L’arrêt des travaux sur la corniche Ouest n’est pas du gout du collectif des promoteurs hôteliers qui met tout sur le dos de l’Architecture Pierre Etépa Goudiaby. En conférence de presse hier, les hôteliers ont axé leur communication sur le manque à gagner, si toutefois l’Etat ne revient pas sur sa décision. Un manque à gagner que le collectif chiffre à plus d’une centaine de milliards, sans compter des emplois menacés.
Alioune Aïdara Sylla et ses collègues face à la presse hier, n’ont pas hésité à vilipender l’architecte et brandir des documents, des titres fonciers en bonne et due forme, pour exiger la suspension de la récente mesure du chef de l’Etat.
Pour Alioune Aidara Sylla responsable du collectif des promoteurs hôteliers «c’est Pierre Atépa lui-même qui a trouvé le site, l’a dessiné et me l’a montré. En plus de cela, il m’a même trouvé des partenaires. Je ne comprends pas pourquoi ce même Pierre s’oppose à la construction des nouveaux hôtel sur la Corniche Ouest ?» s’interroge M. Sylla . Qui ajoute : «ce qui a changé, nous ne le savons pas. Nous avons acheté cet espace, l’Etat a vendu et nous avons payé», dit Aidara Sylla, visiblement déçu. Le collectif pense que l’architecte est devenu le «Directeur de la conservation foncière de la corniche”, puisqu'il a «suffisamment de cran pour annuler des constructions dument autorisées».
Les promoteurs concernés notent que les différents démembrements de l’Etat, à savoir les services régionaux de l’urbanisme, de la conservation foncière, de la direction des domaines, de la direction de la protection civile, de l’environnement, du maire et du préfet, ont approuvé, puis délivré des titres de propriétés et des autorisations de construire.
Par ailleurs, le collectif ne comprend pas que les 4 projets concernés soient arrêtés, sous la houlette de Pierre Atépa, alors que les investissements porteraient sur plusieurs milliards. «C'est plus de 20 milliards pour le Terrou-bi, avec son projet d’extension, Evasion Marine, plus de 20 milliards pour le groupe Hôtelier Azalai, et plus de 15 milliards pour la Société de Promotion Touristique (SPT). Il y a un quatrième projet dénommé Eco-Loisir dont l’investissement est estimé à 10 milliards de Francs Cfa”, note Aïdara Sylla, porte-parole du jour des promoteurs dont les projets ont été bloqués. Selon un exposé du collectif, si 4 projets arrivent à terme, ils pourront générer 1200 emplois supplémentaires par rapport à ce qui existe actuellement à l’Hôtel Terrou-bi. Le promoteur de cet hôtel, M. Lakhal, confirme que déjà 750 personnes travaillent dans son hôtel à temps plein, avec des contrats en bonne et due forme. En 2016, les impôts et les taxes directes payés à l’Etat sont estimés à 3.344.991.349 F CFA.
Ibrahima khalil DIEME