Donald Trump échappe à une attaque en Pennsylvanie : Le Secret Service critiqué

Dimanche 14 Juillet 2024

L'ex-président des États-Unis, Donald Trump, a été victime d'une tentative d'assassinat le samedi 13 juillet lors d'un meeting de campagne en Pennsylvanie. Bien que le candidat soit ressorti indemne avec une légère blessure à l'oreille, une personne a été tuée et le tireur présumé abattu par les forces de l'ordre. Cet incident a soulevé des questions sur les manquements de la sécurité de Trump et des services secrets.

Face aux critiques, le Secret Service, l'agence fédérale chargée de protéger les personnalités politiques, a nié dimanche 14 juillet avoir refusé des moyens supplémentaires pour sécuriser Donald Trump. « Il circule une fausse affirmation selon laquelle un membre de l'équipe de l'ex-président avait demandé des moyens supplémentaires de sécurité et que ceux-ci avaient été refusés. C'est absolument faux. En réalité, nous avons ajouté des moyens de protection (...) dans le cadre du rythme accru des déplacements de campagne », a déclaré Anthony Guglielmi, porte-parole du Secret Service, sur X.

Suite à cette tentative d'assassinat, les médias anglophones ont mis en question la sécurité entourant Donald Trump. Comment le tireur a-t-il pu s'approcher aussi près de Trump ? Comment un homme armé a-t-il pu accéder au toit d'un bâtiment à environ 150 mètres de la scène du meeting ?

Plus de 4 000 agents sont formés pour identifier les menaces, établir un périmètre de sécurité et, si nécessaire, servir de bouclier à la cible.

Greg Smith, un témoin présent au meeting, a déclaré à la BBC avoir vu le tireur et alerté la sécurité avant l'attentat. « Nous pouvions clairement voir un fusil. Nous l'avons pointé du doigt et dit à la police : "il y a un type sur le toit avec un fusil"... et la police ne savait pas ce qui se passait », raconte-t-il. « Pourquoi n'y a-t-il pas de Secret Service sur tous ces toits ? Ce n'est pas un grand endroit. C'est une défaillance de sécurité à 100 %. »

Le tireur a ouvert le feu depuis le toit d'un bâtiment agricole, situé à environ 150 mètres de Donald Trump, en dehors du périmètre de sécurité, jugé restreint pour un tel meeting.

« C'est une foire agricole dans un espace privé. Le périmètre de sécurité ne peut pas aller au-delà d'un certain point. Et il semble qu'il n'y ait pas eu le drone habituel de surveillance des environs, qui aurait pu indiquer des mouvements inhabituels, et donc potentiellement dangereux, sur le toit d'un bâtiment hors périmètre », a expliqué Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire des arts et métiers et à New York, au micro de Pierre Olivier, du service France de RFI.

Le manque d'anticipation, notamment sur les points sensibles autour du meeting, est également en cause.

« Pour la préparation des déplacements, il y a ce qu'on appelle des "précurseurs", qui viennent en amont évaluer les dangers potentiels », indique Jean-Michel Fauvergue, ancien chef de l'unité d'élite du RAID. « L'enquête dira si, effectivement, il y a eu des choses qui n'ont pas été vérifiées. »

La directrice du Secret Service, Kimberly Cheatle, sera auditionnée par la Chambre des représentants le 22 juillet prochain.

Le milliardaire Elon Musk a officiellement exprimé son soutien au candidat républicain, en lui souhaitant un « prompt rétablissement ». Il a critiqué la gestion de la situation par le Secret Service : « Incompétence extrême ou alors c'était délibéré », a-t-il tweeté, appelant à la démission des responsables de l'agence fédérale.
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