Coupe du Monde : Le Qatar montre ses limites

Dimanche 20 Novembre 2022

Avec deux buts, sans compter un autre refusé, Enner Valencia est sorti du lot, lors du duel entre l’Equateur et le Qatar, dimanche à Al Khor. L’attaquant équatorien a éclairé un match d’ouverture terne, durant lequel le pays hôte a présenté un faible visage, à l’image de son gardien, un temps "sauvé" par le hors-jeu semi-automatisé. Nos tops et flops de cette rencontre inaugurale.


En quatre matches de Coupe du monde, il a inscrit cinq buts. La statistique en jette. Enner Valencia, auteur des deux buts de la rencontre ce dimanche à Al Khor, est même crédité des cinq dernières réalisations de son pays dans la plus grande compétition planétaire. En 2014, lors de la dernière participation de l’Equateur, il avait claqué les trois buts de sa sélection, éliminée lors de la phase de groupes. Le capitaine de 33 ans va-t-il poursuivre sa série ? Valencia s’est plaint du genou à la 44e minute… il n'a pas été remplacé avant la 76e, mais est sorti en boitillant.



Le hors-jeu semi-automatisé fait ses preuves
Le Qatar aurait pu couler très tôt. Dès la 3e minute. Mais le but de la tête d’Enner Valencia a été refusé pour un hors-jeu de Michael Estrada, avant-dernier passeur. Sa position illicite était compliquée à percevoir dans le feu de l’action. D’autant plus qu’elle n’était pas spécialement avantageuse, au cœur du cafouillage créé par la sortie hasardeuse de Saad Al Sheeb.
Le hors-jeu semi-automatisé, en vigueur pour la première fois lors d’une Coupe du monde, a permis de détecter cette infraction. Certes, ce nouvel outil pourrait être rangé dans les "flops", tant se fier à l’humain pour arbitrer une rencontre a un charme qui se défend. Mais le débat, interminable, n’est pas là, et son efficacité s’est illustrée ce dimanche.


L’impuissance du Qatar
Il y avait un peu de mystère autour de cette équipe du Qatar, composée de joueurs méconnus, mais championne d’Asie en titre. Ajoutez à cela l’impact difficilement quantifiable du supplément d’âme inhérent à un Mondial à la maison, et vous obtenez l’espoir de voir à l’œuvre une formation compétitive. Un espoir hautement déçu après 90 minutes sans éclat de la part du onze qatarien. Il a semblé dépassé lors du premier acte, puis incapable de faire trembler un Equateur pourtant en mode contrôle lors du second acte.

Saad Al Sheeb est passé à côté
Le gardien du Qatar a contribué à la mauvaise mise en route des siens. Saad Al Sheeb a donc été sauvé par un hors-jeu assez miraculeux à la 3e minute, rendant sa sortie manquée sans conséquence. Pas de but encaissé sur le coup, mais pas de quoi non plus rassurer sa défense. Au quart d’heure de jeu, il a concédé le penalty qui a abouti à l’ouverture du score de l’Equateur. Sans être catastrophique pendant toute la partie – il a signé un bel arrêt à la 55e minute face à Romario Ibarra –, le portier de 32 ans a symbolisé le faux départ de sa sélection.


Le sentiment que le Mondial n’a pas débuté
Ce match d’ouverture du Mondial 2022 a souffert d’une intensité décroissante. Dès la 3e minute, l’Equateur a donc cru ouvrir le score, pensant lancer cette Coupe du monde à vitesse grand V, au tableau d'affichage a minima. Puis Valencia et ses coéquipiers ont réalisé une première période aboutie. Celui-ci a suffi à leur donner un avantage assez large (2-0 à la mi-temps), à l’aune de l’aspect inoffensif de leurs adversaires. D’où une rencontre de moins en moins trépidante – devant des tribunes de plus en plus clairsemées – et l’impression que les choses sérieuses vont commencer lundi.
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