Placé sous mandat de dépôt, l’ancien ministre de l’Énergie et Dg de la centrale West African Energy (WAE) peut compter sur le soutien de l’ancien ministre de la Justice. Cheikh Tidiane Sy, dans une note, condamne le placement sous mandat de dépôt de Samuel Sarr, mais estime que toute volonté de nuire à la personne va entacher la crédibilité de l’enquête dans cette affaire.
Placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction, Samuel Sarr peut désormais compter sur le soutien sans faille du ministre Cheikh Tidiane Sy. Se basant sur un rapport provisoire, il défend son ancien collègue ministre qui, dit-il, a apporté toutes les pièces justificatives devant le Conseil d’administration pour démentir le détournement brandi et qui lui a valu la prison.
«Il existe un rapport provisoire du cabinet Mazar qui n’a jamais parlé de détournement. Il semble que les auditeurs ont souligné des dépenses non justifiées. La nuance est claire. Samuel Sarr n’a jamais détourné des fonds du projet. Devant le Conseil d’administration, Samuel Sarr a apporté toutes les preuves des fonds dépensés. Ces mêmes preuves ont été remises aux enquêteurs par Samuel Sarr. Par ailleurs, une contre-expertise a été menée et les auteurs ont été confrontés aux auditeurs de Mazar. Le Directeur général de West African Énergie a procédé ainsi pour apporter la lumière sur sa gestion», défend-il dans le communiqué.
Toutefois, il semble dire que son ami Sarr n’a pas intérêt à mettre à genoux cette centrale à 100% sénégalaise. L’ancien garde des Sceaux accuse une main sous-terraine qui combat Samuel Sarr. «L’ensemble des actionnaires (dont Monsieur Samuel Sarr) ont apporté uniquement 16 milliards pour la réalisation de cette centrale. Seul, Samuel Sarr a apporté plus de 250 milliards pour réaliser cette centrale prête jusqu’à 95%. Vous avez bien lu : 16 milliards donnés par les actionnaires, dont Samuel Sarr. Et plus de 250 milliards mobilisés par l’ancien ministre. Ce monsieur mérite-t-il d’être traité de la sorte ?», s’interroge-t-il.
Poursuivant son propos, il s’explique. «Dans la gestion d’une entreprise privée, une procédure de conciliation devrait être favorisée entre les parties en conflit. Donc l’arrestation de Samuel Sarr relève d’une violation de ses droits et d’un abus du pouvoir. Dans un conflit opposant deux parties, pourquoi la plainte de Samuel Sarr n’a pas été instruite ? Seule la plainte de Moustapha Ndiaye a été traitée au niveau du parquet et la Section des recherches» , a regretté Cheikh Tidiane Sy.
Et pour justifier ses propos et la machination dont est victime son ami, l’ancien garde des Sceaux fustige la signature du document qui stipule l’interdiction de sa sortie du territoire national, au moment où il est hors du territoire national, alors qu’il a informé les enquêteurs de son voyage.
«Samuel Sarr a été, plusieurs fois, entendu au niveau de la Section des recherches dans le cadre de cette affaire. Il a remis plusieurs dossiers et des preuves aux enquêteurs. Et avant de quitter Dakar le soir du 17 novembre 2024 pour se rendre à Dubaï, il a informé les enquêteurs. Donc aucune interdiction de sortir du pays ne lui a été signifiée. Il est passé par Aibd sans aucune opposition. C’est en son absence que l’interdiction a été décidée. Avant de quitter Dubaï, Samuel Sarr a été informé de la décision de son arrestation ; malgré cela, il est rentré. Alors qu’il pouvait s’enfuir. C’est effectivement parce qu’il n’a rien à se reprocher qu’il est rentré tranquillement au Sénégal», informe M. Sy qui semble dire que son collègue n’avait pas intention de violer la loi.
«Une délégation de partenaires, de West African Énergie venue de Dubaï est arrivée à Dakar depuis l’annonce de l’arrestation de Samuel Sarr. Aucune autorité ne l’a reçue. Pourquoi ? L’arrestation de Samuel Sarr va freiner ce projet qui avait fini d’obtenir l’adhésion de la Banque mondiale. Car au départ, les partenaires au développement ne croyaient pas qu’un Sénégalais pouvait réussir un tel pari ! Samuel Sarr l’a fait. Maintenant, ils veulent l’écarter pour séparer le bébé (la centrale) de son père (Samuel Sarr). Si le droit est dit, Samuel Sarr devrait être libéré par le procureur. C’est ainsi seulement qu’une enquête sérieuse pourra être diligentée avec la participation de tous les acteurs. L’emprisonnement du Directeur général de WAE n’aidera pas les enquêteurs à découvrir la vérité. Il faut qu’il recouvre la liberté pour collaborer sereinement avec la justice. Toute volonté de nuire à la personne va entacher la crédibilité de l’enquête dans cette affaire » conclut Cheikh Tidiane Sy.
