mondiale, pourrait finir par bloquer l'innovation visant à réduire les effets nocifs du tabagisme.
Provenant d'universités du monde entier et comprenant d'anciens fonctionnaires de l'OMS, les universitaires ont interpellé l'agence par rapport à ce qu'elle a qualifié comme son 'approche rétrograde' de l'innovation et des nouvelles technologies.
"Sans nul doute, nous savons que le vapotage et les autres produits à base de nicotine sans fumée sont beaucoup moins dangereux que le tabagisme et que ceux qui changent complètement voient une amélioration rapide de leur santé. Pourtant, l'OMS continue de promouvoir l'interdiction pure et simple ou la réglementation extrême de l'usage desdits produits. Comment peut-il être logique d'interdire un produit beaucoup plus sûr lorsque les cigarettes sont disponibles partout? " a déclaré le Professeur David Abrams de la School of Global Public Health (Faculté de Santé publique mondiale) de l'Université de New York.
Le tabagisme a été lié à des maladies non-transmissibles dont notamment le cancer, les maladies cardiovasculaires et respiratoires. La réduction d'un tiers des décès dus à ces maladies est l'un des Objectifs de développement durable.
"L'OMS sera loin d'atteindre les objectifs de réduction du cancer, des maladies cardiaques et pulmonaires à moins qu'elle s'y prenne d'une autre manière et accepte l'innovation dans la politique antitabac. Encourager les gens à passer à des alternatives à faible risque par rapport au tabagisme pourrait entraîner une grande différence dans sa charge de morbidité d'ici à 2030 si l'OMS soutenait l'idée au lieu de la bloquer », a déclaré le Professeur émérite Robert Beaglehole de l'Université d'Auckland, Nouvelle-Zélande, et ancien Directeur du Département des maladies chroniques et de la promotion de la santé de l'OMS.
Les experts mettaient même en garde que l'approche adoptée par l'OMS contre le tabagisme allait à l'encontre de l'esprit des efforts de lutte antitabac. "Lorsque l'OMS a entrepris l'élaboration d'un traité international pour la lutte antitabac en 2000, l'objectif était clair: elle tentait de lutter contre l'épidémie mondiale de maladies liées au tabagisme.
A un certain moment, lors du processus, l'OMS a semblé avoir perdu son sens de l'objectif et avoir opté pour une fermeture mentale qui l'a conduite à adopter des positions irréalistes, non négociables ou contre-productives qui ne sont pas basées sur une science rationnelle. Elle a semblé avoir négligé sa mission majeure, à savoir «garantir le niveau de santé le plus élevé possible pour tous», y compris le milliard de fumeurs dans le monde, dont la plupart veut éviter les maladies et les décès prématurés», a déclaré le Professeur Tikki Pangestu, Professeur à Lee Kuan Yew School of Public Policy de l'Université nationale de Singapour, et ancien Directeur, Politique de recherche et coopération à l'OMS.
Pour sa part, le Professeur John Britton, CBE, Professeur d'épidémiologie à l'Université de Nottingham et Directeur du UK Centre for Tobacco and Alcohol Studies (Centre britannique pour les études sur le tabac et l'alcool), a déclaré: «L'OMS devrait être motivée par une question primordiale: Comment réduire le tabagisme de la manière la plus considérable pour le plus grand nombre d'individus? Nous savons que l'OMS a accepté l'option de réduction des effets nocifs dans d'autres domaines de la santé publique, notamment pour les drogues illicites et la santé sexuelle. Si l'OMS veut même atteindre ses objectifs de réduction des maladies, elle a besoin d'une stratégie pour les fumeurs qui ne peuvent pas ou ne veulent pas arrêter de consommer de la nicotine, et la montée des produits sans fumée constatée depuis 2010 leur donne une option pratique.
L'approche «abandonner ou mourir» de l'OMS à l'égard des fumeurs et son opposition à l'alternative de réduction des risques n'ont aucun sens." David Sweanor du Centre de Droit, Politique et Ethique de la Santé et l'Ethique de l'Université d'Ottawa d'ajouter: "L'OMS traite les produits de vapotage comme s'ils faisaient partie d'un stratagème de Big Tobacco. Mais ils se trompent sur toute la ligne. En fait, les nouveaux produits
perturbent le commerce rentable des cigarettes de l'industrie du tabac et font baisser les ventes de cigarettes.
C'est exactement ce qu'il faut attendre de l'innovation, mais l'OMS et ses bailleurs de fonds privés se sont alliés pour s'y opposer, avec des appels à l'interdiction. Même s'ils ne semblent pas s'en rendre compte, ils se rangent du côté des intérêts de Big Tobacco en matière de cigarettes, érigent des barrières à l'accès aux nouvelles technologies et protègent l'oligopole actuel des cigarettes."
