Cheveux blonds dans le vent, pantalon noir, chemisier bleu cyan… La ministre allemande de la défense, Ursula von der Leyen, première femme dans l’histoire à occuper la prestigieuse fonction outre-Rhin, n’a pas dérogé à ses convictions féministes lors d’une récente visite officielle en Arabie Saoudite.
Alors que l’abaya, le voile quasi-intégral, est obligatoire pour les femmes du royaume, où est pratiqué la charia, un islam rigoriste, Ursula von der Leyen ne s'est pas pliée aux coutumes locales. Et c’est dès la sortie de l’avion, comme le montre une vidéo mise en ligne, ce jeudi 15 décembre, par le site du quotidien The Independent, qu’elle a imposé sa chevelure.
Accueillie par une demi douzaine d’officiels, dans le cadre d’une rencontre avec son homologue saoudien, Mohammad ben Salman Al-Saoud, vice-prince héritier, la ministre enchaîne en effet les poignées de mains avec de hauts dignitaires (des hommes) devant les caméras, geste proscrit pour les femmes dans le pays. Puis la responsable allemande se promène, tout sourire, en tailleur noir, tête dévêtue. Les réactions offusquées de Saoudiens, sur les réseaux sociaux, n'ont pas manqué.
"Cela m’ennuie qu’une pression soit mise sur des femmes"
"Bien sûr que je respecte les coutumes d’un pays, a-t-elle expliqué au quotidien allemand Bild, mais il y a des limites dans la manière dont je m’adapte au pays." La ministre a également refusé que les femmes qui l'accompagnaient se voilent :
"Aucune femme de ma délégation n’a eu à porter une abaya, car pouvoir choisir ses propres vêtements est un droit aussi bien pour les hommes que pour les femmes (...). Cela m’ennuie qu’une pression soit mise sur des femmes voyageant avec d'autres femmes afin qu’elles portent l’abaya."
Dans ce pays où le voile est la règle, les femmes étrangères, a fortiori les femmes responsables politiques, n'ont pas l'obligation de suivre la coutume. Elles le font cependant souvent pour ne pas froisser leurs interlocuteurs. Comme Ursula von der Leyen, la chancelière allemande Angela Merkel ou Michelle Obama, ont elles-aussi voulu envoyer un message de liberté en refusant le voile lors de leurs séjours. En janvier 2015, les dignitaires saoudiens avaient refusé de serrer la main de la Première dame américaine, tête nue, lors sa venue pour la mort du roi Abdallah. Les réactions de Saoudiens sur les réseaux sociaux avaient également été très vives à l'encontre de Michelle Obama.
Un choix féministe qui ne s’impose pas à toutes les responsables européennes. En visite en Iran cette fois, République islamique gérée d’une main de fer par les ayatollah, en septembre dernier, Ségolène Royal, avait par exemple porté un foulard sur les cheveux.
marianne.net
Alors que l’abaya, le voile quasi-intégral, est obligatoire pour les femmes du royaume, où est pratiqué la charia, un islam rigoriste, Ursula von der Leyen ne s'est pas pliée aux coutumes locales. Et c’est dès la sortie de l’avion, comme le montre une vidéo mise en ligne, ce jeudi 15 décembre, par le site du quotidien The Independent, qu’elle a imposé sa chevelure.
Accueillie par une demi douzaine d’officiels, dans le cadre d’une rencontre avec son homologue saoudien, Mohammad ben Salman Al-Saoud, vice-prince héritier, la ministre enchaîne en effet les poignées de mains avec de hauts dignitaires (des hommes) devant les caméras, geste proscrit pour les femmes dans le pays. Puis la responsable allemande se promène, tout sourire, en tailleur noir, tête dévêtue. Les réactions offusquées de Saoudiens, sur les réseaux sociaux, n'ont pas manqué.
"Cela m’ennuie qu’une pression soit mise sur des femmes"
"Bien sûr que je respecte les coutumes d’un pays, a-t-elle expliqué au quotidien allemand Bild, mais il y a des limites dans la manière dont je m’adapte au pays." La ministre a également refusé que les femmes qui l'accompagnaient se voilent :
"Aucune femme de ma délégation n’a eu à porter une abaya, car pouvoir choisir ses propres vêtements est un droit aussi bien pour les hommes que pour les femmes (...). Cela m’ennuie qu’une pression soit mise sur des femmes voyageant avec d'autres femmes afin qu’elles portent l’abaya."
Dans ce pays où le voile est la règle, les femmes étrangères, a fortiori les femmes responsables politiques, n'ont pas l'obligation de suivre la coutume. Elles le font cependant souvent pour ne pas froisser leurs interlocuteurs. Comme Ursula von der Leyen, la chancelière allemande Angela Merkel ou Michelle Obama, ont elles-aussi voulu envoyer un message de liberté en refusant le voile lors de leurs séjours. En janvier 2015, les dignitaires saoudiens avaient refusé de serrer la main de la Première dame américaine, tête nue, lors sa venue pour la mort du roi Abdallah. Les réactions de Saoudiens sur les réseaux sociaux avaient également été très vives à l'encontre de Michelle Obama.
Un choix féministe qui ne s’impose pas à toutes les responsables européennes. En visite en Iran cette fois, République islamique gérée d’une main de fer par les ayatollah, en septembre dernier, Ségolène Royal, avait par exemple porté un foulard sur les cheveux.
marianne.net