Quelque 238 membres présumés du gang vénézuélien Tren de Aragua sont arrivés au Salvador dimanche 16 mars, après avoir été expulsés des États-Unis. Cette expulsion s'inscrit dans le cadre d'une initiative du président américain Donald Trump, qui a tenté d'invoquer une loi du XVIIIe siècle pour justifier cette mesure.
Les membres présumés du gang ont été immédiatement transférés au Centre de détention pour terroristes (Cecot), une prison de haute sécurité située à 75 km au sud-est de la capitale San Salvador. Le président salvadorien Nayib Bukele a confirmé leur incarcération via un message sur X : « Aujourd'hui, un premier groupe de 238 membres de l'organisation criminelle vénézuélienne Tren de Aragua sont arrivés dans notre pays. Ils ont été immédiatement transférés au Cecot, pour une période d'un an renouvelable ».
Cette opération résulte d'un accord entre les États-Unis et le Salvador, confirmé en février par le secrétaire d'État américain Marco Rubio lors d'une visite à San Salvador.
Une loi de 1798 pour justifier l'expulsion
Donald Trump a cherché à utiliser la "Loi sur les étrangers et la sédition" de 1798 pour expulser les membres présumés du gang Tren de Aragua. Cette loi, rarement invoquée, permet au président américain d'arrêter ou d'expulser des citoyens d'une nation ennemie. Elle a notamment été utilisée lors de la guerre anglo-américaine de 1812 et pendant la Seconde Guerre mondiale contre les citoyens japonais résidant aux États-Unis.
Toutefois, la légalité de cette décision est contestée. Le juge James Boasberg a suspendu l'expulsion pour 14 jours, en attendant un examen plus approfondi du décret présidentiel. La Maison-Blanche a jusqu'au lundi 18 mars pour faire appel de cette suspension, sans quoi une audience aura lieu le 21 mars.
Un précédent dangereux selon les défenseurs des droits humains
L'usage d'une loi de temps de guerre pour justifier des expulsions massives inquiète les défenseurs des droits humains. L'organisation ACLU, via son représentant Lee Gelernt, a critiqué la mesure : « L'intention de l'administration Trump d'utiliser une autorité de temps de guerre pour l'application des lois sur l'immigration est aussi inédite qu'illégale ».
Pam Bondi, ministre de la Justice, a défendu la position de l'administration américaine, estimant que bloquer ces expulsions mettait « en danger le public et les forces de l'ordre ».
Un contexte tendu entre les États-Unis et le Venezuela
Les membres présumés du gang ont été immédiatement transférés au Centre de détention pour terroristes (Cecot), une prison de haute sécurité située à 75 km au sud-est de la capitale San Salvador. Le président salvadorien Nayib Bukele a confirmé leur incarcération via un message sur X : « Aujourd'hui, un premier groupe de 238 membres de l'organisation criminelle vénézuélienne Tren de Aragua sont arrivés dans notre pays. Ils ont été immédiatement transférés au Cecot, pour une période d'un an renouvelable ».
Cette opération résulte d'un accord entre les États-Unis et le Salvador, confirmé en février par le secrétaire d'État américain Marco Rubio lors d'une visite à San Salvador.
Une loi de 1798 pour justifier l'expulsion
Donald Trump a cherché à utiliser la "Loi sur les étrangers et la sédition" de 1798 pour expulser les membres présumés du gang Tren de Aragua. Cette loi, rarement invoquée, permet au président américain d'arrêter ou d'expulser des citoyens d'une nation ennemie. Elle a notamment été utilisée lors de la guerre anglo-américaine de 1812 et pendant la Seconde Guerre mondiale contre les citoyens japonais résidant aux États-Unis.
Toutefois, la légalité de cette décision est contestée. Le juge James Boasberg a suspendu l'expulsion pour 14 jours, en attendant un examen plus approfondi du décret présidentiel. La Maison-Blanche a jusqu'au lundi 18 mars pour faire appel de cette suspension, sans quoi une audience aura lieu le 21 mars.
Un précédent dangereux selon les défenseurs des droits humains
L'usage d'une loi de temps de guerre pour justifier des expulsions massives inquiète les défenseurs des droits humains. L'organisation ACLU, via son représentant Lee Gelernt, a critiqué la mesure : « L'intention de l'administration Trump d'utiliser une autorité de temps de guerre pour l'application des lois sur l'immigration est aussi inédite qu'illégale ».
Pam Bondi, ministre de la Justice, a défendu la position de l'administration américaine, estimant que bloquer ces expulsions mettait « en danger le public et les forces de l'ordre ».
Un contexte tendu entre les États-Unis et le Venezuela
Today, the first 238 members of the Venezuelan criminal organization, Tren de Aragua, arrived in our country. They were immediately transferred to CECOT, the Terrorism Confinement Center, for a period of one year (renewable).
— Nayib Bukele (@nayibbukele) March 16, 2025
The United States will pay a very low fee for them,… pic.twitter.com/tfsi8cgpD6
Donald Trump accuse le gang Tren de Aragua d'avoir des liens avec le président vénézuélien Nicolas Maduro et d'être impliqué dans des activités criminelles sur le territoire américain. En conséquence, son administration a classé le gang comme organisation terroriste et a entrepris une politique d'expulsions massives des ressortissants vénézuéliens soupçonnés d'activités illégales.
Cette mesure s'inscrit dans un contexte plus large de tensions entre Washington et Caracas. Depuis le début de l'année, les États-Unis ont intensifié leurs expulsions vers le Venezuela, tandis que le gouvernement vénézuélien organise des rapatriements dans le cadre de son plan « Retour à la patrie ».
Tren de Aragua : un gang en pleine expansion
Fondé au Venezuela, le gang Tren de Aragua est aujourd'hui actif dans plusieurs pays d'Amérique latine. Il est impliqué dans le trafic de drogue, la traite d'êtres humains et d'autres activités criminelles. Son leader, Héctor Guerrero, alias "El Niño Guerrero", s'est échappé de la prison vénézuélienne de Tocorón en septembre 2023, un établissement qui était devenu, selon certaines sources, un centre de commandement pour ses opérations criminelles.
Avec cette expulsion controversée et les tensions qu'elle suscite, la lutte contre le Tren de Aragua s'inscrit plus que jamais dans une dimension internationale, entre sécurité, diplomatie et respect des droits fondamentaux.
Cette mesure s'inscrit dans un contexte plus large de tensions entre Washington et Caracas. Depuis le début de l'année, les États-Unis ont intensifié leurs expulsions vers le Venezuela, tandis que le gouvernement vénézuélien organise des rapatriements dans le cadre de son plan « Retour à la patrie ».
Tren de Aragua : un gang en pleine expansion
Fondé au Venezuela, le gang Tren de Aragua est aujourd'hui actif dans plusieurs pays d'Amérique latine. Il est impliqué dans le trafic de drogue, la traite d'êtres humains et d'autres activités criminelles. Son leader, Héctor Guerrero, alias "El Niño Guerrero", s'est échappé de la prison vénézuélienne de Tocorón en septembre 2023, un établissement qui était devenu, selon certaines sources, un centre de commandement pour ses opérations criminelles.
Avec cette expulsion controversée et les tensions qu'elle suscite, la lutte contre le Tren de Aragua s'inscrit plus que jamais dans une dimension internationale, entre sécurité, diplomatie et respect des droits fondamentaux.