Le quartier Médina Niang Oryx, à Thiaroye-sur-Mer, a été le théâtre d’un drame tragique. Abdou Faye, un jeune footballeur prometteur âgé de 16 ans, a été poignardé à mort. Selon des témoins interrogés par L’Observateur, tout aurait commencé par « une banale dispute » qui a dégénéré en bagarre entre la victime et le frère cadet du meurtrier présumé, samedi dernier.
Lors de l’altercation, le jeune footballeur aurait maîtrisé son adversaire et l’aurait mis à terre avant de le railler. Humilié, ce dernier est rentré chez lui pour raconter sa mésaventure à son grand frère, A. Diaw, qui décide de le venger.
Ignorant qu’il était pris pour cible, Abdou Faye s’est rendu le lendemain, dimanche 12 janvier, à une cérémonie organisée dans le quartier. A. Diaw, qui le guettait, l’a interpellé. « Les coups ont commencé à pleuvoir avant que les participants à la cérémonie n’interviennent pour les séparer », rapportent des témoins.
Déterminé, A. Diaw est entré dans une boutique et a demandé au commerçant de lui vendre un couteau. Sans poser de questions, le boutiquier a accepté la transaction pour la somme de 100 F CFA. L’arme dissimulée dans ses vêtements, l’agresseur s’est précipité sur Abdou Faye et l’a poignardé à la poitrine.
Grièvement blessé, l’adolescent a tenté de rejoindre son domicile familial en courant. « Maman, j’ai été poignardé, je vais mourir », aurait-il gémi, la main sur la poitrine. Il est ressorti de la maison avant de s’écrouler. Selon L’Observateur, Abdou Faye est décédé peu après son admission aux urgences de l’hôpital de Pikine.
Pris en chasse par une foule en colère, le meurtrier présumé s’est barricadé dans une maison. « Qu’on nous le donne pour qu’il subisse le même sort », scandaient ses poursuivants.
D’après le journal, A. Diaw n’a dû son salut qu’à l’intervention rapide des gendarmes, alertés par un notable du quartier. Il a été arrêté et placé en garde à vue.
Ce drame a suscité une vive émotion dans le quartier. Le délégué de quartier, Birane Niang, a lancé un appel : « Cela doit cesser. Qu’il s’agisse de cérémonies familiales, folkloriques ou religieuses, nous ne devons plus accepter qu’elles se prolongent jusque tard dans la nuit. Ce sont des moments de grande insécurité pendant lesquels les jeunes en profitent pour régler leurs différends. »