Une politique contreproductive des pouvoirs politiques en place qui peut servir de répondant aux adversaires politiques à la présidentielle du 24 février prochain.
Le chef de l’Etat Macky Sall, dans son adresse à la Nation du 3 avril 2018, annonçait en grande pompe la création d’un fonds de 30 milliards de FCFA pour l’auto-emploi au compte de l’année 2018, à travers la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et jeunes (Der). Une initiative fortement appréciée par les ayants-droit, mais également une belle opportunité pour le président de la République de corriger sa politique d’emploi pour les jeunes et les femmes. Mais, à ce jour, après le tout premier décaissement de 10 milliards de francs CFA, octroyé depuis le 6 août 2018 pour le financement des projets portés par des femmes et des jeunes des 45 départements du Sénégal, la parole et l’acte semblent bien discordants dans le temps.
Et pourtant, les autorités politiques avaient laissé entendre que le restant des financements, soit 20 milliards de FCFA, seront mobilisés et accordés aux ayants droit en deux tranches d’ici la fin de l’année 2018. Que dalle! Cette promptitude à gérer de manière circonstancielle les défis et enjeux de l’heure sans aucune politique de planification viable, basée sur des données statistiques fiables, ne saurait faire long feu. Et pourtant, le président Macky Sall, en procédant au lancement officiel, matérialisé par la remise symbolique des financements octroyés, s’était réjoui de cette nouvelle approche qui semblait pragmatique à ses yeux en ces mots: «Aux femmes transformatrices, aux jeunes Jakartamen, aux éleveurs mareyeurs, tisserands, artisans, cordonniers, mécaniciens, voilà pourquoi la DER a été créée sans discrimination, sans coloration politique. Et c’est pourquoi, je tiens à rendre un hommage mérité aux gouverneurs, préfets, sous-préfets, bref toute l’administration d’avoir participé à la matérialisation de cette idée, de façon transparente, sans parti pris, qui pour certains au début n’était que du bluff».
Mais, ajoutait-il: «A l’éprouve du temps, on se rend compte que cette DER est une véritable cible de l’entreprenariat. L’entreprenariat social, nous l’avons mis en œuvre avec des procédures transparentes. Et c’est pourquoi je suis très fier du travail fait par le délégué général», avait-il vivement magnifié dans une salle pleine comme un œuf. Le président Sall de révéler dans la foulée que les 20 milliards restants seront remis avant décembre. D’ailleurs, poursuivait-il: «Le restant du fonds sera bientôt disponible notamment d’ici septembre, voire octobre, la deuxième tranche du financement octroyée en octobre et vers la fin de l’année la troisième tranche.»
Macky Sall de vanter cette idée en soutenant que : «la DER répond à l’impératif de développer l’auto-emploi et l’insertion des jeunes et femmes à travers la promotion de l’entreprenariat». Enfin, le chef de l’Etat disait: «La DER, innovation économique et sociale arrimée au Plan Sénégal Emergent (Pse), se nourrit de mon ambition de promouvoir l’inclusion financière et sociale à travers l’autonomisation des jeunes et des femmes, en cohérence avec les objectifs de développement durable».
Sud Quotidien
Le chef de l’Etat Macky Sall, dans son adresse à la Nation du 3 avril 2018, annonçait en grande pompe la création d’un fonds de 30 milliards de FCFA pour l’auto-emploi au compte de l’année 2018, à travers la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et jeunes (Der). Une initiative fortement appréciée par les ayants-droit, mais également une belle opportunité pour le président de la République de corriger sa politique d’emploi pour les jeunes et les femmes. Mais, à ce jour, après le tout premier décaissement de 10 milliards de francs CFA, octroyé depuis le 6 août 2018 pour le financement des projets portés par des femmes et des jeunes des 45 départements du Sénégal, la parole et l’acte semblent bien discordants dans le temps.
Et pourtant, les autorités politiques avaient laissé entendre que le restant des financements, soit 20 milliards de FCFA, seront mobilisés et accordés aux ayants droit en deux tranches d’ici la fin de l’année 2018. Que dalle! Cette promptitude à gérer de manière circonstancielle les défis et enjeux de l’heure sans aucune politique de planification viable, basée sur des données statistiques fiables, ne saurait faire long feu. Et pourtant, le président Macky Sall, en procédant au lancement officiel, matérialisé par la remise symbolique des financements octroyés, s’était réjoui de cette nouvelle approche qui semblait pragmatique à ses yeux en ces mots: «Aux femmes transformatrices, aux jeunes Jakartamen, aux éleveurs mareyeurs, tisserands, artisans, cordonniers, mécaniciens, voilà pourquoi la DER a été créée sans discrimination, sans coloration politique. Et c’est pourquoi, je tiens à rendre un hommage mérité aux gouverneurs, préfets, sous-préfets, bref toute l’administration d’avoir participé à la matérialisation de cette idée, de façon transparente, sans parti pris, qui pour certains au début n’était que du bluff».
Mais, ajoutait-il: «A l’éprouve du temps, on se rend compte que cette DER est une véritable cible de l’entreprenariat. L’entreprenariat social, nous l’avons mis en œuvre avec des procédures transparentes. Et c’est pourquoi je suis très fier du travail fait par le délégué général», avait-il vivement magnifié dans une salle pleine comme un œuf. Le président Sall de révéler dans la foulée que les 20 milliards restants seront remis avant décembre. D’ailleurs, poursuivait-il: «Le restant du fonds sera bientôt disponible notamment d’ici septembre, voire octobre, la deuxième tranche du financement octroyée en octobre et vers la fin de l’année la troisième tranche.»
Macky Sall de vanter cette idée en soutenant que : «la DER répond à l’impératif de développer l’auto-emploi et l’insertion des jeunes et femmes à travers la promotion de l’entreprenariat». Enfin, le chef de l’Etat disait: «La DER, innovation économique et sociale arrimée au Plan Sénégal Emergent (Pse), se nourrit de mon ambition de promouvoir l’inclusion financière et sociale à travers l’autonomisation des jeunes et des femmes, en cohérence avec les objectifs de développement durable».
Sud Quotidien