Avant de procéder au remaniement gouvernemental, le 30 juin, Roch Marc Christian Kaboré a consulté son entourage sur le cas précis du ministre de la Défense, Chérif Sy. Il s’est entretenu avec ce dernier avant que l’annonce de son limogeage soit officielle. Ce dernier, par le passé, lui avait d’ailleurs fait part de son souhait de démissionner.
Selon "Jeune Afrique " dans l’entourage présidentiel, le choix de se séparer de l’ancien président du Conseil national de la Transition s’explique d’abord par le fait qu’il cristallisait les tensions jusqu’au sein du gouvernement. « Chérif Sy n’hésitait pas à s’opposer ouvertement au Premier ministre Christophe Dabiré, rapporte un proche de Kaboré. À tel point que les Conseils de ministres donnaient parfois lieu à des foires d’empoignes ».
Ensuite, Chérif Sy était en désaccord avec la hiérarchie militaire, en l’occurrence le chef d’état-major des armées Moïse Minoungou, sur la stratégie à adopter dans la lutte contre les groupes armés. Il plaidait pour l’installation de détachements militaires dans certaines communes en proie à l’insécurité, mais cette option était jugée inefficace. « Dépités, beaucoup d’officiers ne décrochaient plus lorsqu’il les appelait”, poursuit une autre source.
Chérif Sy avait par ailleurs plusieurs fois ordonné des opérations des forces spéciales, sans recueillir au préalable l’avis du chef d’état-major. Ce fut par exemple le cas en février 2018, au lendemain de sa prise de fonction, après l’opération menée dans le département de Banh et à la suite de laquelle plus d’une centaine de présumés terroristes avait été neutralisés par les forces burkinabè.
Selon "Jeune Afrique " dans l’entourage présidentiel, le choix de se séparer de l’ancien président du Conseil national de la Transition s’explique d’abord par le fait qu’il cristallisait les tensions jusqu’au sein du gouvernement. « Chérif Sy n’hésitait pas à s’opposer ouvertement au Premier ministre Christophe Dabiré, rapporte un proche de Kaboré. À tel point que les Conseils de ministres donnaient parfois lieu à des foires d’empoignes ».
Ensuite, Chérif Sy était en désaccord avec la hiérarchie militaire, en l’occurrence le chef d’état-major des armées Moïse Minoungou, sur la stratégie à adopter dans la lutte contre les groupes armés. Il plaidait pour l’installation de détachements militaires dans certaines communes en proie à l’insécurité, mais cette option était jugée inefficace. « Dépités, beaucoup d’officiers ne décrochaient plus lorsqu’il les appelait”, poursuit une autre source.
Chérif Sy avait par ailleurs plusieurs fois ordonné des opérations des forces spéciales, sans recueillir au préalable l’avis du chef d’état-major. Ce fut par exemple le cas en février 2018, au lendemain de sa prise de fonction, après l’opération menée dans le département de Banh et à la suite de laquelle plus d’une centaine de présumés terroristes avait été neutralisés par les forces burkinabè.