Ancien ministre de la Culture, sous Abdoulaye Wade, Amadou Tidiane Wone a été, samedi dernier, l’invité du Grand Oral. Sur la 97.5 (Rewmi FM), il est revenu sur la destitution d’Aïda Mbodj, les conséquences de la démission de Fada du Pds, entre autres sujets. Morceaux choisis.
Destitution d’Aïda Mbodj
« C’est une affaire tellement récente que je n’ai même pas eu le temps d’y réfléchir profondément. Sur le principe, je pense que la politique ne doit pas être une foire d’empoignades et que tous les comptes ne sont pas bons à régler. Il faut parfois, pour les autorités, prendre de la hauteur au niveau des enjeux politiciens ou des querelles interpersonnelles. Les défis qui se posent à notre pays sur tous les fronts sont suffisamment nombreux pour ne pas que l’on consacre son énergie et son temps à mener des querelles contre des adversaires politiques. Le fait pour moi que je pense que Mme Aïda Mbodj étant une personnalité de l’opposition sénégalaise, toute bataille qui lui est menée peut être lue au premier degré. Parce que, encore une fois, je vous dis que ce n’est pas assez réfléchi à la question mais, cela peut être perçu au premier degré comme le simple citoyen que je suis comme un combat d’arrière-garde face à sa constante fidélité au combat qu’elle a toujours mené aux côtés de Me Abdoulaye Wade. »
Conséquences de la démission de Fada du Pds ?
« Je ne suis pas membre du Pds mais, j’ai été proche du Président Wade. J’ai personnellement bénéficié de l’accession au pouvoir du Pds et j’y compte beaucoup d’amis et frères et je leur souhaite le meilleur pour l’avenir. Sur cette question, Modou Diagne Fada est un acteur politique aguerri. Il a le droit de tracer son sillon et je pense que le Pds a assez de ressources en interne pour se redéployer. Ce à quoi je leur exhorterais, comme un observateur extérieur, proche et amical, c’est peut-être qu’ils engagent la réflexion, dès maintenant, sur les prochaines législatives. Dans l’agenda républicain, c’est la plus proche échéance et qu’il faut peut-être ne pas perdre trop de temps pour des querelles intestines ou des combats sans lendemain alors que le futur doit être balisé (…). Si mon avis est sollicité, je pourrais le leur donner amicalement. Pour ce qui me concerne, étant une personnalité extérieure, ce n’est pas sur une radio que je vais me permettre des digressions dont je ne maîtrise pas les tenants et les aboutissants. Je pense l’heure doit être à la préparation des prochaines élections législatives. Pour un grand Parti comme le Pds, c’est de se remobiliser et d’offrir une forme d’offre politique qui soit une offre d’avenir et non simplement une offre de résistance. »
Le combat de Modou Diagne Fada
« Si vous posez le combat de Fada contre Wade, je le déplore. Fada n’a jamais dit que son combat est un combat contre Wade. Cependant, le renouvellement des instances de base est un débat normal dans un Parti dit démocratique. Il est normal que des gens expriment leurs ambitions. Il est normal que des hommes politiques aient une vision de l’avenir qui soit différente de celle des autres. L’essentiel, c’est que ça soit exprimé de manière intelligible, que les arguments soient suffisamment forts pour rallier certains et pour démontrer à d’autres la non-pertinence du sens de leur engagement. Je pense que ça devait être le sens de la bataille de Modou Diagne Fada mais, les résistances à l’intérieur l’auront conduite à tracer un nouveau sillon. Personnellement, je lui souhaite bon vent mais je souhaite à ceux qui restent au Pds de reprendre le dessus et eux aussi d’exprimer qu’ils ont une raison de dire non au projet de renouveau porté par Modou Diagne Fada mais, qu’ils en ont un alternatif. Pour ce qui concerne le Président Abdoulaye Wade, je pense qu’il fait partie de l’histoire du Sénégal. Il a créé un Parti à partir de rien en 1974 qu’il a porté au pouvoir. Il a réalisé un certain nombre de choses intéressantes mais, il faut le reconnaître, il a commis des erreurs qu’il paye, aujourd’hui, et ces erreurs-là il faut que la nouvelle touche du Pds les médite et en tire des leçons pour l’avenir. »
