Nous vous faisons lire la contribution ci-dessous…L’opposition renoue avec son jeu favori : « La danse des égos » ou le « grand bal des prétentions ». Pendant ce temps, le président Macky le « Vladimir Poutine tropical » a déjà campé sa stratégie et lancé sa campagne.
Les législatives récentes ont configuré la carte politique en cours et dévoilé en grande partie les manœuvres frauduleuses et quelques tours de passe-passe politiciens pour gagner les élections. Macky contrôle presque entièrement le processus électoral. Sa présidence assujettit tous les pouvoirs, y compris tous les acteurs institutionnels qui organisent et encadrent le système électoral :
-Le Ministère de L’intérieur qui s’occupe principalement de la préparation et de l’organisation des élections : Aly Ngouille Ndiaye Ministre et militant engagé de l’APR.
-Le Ministère des Affaires étrangères et des sénégalais de l’Extérieur qui prépare et organise les élections à l’Etranger en relation avec le Ministère de l’Intérieur et par l’intermédiaire des ambassades et des consulats: Sidiki Kaba Ministre et militant engagé du parti présidentiel. De même que ses consuls très partisans et soumis aux ordres de leurs hiérarchies politico-administratives. A Paris le consul, frère de l’ancien Ministre de l’Intérieur, avait fait preuve de grande partialité dans la distribution des cartes biométriques dont la rétention se poursuit impunément.
– Des Autorités administratives qui constituent la cheville ouvrière du processus électoral : (gestion des commissions de révision des listes électorales et distribution des cartes d’électeurs et des bureaux de vote). Macky, par son pouvoir de nomination des gouverneurs et des préfets, poursuit inlassablement d’installer son dispositif politico-administratif dans toutes les régions.
-Des Autorités judiciaires, notamment le Conseil constitutionnel qui a fini de montrer sa véritable nature de chambre d’enregistrement et de validation de « loi présidentielle ». La jurisprudence Yao Ndré y est de rigueur, même accentuée par une jurisprudence nouvelle qui consiste à légiférer à la demande du président.
-La Commission Electorale Nationale Autonome (CENA), chargée du contrôle et de la supervision de l’ensemble des opérations du processus électoral (de l’inscription sur les listes électorales jusqu’à la proclamation provisoire des résultats en passant par la nomination des membres des commissions administratives et des bureaux de vote). Ce cénacle de coterie a manifesté sa léthargie et son assujettissement au véritable détenteur du pouvoir de décision en matière électorale : Le Ministère de l’Intérieur. Pas étonnant que Macky-Poutine s’obstine à tenir en laisse son Ministre-militant-engagé.
La preuve formelle et suprême de la mainmise exclusive et abusive de Macky-Poutine sur le processus électoral, est matérialisée par la confiscation, la rétention et la distribution sélective des cartes biométriques d’identité et d’électeur. Un plan prémédité et exécuté froidement pour servir les électeurs partisans d’abord, par le moyen du fichier électoral contrôlé et dans le but de circonscrire soigneusement l’électorat notamment les primo-votants plutôt rebelles ainsi que les bastions électoraux de l’opposition hostiles au pouvoir. Les organes de gestion du processus électoral restent anesthésiés et impuissants devant un tel déni de démocratie et une grave forfaiture. Si demain Macky-Poutine nous livre des résultats préfabriqués, Ils resteront dans le même état d’impuissance. Seul le peuple Zorro du « 23 juin » pourrait en être le recours.
Pendant ce temps, l’opposition joue à faire perdre son camp. Quand Macky s’ingénue à la réduire comme une peau de chagrin, elle lui facilite la tâche en organisant la division et la dispersion dans ses rangs. L’échec des législatives même délégitimées ne lui suffit pas. Le piège de Macky se referme toujours sur elle. Toujours en retard sur les coups tordus du maître du jeu portés contre elle qui ne réalise les désastres qu’après le passage de la caravane.
