Condamné par le Tribunal pénal international à 20 ans de prison, il avale un poison et meurt

Mercredi 29 Novembre 2017

Condamné par le Tribunal pénal international, ce mercredi, à 20 ans de prison, l’ex-chef militaire des Croates de Bosnie, Slobodan Praljak, a bu le contenu d’une fiole dissimulée dans sa poche. Il est décédé peu après à l’hôpital.

 
«Praljak n’est pas un criminel. Je rejette votre verdict.» À l’annonce de sa sentence, l’ex-chef militaire des Croates de Bosnie, Slobodan Praljak, 72 ans, a sorti une fiole de sa poche et pris du «poison». Le Tribunal pénal international (TPIY) à la Haye venait tout juste de confirmer mercredi la condamnation à 20 ans de prison de cet ancien officier supérieur dans l’armée croate. Immédiatement, le juge président Carmel Agius a ordonné la suspension de l’audience et les rideaux entourant la salle du tribunal ont été tirés. «Mon client a pris du poison ce matin», a par la suite expliqué l’avocate de la défense, Natasa Faveau-Ivanovic. Pris en charge par une ambulance, Slobodan Praljak est décédé dans un hôpital de la ville, d’après l’agence Hina. La police néerlandaise a ouvert une enquête et considère la salle d’audience comme une «scène de crime». L’énoncé du jugement contre les six accusés a repris dans une autre salle.


(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});  Cet incident inédit s’est produit alors que le tribunal de La Haye jugeait six ex-dirigeants et chefs militaires des Croates de Bosnie, accusés notamment de crimes de guerre pendant le conflit croato-musulman qui a éclaté durant la guerre en Bosnie. Au premier rang des accusés: Jadranko Prlic. L’ex-premier ministre de la «République croate d’Herceg-Bosna» avait été condamné en 2013 à 25 ans de prison. Une peine de 40 ans de détention a été requise en appel contre lui et trois de ses coaccusés: Bruno Stojic, son ancien ministre de la Défense, Milivoj Petkovic, ancien responsable des forces armées de la Herceg-Bosna, et Slobodan Praljak, responsable de la destruction de l’emblématique «Stari Most» de Mostar, pont ottoman du XVIe siècle. En premier instance, ils avaient tous été reconnus coupables d’une «entreprise criminelle commune» pour imposer une domination croate.



Avec le Figaro     (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});
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