A l’instar de toutes les régions du Sénégal, Dakar va abriter, les mardi 19 et mercredi 20 juillet 2016, son Conseil des Ministres délocalisé, une innovation du Chef de l’Etat, Monsieur Macky SALL, qui inaugure ainsi un nouveau style de gouvernance consistant à aller à l’écoute des populations pour adapter ses directives et orientations à leurs légitimes préoccupations.
Si pour certains ce concept est à saluer en raison des multiples avantages qu’il présente pour les régions, pour d’autres, ces conseils décentralisés ou délocalisés ne sont utiles que lorsque les décisions qui en sont issues font l’objet d’une application rigoureuse par le Gouvernement. Ce qui pose ainsi la problématique du suivi des engagements issus de ces Conseils décentralisés. Ce problème suscite beaucoup de débats en dépit de la communication et des éclairages permanents que le Gouvernement apporte sur l’état d’exécution des mesures prises dans les différentes régions ayant abrité ces cadres.
C’est dans ce contexte que je voudrais apporter ma contribution sur le niveau de réalisation de ce que l’opinion considère comme promesses du Gouvernement. Cette contribution découle de la position de Conseiller technique 2 du Ministre chargé de la Fonction publique, Madame Viviane Laure Elisabeth BAMPASSY, que j’avais occupé. En effet, durant cette période, Madame le Ministre m’avait fait l’honneur de me désigner, avec le Secrétaire général du Ministère, Madame Rachelle Coly, comme point focal de son département au comité de suivi du SYSACTION(système d’information pour le suivi des actions et mesures gouvernementales) , un cadre logé à la Primature et coordonné, de façon brillante et avec beaucoup de compétence, par le Conseiller spécial du Premier Ministre, Monsieur Maguette NIANG.
Au sein de ce cadre, j’étais chargé, tout comme les autres points focaux de ministères, de faire le point sur le suivi de l’exécution des décisions incombant à mon ministère et qui étaient issues des Conseils des Ministres, des Conseils interministériels ou d’autres cadres de prise de décision (Conseil présidentiel sur l’Investissement, PSE). Dans ce comité, un point régulier et permanent était fait, entre autres, sur l’état d’exécution des engagements issus des Conseils décentralisés. D’ailleurs, un document appelé état d’exécution des engagements des Conseils décentralisés, rapport d’étape, aout 2015 avait été produit à cet effet. L’examen de ce document renseigne à suffisance sur la volonté du Président de la République et de son engagement à mettre en œuvre toutes les promesses retenues au profit des régions. D’une manière générale, sur la période indiquée, les conseils délocalisés se sont tenus dans 10 régions sur les quatorze (14) que compte le pays : Saint-Louis, Kaolack, Diourbel, Ziguinchor, Louga, Matam, Kolda, Tambacounda, Kédougou, Thiès.
Les besoins en matière d’investissement identifiés ont été évalués globalement à 2321 milliards et concernent des projets et programmes prioritaires et à prendre en charge d’ici à fin 2017. Ces besoins d’investissements ont été pris en charge à hauteur de 1021 milliards de FCFA sur la période 2012-2015 dans le cadre d’une programmation pluriannuelle, à travers les Lois de Finances qui se sont succédé sur la période 2012-2014 et dans le projet de Loi de Finances pour 2015. Monsieur le Premier Ministre, Mahammed Boun Abdallah DIONNE, est d’ailleurs largement revenu sur les résultats à mi étape et dans chaque région. Pour ce qui concerne Ziguinchor par exemple, le bilan à mi étape, fait état d’un niveau d’exécution satisfaisant. En effet, à la suite du Conseil des Ministres décentralisé tenu le 26 juin 2012, la région a bénéficié d’une prise en charge de 263,5 milliards de ses engagements pour la réalisation de projets importants et programmes avec un taux d’exécution estimé à 73%, ce qui le place au rang de la seconde région à plus fort taux d’exécution après Matam. Les réalisations découlant de ses engagements se présentent comme suit :
• la réalisation du Pont de Katakalousse ; la réhabilitation de la route Ziguinchor-Kolda dans la cadre du MCA ; • la réhabilitation de la piste du Cap Skirring ;
• la réhabilitation de la RN 6 sur l’axe Tanaf-Ziguinchor ;
• le démarrage des activités du projet Pôle de développement de la Casamance financé pour un montant de 22,5 milliards de FCFA pour l’accroissement de la productivité dans les filières agricoles, l’accessibilité des zones rurales et le développement des activités génératrices de revenus ; le démarrage du Projet d’Appui à la Promotion de l’Emploi des jeunes et des Femmes(PAPEJF) ; • l’achèvement de l’hôpital de la Paix Ziguinchor.