L’opposition se plait à maintenir deux candidats potentiels et porteurs de lourdes incertitudes : Khalifa Sall en prison et Karim Wade en exil. Sur le terrain de jeu des présidentielles préparé sciemment, l’arbitre Macky-Poutine les a mis hors-jeu en attendant de les exclure. L’un (Karim) déjà condamné avec une épée de Damoclès suspendue sur la tête, l’autre (Khalifa) en voie de condamnation préméditée et prémonitoire. Le Conseil constitutionnel se délecte déjà à l’idée d’invalider leur candidature respective. Ce n’est pas un souhait ni une « danse du scalp » mais un constat du réel, un état des lieux concret de la situation pré-électorale actuelle. Le régime dans son intime conviction sait que Khalifa et Karim dans l’arène électorale, signifierait sa débâcle. A contrario, ayons la pénible mais froide aversion de croire qu’ils seront exclus du jeu. Le front des « causes perdues » a déjà permis à Macky en 2012 de laisser en rade déloyalement ses compétiteurs campés à la place de l’Indépendance contre le 3e mandat, pour aller en campagne requérir les voix des populations. « Bis repetita placent » : En 2012 comme en 2019, même tactique, même résultat ? Attention !
Devant la superpuissance étatique de Macky-Poutine qui ne lésinera point d’utiliser tous les moyens de l’appareil d’Etat pour servir sa campagne électorale et pour sa réélection, il n’y a pas de place à des candidatures de figuration ou de témoignage ni encore d’évaluation de popularité. Il aura fallu à Abdoulaye Wade cinq candidatures pour venir à bout de 40 ans de domination du rouleau compresseur PS. Il aura fallu trois candidatures à François Mitterrand pour interrompre 23 ans de règne de la droite. L’un comme l’autre ont eu l’ultime et décisif avantage de réunir derrière eux l’opposition significative pour renverser l’ordre « bonapartiste ».
Le leadership de l’opposition ne se décrète pas, certes. Mais comme le pouvoir, il ne se donne pas non plus. Il faut le conquérir ou parfois l’arracher. A tous points de vue, par son poids électoral acquis à travers deux candidatures présidentielles, par sa stature, son palmarès et son expérience politiques engrangés à travers les hautes fonctions exercées et sa longue trajectoire d’opposant face à Wade et à Macky, Idrissa Seck est incontestablement le seul poids lourd de l’opposition pour combattre le « bulldog » Macky. Pour autant les Khalifistes, les karimistes, Sonko, Abdoul Mbaye, Gackou et autres prétendants légitimes, n’iront pas le chercher pour en faire leur champion. Trop de surenchères et de considérations subjectives assombrissent le jugement objectif qui sied dans ce contexte politique déterminant pour les chances de l’opposition. La brume estompe la colline mais ne l’écroule pas, comme dirait le poète. En 2000, l’opposition significative avait eu l’intelligence d’aller chercher Wade pour lui dire « Kaaye jitté nù ». Ce fut le pari gagnant. En 2017, Macron a eu le génie de se positionner en dehors de la partition gauche-droite, avec pour viatique : «Qui m’aime me suive ». Ce fut la ruée vers le « macronisme » triomphant. Mandella avait centré sa campagne sur le slogan one man one vote. Que Rewmi reprenne cet emblème politico-idéologique pour aller à l’assaut des populations qui sauront séparer le bon grain de l’ivraie ! Que rewmi ressucite le CA 2019, la corbeille où se déposeront les adhésions, les ralliements et les suffrages du vote utile de tous ceux qui auront compris que c’est Idy la grande « Force tranquille » qui submergera vers le palais pour un véritable « Sopi ».
Chérif Ben Amar Ndiaye : les-rewmistes.org
Les législatives récentes ont configuré la carte politique en cours et dévoilé en grande partie les manœuvres frauduleuses et quelques tours de passe-passe politiciens pour gagner les élections. Macky contrôle presque entièrement le processus électoral. Sa présidence assujettit tous les pouvoirs, y compris tous les acteurs institutionnels qui organisent et encadrent le système électoral :
-Le Ministère de L’intérieur qui s’occupe principalement de la préparation et de l’organisation des élections : Aly Ngouille Ndiaye Ministre et militant engagé de l’APR.
-Le Ministère des Affaires étrangères et des sénégalais de l’Extérieur qui prépare et organise les élections à l’Etranger en relation avec le Ministère de l’Intérieur et par l’intermédiaire des ambassades et des consulats: Sidiki Kaba Ministre et militant engagé du parti présidentiel. De même que ses consuls très partisans et soumis aux ordres de leurs hiérarchies politico-administratives. A Paris le consul, frère de l’ancien Ministre de l’Intérieur, avait fait preuve de grande partialité dans la distribution des cartes biométriques dont la rétention se poursuit impunément.
