Assassinat d'Alain Kaly : l'OIS dénonce une « surenchère d'agressions » contre sa corporation et interpelle les autorités

Dimanche 26 Mai 2024

Après l’agression qui a coûté la vie à l’enseignant Alain Kaly à Thiès (Keur Modou Ndiaye) et la menace au couteau d’un parent d’élève contre un autre (enseignant) à Mbour, l’Organisation des Instituteurs du Sénégal (OIS) monte au créneau. Par la voix de son chargé de communication, elle invite les autorités à plus de célérité dans la prise en charge de la question sécuritaire.
 
« Moins de vingt-quatre heures après l’agression funeste dont fut victime notre défunt collègue Alain Kali à Thiès, voilà qu’un parent d’élève a voulu s’en prendre au couteau à un enseignant à Mbour. Cette surenchère d’agressions contre notre corporation ne saurait laisser l’OIS impassible du fait de la gravité de cet acte irréfléchi et irresponsable du parent d’élève qui témoigne à suffisance d’un manque notoire d’égards à la sacralité de l’école », a déclaré Moussa Ndao, chargé de communication de l'OIS
 
Il poursuit : « L’enseignant est comme la victime expiatoire de parents qui, pour sublimer leur trop plein de frustrations, s’attaquent à ce bâtisseur de conscience qui brave vents et bourrasques, faim, obscurité, isolement, enclavement et solitude pour élever la conscience de l’enfant afin d’en faire un citoyen accompli, actif et utile à sa société. Il est évident de reconnaître que cette situation répréhensible et inacceptable ne saurait perdurer et l’OIS invite l’État à assurer la plénitude de ses responsabilités afin que de pareils écarts ne reproduisent plus dans ce sanctuaire inviolable qui est l’école ».
 
A cet effet, l’OIS dénonce « avec toute la vigueur qui sied ces agressions et l’insécurité à laquelle sont exposés nos collègues, parfois dans des écoles dont le mur de clôture fait défaut. Aussi cette agression permet-elle de poser l’équation complexe de la sécurité dans les établissements du pays dont bon nombre abrite encore des abris provisoires ».

Les enseignants invitent, par ailleurs, les autorités et le ministre de l’Éducation en particulier « à plus de célérité dans la prise en charge de la question sécuritaire avant que le Rubicon ne soit franchi ».

« L’OIS apporte tout son soutien au cher collègue victime d’agression dans l’exercice de sa fonction et prie pour le repos de l’âme de M. Alain Kali décédé les armes contre l’obscurantisme et l’ignorance à la main ».
 
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