La communauté des Ibadou Rahmane est vent debout contre l’homosexualité. A travers une déclaration lue hier à Thiès, à l’occasion d’une conférence de presse, elle a demandé une «criminalisation» du phénomène. Aussi, la Jamatou Ibadou Rahmane (Jir) souhaite le retrait des termes «genre» et «orientation sexuelle» de notre corpus juridique et de nos structures administratives.
Le dispositif légal actuel contre l’homosexualité ne suffit pas pour la Jamatou Ibadou Rahmane (Jir). En effet, la loi sénégalaise condamne les actes contre nature, sans parler nommément de l’homosexualité. Pour ces religieux, vu la montée du phénomène, il faut corser la répression et être sans équivoque sur les termes. «La Jir demande aux autorités, y compris l’Assemblée nationale, d’initier une loi criminalisant clairement l’homosexualité au Sénégal», a martelé son secrétaire général adjoint, Mohamed Guèye.
Soupçonnant une légalisation en douce de la pratique honnie par l’Islam, la Jir, en plus de demander la criminalisation de l’homosexualité, invite les autorités au «retrait de tous les termes équivoques et polémiques de notre corpus juridique et de nos structures administratives, qui ont trait à l’homosexualité». Il s’agit, entre autres pour la Jir, des notions de «genre», d’«orientation sexuelle». Aussi, les Ibadou pensent que les cellules dédiées à ces thématiques dans les ministères et les autres institutions de l’Etat doivent changer de dénomination. Par exemple, mettre : «cellule de promotion de l’équité entre les sexes», au lieu de «cellule chargée du genre».
Décidé à mener le combat, la Jir invite aussi les guides religieux, musulmans et chrétiens, les organisations de la société civile, les syndicats de travailleurs, les activistes et les leaders d’opinion à «agir ensemble pour mettre un terme à toutes les tentatives d’imposition progressive de l’homosexualité dans tous les secteurs ciblés (éducation, médias, santé, etc.)».
Poursuivant, la Jir «déplore l’utilisation des institutions internationales et des organisations de la société civile par les lobbies Lgbt (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres)». Des organisations qui, déplorent-ils, veulent «imposer leur agenda, sous le couvert des droits de l’homme et des objectifs du développement durable».
A propos de l’Unesco, dont un rapport très polémique au Sénégal demandait l’introduction de l’éducation sexuelle à l’école, la Jir lui rappelle «son engagement à créer les conditions d’un dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples, sur la base du respect des valeurs partagées par tous». Or, notent les Ibadou, «l’homosexualité, sous toutes ses formes, n’est pas une valeur partagée par le peuple souverain du Sénégal».
Dès lors, Mohamed Guèye et Cie ont salué «le sens des responsabilités» des syndicats d’enseignants, qui ont alerté «contre le danger qui menace l’éducation des enfants» et les exhortent à «rester vigilants». Aussi, approuvent-ils la «réaffirmation de la posture courageuse» du gouvernement et son «refus» de l’introduction d’un cours consacré à la sexualité dans les programmes scolaires. Mais la Jir demande à aller plus loin en prenant «une note officielle de récusation des recommandations du rapport SERAT», un outil d’analyse de l’éducation à la santé de la reproduction mis au point par l’Unesco.
Mbaye THIANDOUM
LES ECHOS
Le dispositif légal actuel contre l’homosexualité ne suffit pas pour la Jamatou Ibadou Rahmane (Jir). En effet, la loi sénégalaise condamne les actes contre nature, sans parler nommément de l’homosexualité. Pour ces religieux, vu la montée du phénomène, il faut corser la répression et être sans équivoque sur les termes. «La Jir demande aux autorités, y compris l’Assemblée nationale, d’initier une loi criminalisant clairement l’homosexualité au Sénégal», a martelé son secrétaire général adjoint, Mohamed Guèye.
Soupçonnant une légalisation en douce de la pratique honnie par l’Islam, la Jir, en plus de demander la criminalisation de l’homosexualité, invite les autorités au «retrait de tous les termes équivoques et polémiques de notre corpus juridique et de nos structures administratives, qui ont trait à l’homosexualité». Il s’agit, entre autres pour la Jir, des notions de «genre», d’«orientation sexuelle». Aussi, les Ibadou pensent que les cellules dédiées à ces thématiques dans les ministères et les autres institutions de l’Etat doivent changer de dénomination. Par exemple, mettre : «cellule de promotion de l’équité entre les sexes», au lieu de «cellule chargée du genre».
Décidé à mener le combat, la Jir invite aussi les guides religieux, musulmans et chrétiens, les organisations de la société civile, les syndicats de travailleurs, les activistes et les leaders d’opinion à «agir ensemble pour mettre un terme à toutes les tentatives d’imposition progressive de l’homosexualité dans tous les secteurs ciblés (éducation, médias, santé, etc.)».
Poursuivant, la Jir «déplore l’utilisation des institutions internationales et des organisations de la société civile par les lobbies Lgbt (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres)». Des organisations qui, déplorent-ils, veulent «imposer leur agenda, sous le couvert des droits de l’homme et des objectifs du développement durable».
A propos de l’Unesco, dont un rapport très polémique au Sénégal demandait l’introduction de l’éducation sexuelle à l’école, la Jir lui rappelle «son engagement à créer les conditions d’un dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples, sur la base du respect des valeurs partagées par tous». Or, notent les Ibadou, «l’homosexualité, sous toutes ses formes, n’est pas une valeur partagée par le peuple souverain du Sénégal».
Dès lors, Mohamed Guèye et Cie ont salué «le sens des responsabilités» des syndicats d’enseignants, qui ont alerté «contre le danger qui menace l’éducation des enfants» et les exhortent à «rester vigilants». Aussi, approuvent-ils la «réaffirmation de la posture courageuse» du gouvernement et son «refus» de l’introduction d’un cours consacré à la sexualité dans les programmes scolaires. Mais la Jir demande à aller plus loin en prenant «une note officielle de récusation des recommandations du rapport SERAT», un outil d’analyse de l’éducation à la santé de la reproduction mis au point par l’Unesco.
Mbaye THIANDOUM
LES ECHOS