Par ailleurs, l’on peut citer les navires Aguene et Diambogne pour le transport des passagers et marchandises qui s’ajoutent au navire Aline Sitoé Diatta, la réhabilitation du port de Ziguinchor et l’achèvement du port d’escale de Carabane, l’acquisition d’un navire de fret le DIOGUE et la construction d’entrepôts frigorifiques à Ziguinchor. La région a aussi bénéficié d’un important programme d’infrastructures scolaires et universitaires (extension des locaux pédagogiques et sociaux de l’Université Assane Seck), d’ouvrages hydrauliques, sanitaires (centres de santé et hôpital de Ziguinchor) et de pistes rurales.
A cela, on peut ajouter le dragage du fleuve Casamance, la loi faisant de la Casamance une zone touristique nationale d’intérêt spécial et la construction de toutes les routes de la commune de Ziguinchor.
En conclusion, ces Conseils décentralisés ou délocalisés constituent, sans nul doute, des cadres d’identification des priorités des régions et de prise de directives pour leur prise en charge. Dés lors, il convient de mettre en place, dans chaque région, des plans d’action ou des stratégies de communication, pilotés par les Autorités administratives et impliquant tous les acteurs, pour vulgariser l’ensemble des différentes réalisations (ouvrages, infrastructures…) afin que les populations bénéficiaires puissent mesurer les efforts consentis par le Gouvernement pour l’amélioration de leurs conditions d’existence et que, comme le dit l’adage, nul n’en ignore.
Ansou SANE
Secrétaire général de l’ANRAC
Membre de la Converge des Cadres républicains de Ziguinchor
Si pour certains ce concept est à saluer en raison des multiples avantages qu’il présente pour les régions, pour d’autres, ces conseils décentralisés ou délocalisés ne sont utiles que lorsque les décisions qui en sont issues font l’objet d’une application rigoureuse par le Gouvernement. Ce qui pose ainsi la problématique du suivi des engagements issus de ces Conseils décentralisés. Ce problème suscite beaucoup de débats en dépit de la communication et des éclairages permanents que le Gouvernement apporte sur l’état d’exécution des mesures prises dans les différentes régions ayant abrité ces cadres.
C’est dans ce contexte que je voudrais apporter ma contribution sur le niveau de réalisation de ce que l’opinion considère comme promesses du Gouvernement. Cette contribution découle de la position de Conseiller technique 2 du Ministre chargé de la Fonction publique, Madame Viviane Laure Elisabeth BAMPASSY, que j’avais occupé. En effet, durant cette période, Madame le Ministre m’avait fait l’honneur de me désigner, avec le Secrétaire général du Ministère, Madame Rachelle Coly, comme point focal de son département au comité de suivi du SYSACTION(système d’information pour le suivi des actions et mesures gouvernementales) , un cadre logé à la Primature et coordonné, de façon brillante et avec beaucoup de compétence, par le Conseiller spécial du Premier Ministre, Monsieur Maguette NIANG.
