Une femme de ménage indienne, sous-alimentée, s'est fait couper le bras par son employeur saoudien alors qu'elle tentait de s'enfuir. De l'autre côté, le pays, soucieux de son image, se paye les services d'agences en relations publiques.
«Cette situation est inacceptable. Nous sommes très perturbé sur la manière brutale dont la dame indienne a été traitée en Arabie Saoudite», a tweeté le ministre indien des Affaires étrangères, Sushma Swaraj.
Une protestation qui fait suite au drame subi par Kashturi Munirathinam, une femme de 58 ans, arrivée en Arabie Saoudite, il y a trois mois pour devenir employée de maison. Cette dernière s'était plainte auprès de ses proches -et des autorités locales - des mauvais traitements que ses patrons lui faisaient subir depuis des semaines. Sous-alimentée et torturée, cette Indienne a donc tenté de s'enfuir avant d'être rattrapée par la maîtresse de maison qui, en représailles, lui a donc coupé le bras droit.
Une publicité désastreuse, à un moment où le Royaume tente justement de redorer son image dans le monde entier.
Pour ce faire, Riyad se serait attachée les services des plus grandes agences de relations publiques dans le monde, détaille The Intercept , telles que Eldeman ou Podesta. Des firmes influentes, qui comptent parmi leurs employés des anciens responsables gouvernementaux américains comme Saxby Chambliss ou George Mitchel, deux ex-senateurs. Une opération de (re-)conquête menée par l'Arabie Saoudite qui passe également par le financement de groupes politiques influents aux Etats-Unis, explique The Intercept, de groupes de réflexion, d'universités et de fondations à but non lucratif... comme celle d'Hillary Clinton.
Le pays, qui a pris la direction du panel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, semble aujourd'hui embarrassé par le tollé international que suscitent ses frappes meurtrières au Yémen, mais aussi par le sort réservé au jeune blogueur chiite, fils d'un opposant au régime saoudien, condamné à être crucifié et décapité.