Les Echos
Placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction, Samuel Sarr peut désormais compter sur le soutien sans faille du ministre Cheikh Tidiane Sy. Se basant sur un rapport provisoire, il défend son ancien collègue ministre qui, dit-il, a apporté toutes les pièces justificatives devant le Conseil d’administration pour démentir le détournement brandi et qui lui a valu la prison.
«Il existe un rapport provisoire du cabinet Mazar qui n’a jamais parlé de détournement. Il semble que les auditeurs ont souligné des dépenses non justifiées. La nuance est claire. Samuel Sarr n’a jamais détourné des fonds du projet. Devant le Conseil d’administration, Samuel Sarr a apporté toutes les preuves des fonds dépensés. Ces mêmes preuves ont été remises aux enquêteurs par Samuel Sarr. Par ailleurs, une contre-expertise a été menée et les auteurs ont été confrontés aux auditeurs de Mazar. Le Directeur général de West African Énergie a procédé ainsi pour apporter la lumière sur sa gestion», défend-il dans le communiqué.
Toutefois, il semble dire que son ami Sarr n’a pas intérêt à mettre à genoux cette centrale à 100% sénégalaise. L’ancien garde des Sceaux accuse une main sous-terraine qui combat Samuel Sarr. «L’ensemble des actionnaires (dont Monsieur Samuel Sarr) ont apporté uniquement 16 milliards pour la réalisation de cette centrale. Seul, Samuel Sarr a apporté plus de 250 milliards pour réaliser cette centrale prête jusqu’à 95%. Vous avez bien lu : 16 milliards donnés par les actionnaires, dont Samuel Sarr. Et plus de 250 milliards mobilisés par l’ancien ministre. Ce monsieur mérite-t-il d’être traité de la sorte ?», s’interroge-t-il.
Poursuivant son propos, il s’explique. «Dans la gestion d’une entreprise privée, une procédure de conciliation devrait être favorisée entre les parties en conflit. Donc l’arrestation de Samuel Sarr relève d’une violation de ses droits et d’un abus du pouvoir. Dans un conflit opposant deux parties, pourquoi la plainte de Samuel Sarr n’a pas été instruite ? Seule la plainte de Moustapha Ndiaye a été traitée au niveau du parquet et la Section des recherches» , a regretté Cheikh Tidiane Sy.
Et pour justifier ses propos et la machination dont est victime son ami, l’ancien garde des Sceaux fustige la signature du document qui stipule l’interdiction de sa sortie du territoire national, au moment où il est hors du territoire national, alors qu’il a informé les enquêteurs de son voyage.
«Samuel Sarr a été, plusieurs fois, entendu au niveau de la Section des recherches dans le cadre de cette affaire. Il a remis plusieurs dossiers et des preuves aux enquêteurs. Et avant de quitter Dakar le soir du 17 novembre 2024 pour se rendre à Dubaï, il a informé les enquêteurs. Donc aucune interdiction de sortir du pays ne lui a été signifiée. Il est passé par Aibd sans aucune opposition. C’est en son absence que l’interdiction a été décidée. Avant de quitter Dubaï, Samuel Sarr a été informé de la décision de son arrestation ; malgré cela, il est rentré. Alors qu’il pouvait s’enfuir. C’est effectivement parce qu’il n’a rien à se reprocher qu’il est rentré tranquillement au Sénégal», informe M. Sy qui semble dire que son collègue n’avait pas intention de violer la loi.
«Une délégation de partenaires, de West African Énergie venue de Dubaï est arrivée à Dakar depuis l’annonce de l’arrestation de Samuel Sarr. Aucune autorité ne l’a reçue. Pourquoi ? L’arrestation de Samuel Sarr va freiner ce projet qui avait fini d’obtenir l’adhésion de la Banque mondiale. Car au départ, les partenaires au développement ne croyaient pas qu’un Sénégalais pouvait réussir un tel pari ! Samuel Sarr l’a fait. Maintenant, ils veulent l’écarter pour séparer le bébé (la centrale) de son père (Samuel Sarr). Si le droit est dit, Samuel Sarr devrait être libéré par le procureur. C’est ainsi seulement qu’une enquête sérieuse pourra être diligentée avec la participation de tous les acteurs. L’emprisonnement du Directeur général de WAE n’aidera pas les enquêteurs à découvrir la vérité. Il faut qu’il recouvre la liberté pour collaborer sereinement avec la justice. Toute volonté de nuire à la personne va entacher la crédibilité de l’enquête dans cette affaire » conclut Cheikh Tidiane Sy.
Les Echos