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Base militaire française au Sénégal : les dernières décisions prises...

Mercredi 11 Décembre 2024

Après le début de son retrait de Ndjamena, l’Armée française ne conservera que ses bases à Djibouti, Abidjan, Libreville et Dakar. Jusqu’à quand ? Si le Président Faye laisse entrouvert un probable départ des 350 éléments basés dans la capitale, la clause de retrait contenue dans le traité de Partenariat en matière de coopération militaire entre les deux pays est claire : «La partie sénégalaise se réserve le droit de demander à tout moment le retrait des forces françaises stationnées sur son territoire, par notification écrite envoyée six mois avant le retrait. La partie française se réserve le droit de retirer ses forces à tout moment par notification écrite envoyée au moins trois mois avant ce retrait.»

A Ndjamena, les choses n’ont pas traîné, avec le début du retrait de l’Armée française. C’est dans la journée d’hier que l’Etat-major de l’Armée tchadienne a publié un communiqué pour faire la révélation. Aussitôt après, la France a décidé d’entamer ce retrait après la rupture des accords de coopération, de défense et de sécurité annoncée par le gouvernement tchadien le 28 novembre dernier, avec le décollage de deux des trois mirages de la base aérienne d’Adji Kossei à 13h 15mn.


Ils étaient accompagnés d’un Mrtt et d’un avion de ravitaillement pour rallier la France. C’est une page qui se tourne dans les relations entre la France et le Tchad, qui était «un point d’ancrage important de l’Armée de l’air française». Même si l’Armée française avait quitté le pays en 1976 à la suite d’une dénonciation de l’accord par le Président Félix Malloum, pour finalement revenir la même année et aider à empêcher la progression des rebelles du Front de libération nationale du Tchad (Frolinat) vers le Sud du pays.

Les autorités tchadiennes empruntent ainsi la route tracée par des pays de l’Aes qui ont demandé à l’Armée française de se retirer. Ses militaires ont fait leurs packages pour s’en aller de Bamako, Niamey et Ouagadougou, où la rhétorique anti-française était devenue un cri de résistance après l’installation de régimes militaires dans ces pays. Les derniers vestiges de la présence militaire française se trouvent à Abidjan, Djibouti, Libreville et aussi… Dakar.

Jusqu’à quand ?

Pour le Sénégal, le chef de l’Etat a entrouvert la porte de leur départ à la veille du 80ème anniversaire de la commémoration du massacre de Thiaroye 44. Dans un discours sans équivoque, il avait estimé que cette présence «ne correspond pas à notre conception de la souveraineté et de l’indépendance». Sans annoncer de délai «pour le moment».

Clause de retrait
Il faut savoir que le dernier accord de Partenariat en matière de coopération militaire entre la République française et la République du Sénégal a été signé le 18 avril 2012 par les présidents Sarkozy et Macky Sall. Selon les détails de l’accord, le traité est conclu pour une durée de cinq ans. «Il est renouvelable par tacite reconduction pour de nouvelles périodes de cinq ans, à moins que l’une des parties notifie à l’autre son intention de mettre fin au traité six mois avant son expiration. Les parties peuvent, à tout moment et d’un commun accord, amender par écrit le présent traité. Les modalités d’entrée en vigueur des amendements sont celles énoncées au premier alinéa du présent article», lit-on dans le document mis en ligne par le gouvernement français pour des raisons de transparence.

Evidemment, il est possible à chaque partie de revenir sur les modalités du traité : «Chaque partie peut dénoncer le présent traité par le biais d’une notification écrite. Cette dénonciation prend effet six mois après réception de la notification par l’autre partie. La dénonciation du présent traité n’affecte pas les droits ou obligations résultant de son exécution préalablement à cette dénonciation.»

Il faut savoir que d’autres annexes ont été rajoutées au texte le 7 octobre 2014 durant la Présidence de François Hollande. Il y a aussi dans l’accord, les facilités accordées aux forces françaises stationnées ou en transit du pôle opérationnel de coopération à vocation régionale, le régime des installations mises à disposition des forces françaises stationnées ou en transit, les facilités accordées aux membres des Forces armées sénégalaises par la partie française en matière de formation, d’entraînement, d’équipement, d’escales maritimes et aériennes. Sans oublier les facilités académiques accordées aux membres des Forces armées sénégalaises par la partie française dans le domaine de la formation en France, en matière d’instruction et de formation accordées aux membres des Forces armées sénégalaises par la partie française au Sénégal…


Mais, le Sénégal avait entamé sous Macky une plus grande autonomisation des Forces armées avec des écoles de formation et de guerre, et l’acquisition de matériels de dernière génération comme les patrouilleurs de la Marine nationale. Constitués de 350 militaires, les Eléments français au Sénégal (Efs), qui ont vu le jour le 1er août 2011, en remplacement des Forces françaises du Cap-Vert (Ffcv), disposent d’une escale aérienne à l’aéroport militaire de Dakar-Senghor, d’une station d’émission haute fréquence de la Direction interarmées des réseaux d’infrastructures et des systèmes d’information (Dirisi) à Rufisque.

Dans la foulée de cette restructuration, Me Wade avait décidé d’affecter leurs logements à Bel Air, Mermoz et à la Cité Claudel aux enseignants du Supérieur et aux officiers de l’Armée nationale.

Par Bocar SAKHO
Le quotidien
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