Au sein de ce cadre, j’étais chargé, tout comme les autres points focaux de ministères, de faire le point sur le suivi de l’exécution des décisions incombant à mon ministère et qui étaient issues des Conseils des Ministres, des Conseils interministériels ou d’autres cadres de prise de décision (Conseil présidentiel sur l’Investissement, PSE). Dans ce comité, un point régulier et permanent était fait, entre autres, sur l’état d’exécution des engagements issus des Conseils décentralisés. D’ailleurs, un document appelé état d’exécution des engagements des Conseils décentralisés, rapport d’étape, aout 2015 avait été produit à cet effet. L’examen de ce document renseigne à suffisance sur la volonté du Président de la République et de son engagement à mettre en œuvre toutes les promesses retenues au profit des régions. D’une manière générale, sur la période indiquée, les conseils délocalisés se sont tenus dans 10 régions sur les quatorze (14) que compte le pays : Saint-Louis, Kaolack, Diourbel, Ziguinchor, Louga, Matam, Kolda, Tambacounda, Kédougou, Thiès.
Les besoins en matière d’investissement identifiés ont été évalués globalement à 2321 milliards et concernent des projets et programmes prioritaires et à prendre en charge d’ici à fin 2017. Ces besoins d’investissements ont été pris en charge à hauteur de 1021 milliards de FCFA sur la période 2012-2015 dans le cadre d’une programmation pluriannuelle, à travers les Lois de Finances qui se sont succédé sur la période 2012-2014 et dans le projet de Loi de Finances pour 2015. Monsieur le Premier Ministre, Mahammed Boun Abdallah DIONNE, est d’ailleurs largement revenu sur les résultats à mi étape et dans chaque région. Pour ce qui concerne Ziguinchor par exemple, le bilan à mi étape, fait état d’un niveau d’exécution satisfaisant. En effet, à la suite du Conseil des Ministres décentralisé tenu le 26 juin 2012, la région a bénéficié d’une prise en charge de 263,5 milliards de ses engagements pour la réalisation de projets importants et programmes avec un taux d’exécution estimé à 73%, ce qui le place au rang de la seconde région à plus fort taux d’exécution après Matam. Les réalisations découlant de ses engagements se présentent comme suit :
• la réalisation du Pont de Katakalousse ; la réhabilitation de la route Ziguinchor-Kolda dans la cadre du MCA ; • la réhabilitation de la piste du Cap Skirring ;
• la réhabilitation de la RN 6 sur l’axe Tanaf-Ziguinchor ;
• le démarrage des activités du projet Pôle de développement de la Casamance financé pour un montant de 22,5 milliards de FCFA pour l’accroissement de la productivité dans les filières agricoles, l’accessibilité des zones rurales et le développement des activités génératrices de revenus ; le démarrage du Projet d’Appui à la Promotion de l’Emploi des jeunes et des Femmes(PAPEJF) ; • l’achèvement de l’hôpital de la Paix Ziguinchor.
Par ailleurs, l’on peut citer les navires Aguene et Diambogne pour le transport des passagers et marchandises qui s’ajoutent au navire Aline Sitoé Diatta, la réhabilitation du port de Ziguinchor et l’achèvement du port d’escale de Carabane, l’acquisition d’un navire de fret le DIOGUE et la construction d’entrepôts frigorifiques à Ziguinchor. La région a aussi bénéficié d’un important programme d’infrastructures scolaires et universitaires (extension des locaux pédagogiques et sociaux de l’Université Assane Seck), d’ouvrages hydrauliques, sanitaires (centres de santé et hôpital de Ziguinchor) et de pistes rurales.
A cela, on peut ajouter le dragage du fleuve Casamance, la loi faisant de la Casamance une zone touristique nationale d’intérêt spécial et la construction de toutes les routes de la commune de Ziguinchor.
En conclusion, ces Conseils décentralisés ou délocalisés constituent, sans nul doute, des cadres d’identification des priorités des régions et de prise de directives pour leur prise en charge. Dés lors, il convient de mettre en place, dans chaque région, des plans d’action ou des stratégies de communication, pilotés par les Autorités administratives et impliquant tous les acteurs, pour vulgariser l’ensemble des différentes réalisations (ouvrages, infrastructures…) afin que les populations bénéficiaires puissent mesurer les efforts consentis par le Gouvernement pour l’amélioration de leurs conditions d’existence et que, comme le dit l’adage, nul n’en ignore.
Ansou SANE
Secrétaire général de l’ANRAC
Membre de la Converge des Cadres républicains de Ziguinchor