Assemblée Nationale : Comment Bassirou Diomaye Faye a écarté la motion de censure de BBY

Jeudi 5 Septembre 2024

Le « Gatsa-Gatsa » entre l'exécutif et le législatif se poursuit, marquant une rivalité évidente entre ces deux institutions, où chacune tente de maintenir sa suprématie. Toutefois, l'exécutif a récemment imposé sa force, parvenant à faire annuler la procédure d'examen de la motion de censure déposée par Abdou Mbow et ses collègues.

Cette annulation s'explique par l'initiative du chef de l'État, qui a pris les devants en convoquant une nouvelle session extraordinaire à travers le décret n°2024/1880, prévue pour ce jeudi. Le principal ordre du jour de cette session sera l'examen de plusieurs projets de loi. En premier lieu, le projet de règlement pour la gestion 2022 sera mis sur la table. Ensuite, viendra le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier la Convention de l'Union africaine sur la coopération transfrontalière, également connue sous le nom de Convention de Niamey, adoptée à Malabo le 27 juin 2014.

Parmi les autres points inscrits à l'ordre du jour, le projet de loi relatif à la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) sera également examiné. Enfin, le dernier point clé de cette session extraordinaire sera la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre. 

Cette manœuvre politique de l'exécutif reflète une volonté de reprendre l'initiative et de maîtriser les débats parlementaires, repoussant ainsi toute tentative du législatif de mettre en avant une motion de censure. La tension entre ces deux branches du pouvoir semble loin de s'apaiser, et la dynamique actuelle renforce le contrôle de l'exécutif sur l'Assemblée nationale.
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