PS : Vous pouvez également trouver l’article sur le lien ci-après
https://fr.allafrica.com/stories/202006100834.html
Provenant d'universités du monde entier et comprenant d'anciens fonctionnaires de l'OMS, les universitaires ont interpellé l'agence par rapport à ce qu'elle a qualifié comme son 'approche rétrograde' de l'innovation et des nouvelles technologies.
"Sans nul doute, nous savons que le vapotage et les autres produits à base de nicotine sans fumée sont beaucoup moins dangereux que le tabagisme et que ceux qui changent complètement voient une amélioration rapide de leur santé. Pourtant, l'OMS continue de promouvoir l'interdiction pure et simple ou la réglementation extrême de l'usage desdits produits. Comment peut-il être logique d'interdire un produit beaucoup plus sûr lorsque les cigarettes sont disponibles partout? " a déclaré le Professeur David Abrams de la School of Global Public Health (Faculté de Santé publique mondiale) de l'Université de New York.
Le tabagisme a été lié à des maladies non-transmissibles dont notamment le cancer, les maladies cardiovasculaires et respiratoires. La réduction d'un tiers des décès dus à ces maladies est l'un des Objectifs de développement durable.
"L'OMS sera loin d'atteindre les objectifs de réduction du cancer, des maladies cardiaques et pulmonaires à moins qu'elle s'y prenne d'une autre manière et accepte l'innovation dans la politique antitabac. Encourager les gens à passer à des alternatives à faible risque par rapport au tabagisme pourrait entraîner une grande différence dans sa charge de morbidité d'ici à 2030 si l'OMS soutenait l'idée au lieu de la bloquer », a déclaré le Professeur émérite Robert Beaglehole de l'Université d'Auckland, Nouvelle-Zélande, et ancien Directeur du Département des maladies chroniques et de la promotion de la santé de l'OMS.
Les experts mettaient même en garde que l'approche adoptée par l'OMS contre le tabagisme allait à l'encontre de l'esprit des efforts de lutte antitabac. "Lorsque l'OMS a entrepris l'élaboration d'un traité international pour la lutte antitabac en 2000, l'objectif était clair: elle tentait de lutter contre l'épidémie mondiale de maladies liées au tabagisme.
A un certain moment, lors du processus, l'OMS a semblé avoir perdu son sens de l'objectif et avoir opté pour une fermeture mentale qui l'a conduite à adopter des positions irréalistes, non négociables ou contre-productives qui ne sont pas basées sur une science rationnelle. Elle a semblé avoir négligé sa mission majeure, à savoir «garantir le niveau de santé le plus élevé possible pour tous», y compris le milliard de fumeurs dans le monde, dont la plupart veut éviter les maladies et les décès prématurés», a déclaré le Professeur Tikki Pangestu, Professeur à Lee Kuan Yew School of Public Policy de l'Université nationale de Singapour, et ancien Directeur, Politique de recherche et coopération à l'OMS.
Pour sa part, le Professeur John Britton, CBE, Professeur d'épidémiologie à l'Université de Nottingham et Directeur du UK Centre for Tobacco and Alcohol Studies (Centre britannique pour les études sur le tabac et l'alcool), a déclaré: «L'OMS devrait être motivée par une question primordiale: Comment réduire le tabagisme de la manière la plus considérable pour le plus grand nombre d'individus? Nous savons que l'OMS a accepté l'option de réduction des effets nocifs dans d'autres domaines de la santé publique, notamment pour les drogues illicites et la santé sexuelle. Si l'OMS veut même atteindre ses objectifs de réduction des maladies, elle a besoin d'une stratégie pour les fumeurs qui ne peuvent pas ou ne veulent pas arrêter de consommer de la nicotine, et la montée des produits sans fumée constatée depuis 2010 leur donne une option pratique.
L'approche «abandonner ou mourir» de l'OMS à l'égard des fumeurs et son opposition à l'alternative de réduction des risques n'ont aucun sens." David Sweanor du Centre de Droit, Politique et Ethique de la Santé et l'Ethique de l'Université d'Ottawa d'ajouter: "L'OMS traite les produits de vapotage comme s'ils faisaient partie d'un stratagème de Big Tobacco. Mais ils se trompent sur toute la ligne. En fait, les nouveaux produits
perturbent le commerce rentable des cigarettes de l'industrie du tabac et font baisser les ventes de cigarettes.
C'est exactement ce qu'il faut attendre de l'innovation, mais l'OMS et ses bailleurs de fonds privés se sont alliés pour s'y opposer, avec des appels à l'interdiction. Même s'ils ne semblent pas s'en rendre compte, ils se rangent du côté des intérêts de Big Tobacco en matière de cigarettes, érigent des barrières à l'accès aux nouvelles technologies et protègent l'oligopole actuel des cigarettes."
PS : Vous pouvez également trouver l’article sur le lien ci-après
https://fr.allafrica.com/stories/202006100834.html