Cheikh Meissa Ndiaye, ancien sénateur : "Au Sénégal, la cohésion sociale en a pris un coup"

Mardi 9 Novembre 2021

Pourquoi parle-t-on de paix sans poser les conditions de son essor avec une certaine peur au ventre ? Le monde traverse une crise sans précédent. Nos valeurs sont bafouées chaque jour davantage sans que nous nous en indignions. La paix est menacée si bien que la cohésion sociale en a pris pour son grade, notre commune volonté de vivre en commun itou. Les médias passent sous silence cela et préfèrent des programmes sans prise en compte de notre véritable vécu quotidien. 

 Les principes fondamentaux qui sous-tendent le Sénégal ne sont guère activés et la pierre angulaire sur laquelle elle repose est à chaise par l'absence de trois maillons essentiels dans la chaîne :

- une injustice qui refuse de dire le droit ;

- l’organisation d’élections libres et transparentes ;

- l'existence de dirigeants intègres. 

Avec ce triptyque, la paix sera un vœu pieu, une utopie et sera difficilement atteinte. Les gens font fi de cela sans oser aller au fond des choses, oubliant Allah (swt) tout en espérant sa protection, j’ai failli dire sa Miséricorde. Ils refusent systématiquement d’enrober ces trois poumons qui permettent à la paix de respirer. Ces trois leviers sont dans les recommandations de Dieu et des enseignements de la meilleure des créatures Seydina Mouhamet saw. 

Au Sénégal, une seule autorité est montée au créneau pour exiger du gouvernement l’organisation et la transparence dans tout le

processus électoral ou autres manifestations à venir. Pendant ce temps, quantité de personnes rasent les murs et préfèrent caresser dans le sens du poil les gens du pouvoir. Sans la véritable paix, ce vocable si cher, le chantier vers le développement ne saurait se bâtir correctement et reposerait sur du sable mouvant.

L’absence de paix ou cette chienlit au Mali voisin avait débouché sur un coup d'État lors des dernières législatives lorsque le pouvoir d'alors cherchait à confisquer la volonté de changement du peuple. Le pouvoir voulait faire main basse sur les ressources du pays par une gestion opaque, nébuleuse et scandaleuse qui exclut de fait la grande majorité des maliens. Cette importante frange des populations risquait de végéter dans la misère et la pauvreté…

Vouloir gouverner sans la paix, c'est ouvrir la boîte de Pandore et se mettre à dos les recommandations divines et les enseignements du prophète Seydina Mouhamet saw. Tout le monde en est conscient et le seul hic est que les Sénégalais au nombre de dix-sept millions refusent d’enfourcher ce cheval blanc qu’est la paix.

"Un Sénégal de tous, par et pour tous "est possible. Simplement il faut savoir trier pour sortir la bonne graine de l'ivraie. Et la vérité est la seule soupape de sécurité. Présenter ainsi, de la nation connaîtra une paix dépouillée de toute illusion. Sénégalais, évitons le parti pris, les jugements de valeurs et les susceptibilités facteurs de divisions et de dégringolades. 

Le monde occidental s'est développé parce qu'il a réglé définitivement deux problèmes majeurs : une justice devant dire le droit et l'organisation d'élections libres et transparentes. 

Au Sénégal, rien de nouveau sous les tropiques, les vigies, sentinelles n'osent plus élever la voix si bien que les recommandations coraniques sont rangées dans un placard vermoulu à la merci des cafards.

Ps : Cet article ou petite contribution ne vise personne et aucune circulation ne le motive. Je veux uniquement susciter un débat sain afin que les Sénégalais dévissent tranquillement pour la paix, seul gage de stabilité. 

Cheikh Meissa Ndiaye ancien sénateur, notable à Kébémer.
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