Cheikh Moussa Sarr rewmi.com
Destitution d’Aïda Mbodj
« C’est une affaire tellement récente que je n’ai même pas eu le temps d’y réfléchir profondément. Sur le principe, je pense que la politique ne doit pas être une foire d’empoignades et que tous les comptes ne sont pas bons à régler. Il faut parfois, pour les autorités, prendre de la hauteur au niveau des enjeux politiciens ou des querelles interpersonnelles. Les défis qui se posent à notre pays sur tous les fronts sont suffisamment nombreux pour ne pas que l’on consacre son énergie et son temps à mener des querelles contre des adversaires politiques. Le fait pour moi que je pense que Mme Aïda Mbodj étant une personnalité de l’opposition sénégalaise, toute bataille qui lui est menée peut être lue au premier degré. Parce que, encore une fois, je vous dis que ce n’est pas assez réfléchi à la question mais, cela peut être perçu au premier degré comme le simple citoyen que je suis comme un combat d’arrière-garde face à sa constante fidélité au combat qu’elle a toujours mené aux côtés de Me Abdoulaye Wade. »
Conséquences de la démission de Fada du Pds ?
« Je ne suis pas membre du Pds mais, j’ai été proche du Président Wade. J’ai personnellement bénéficié de l’accession au pouvoir du Pds et j’y compte beaucoup d’amis et frères et je leur souhaite le meilleur pour l’avenir. Sur cette question, Modou Diagne Fada est un acteur politique aguerri. Il a le droit de tracer son sillon et je pense que le Pds a assez de ressources en interne pour se redéployer. Ce à quoi je leur exhorterais, comme un observateur extérieur, proche et amical, c’est peut-être qu’ils engagent la réflexion, dès maintenant, sur les prochaines législatives. Dans l’agenda républicain, c’est la plus proche échéance et qu’il faut peut-être ne pas perdre trop de temps pour des querelles intestines ou des combats sans lendemain alors que le futur doit être balisé (…). Si mon avis est sollicité, je pourrais le leur donner amicalement. Pour ce qui me concerne, étant une personnalité extérieure, ce n’est pas sur une radio que je vais me permettre des digressions dont je ne maîtrise pas les tenants et les aboutissants. Je pense l’heure doit être à la préparation des prochaines élections législatives. Pour un grand Parti comme le Pds, c’est de se remobiliser et d’offrir une forme d’offre politique qui soit une offre d’avenir et non simplement une offre de résistance. »
Le combat de Modou Diagne Fada
« Si vous posez le combat de Fada contre Wade, je le déplore. Fada n’a jamais dit que son combat est un combat contre Wade. Cependant, le renouvellement des instances de base est un débat normal dans un Parti dit démocratique. Il est normal que des gens expriment leurs ambitions. Il est normal que des hommes politiques aient une vision de l’avenir qui soit différente de celle des autres. L’essentiel, c’est que ça soit exprimé de manière intelligible, que les arguments soient suffisamment forts pour rallier certains et pour démontrer à d’autres la non-pertinence du sens de leur engagement. Je pense que ça devait être le sens de la bataille de Modou Diagne Fada mais, les résistances à l’intérieur l’auront conduite à tracer un nouveau sillon. Personnellement, je lui souhaite bon vent mais je souhaite à ceux qui restent au Pds de reprendre le dessus et eux aussi d’exprimer qu’ils ont une raison de dire non au projet de renouveau porté par Modou Diagne Fada mais, qu’ils en ont un alternatif. Pour ce qui concerne le Président Abdoulaye Wade, je pense qu’il fait partie de l’histoire du Sénégal. Il a créé un Parti à partir de rien en 1974 qu’il a porté au pouvoir. Il a réalisé un certain nombre de choses intéressantes mais, il faut le reconnaître, il a commis des erreurs qu’il paye, aujourd’hui, et ces erreurs-là il faut que la nouvelle touche du Pds les médite et en tire des leçons pour l’avenir. »
Cheikh Moussa Sarr rewmi.com