– Des Autorités administratives qui constituent la cheville ouvrière du processus électoral : (gestion des commissions de révision des listes électorales et distribution des cartes d’électeurs et des bureaux de vote). Macky, par son pouvoir de nomination des gouverneurs et des préfets, poursuit inlassablement d’installer son dispositif politico-administratif dans toutes les régions.
-Des Autorités judiciaires, notamment le Conseil constitutionnel qui a fini de montrer sa véritable nature de chambre d’enregistrement et de validation de « loi présidentielle ». La jurisprudence Yao Ndré y est de rigueur, même accentuée par une jurisprudence nouvelle qui consiste à légiférer à la demande du président.
-La Commission Electorale Nationale Autonome (CENA), chargée du contrôle et de la supervision de l’ensemble des opérations du processus électoral (de l’inscription sur les listes électorales jusqu’à la proclamation provisoire des résultats en passant par la nomination des membres des commissions administratives et des bureaux de vote). Ce cénacle de coterie a manifesté sa léthargie et son assujettissement au véritable détenteur du pouvoir de décision en matière électorale : Le Ministère de l’Intérieur. Pas étonnant que Macky-Poutine s’obstine à tenir en laisse son Ministre-militant-engagé.
La preuve formelle et suprême de la mainmise exclusive et abusive de Macky-Poutine sur le processus électoral, est matérialisée par la confiscation, la rétention et la distribution sélective des cartes biométriques d’identité et d’électeur. Un plan prémédité et exécuté froidement pour servir les électeurs partisans d’abord, par le moyen du fichier électoral contrôlé et dans le but de circonscrire soigneusement l’électorat notamment les primo-votants plutôt rebelles ainsi que les bastions électoraux de l’opposition hostiles au pouvoir. Les organes de gestion du processus électoral restent anesthésiés et impuissants devant un tel déni de démocratie et une grave forfaiture. Si demain Macky-Poutine nous livre des résultats préfabriqués, Ils resteront dans le même état d’impuissance. Seul le peuple Zorro du « 23 juin » pourrait en être le recours.
Pendant ce temps, l’opposition joue à faire perdre son camp. Quand Macky s’ingénue à la réduire comme une peau de chagrin, elle lui facilite la tâche en organisant la division et la dispersion dans ses rangs. L’échec des législatives même délégitimées ne lui suffit pas. Le piège de Macky se referme toujours sur elle. Toujours en retard sur les coups tordus du maître du jeu portés contre elle qui ne réalise les désastres qu’après le passage de la caravane.
L’opposition se plait à maintenir deux candidats potentiels et porteurs de lourdes incertitudes : Khalifa Sall en prison et Karim Wade en exil. Sur le terrain de jeu des présidentielles préparé sciemment, l’arbitre Macky-Poutine les a mis hors-jeu en attendant de les exclure. L’un (Karim) déjà condamné avec une épée de Damoclès suspendue sur la tête, l’autre (Khalifa) en voie de condamnation préméditée et prémonitoire. Le Conseil constitutionnel se délecte déjà à l’idée d’invalider leur candidature respective. Ce n’est pas un souhait ni une « danse du scalp » mais un constat du réel, un état des lieux concret de la situation pré-électorale actuelle. Le régime dans son intime conviction sait que Khalifa et Karim dans l’arène électorale, signifierait sa débâcle. A contrario, ayons la pénible mais froide aversion de croire qu’ils seront exclus du jeu. Le front des « causes perdues » a déjà permis à Macky en 2012 de laisser en rade déloyalement ses compétiteurs campés à la place de l’Indépendance contre le 3e mandat, pour aller en campagne requérir les voix des populations. « Bis repetita placent » : En 2012 comme en 2019, même tactique, même résultat ? Attention !
Devant la superpuissance étatique de Macky-Poutine qui ne lésinera point d’utiliser tous les moyens de l’appareil d’Etat pour servir sa campagne électorale et pour sa réélection, il n’y a pas de place à des candidatures de figuration ou de témoignage ni encore d’évaluation de popularité. Il aura fallu à Abdoulaye Wade cinq candidatures pour venir à bout de 40 ans de domination du rouleau compresseur PS. Il aura fallu trois candidatures à François Mitterrand pour interrompre 23 ans de règne de la droite. L’un comme l’autre ont eu l’ultime et décisif avantage de réunir derrière eux l’opposition significative pour renverser l’ordre « bonapartiste ».
Le leadership de l’opposition ne se décrète pas, certes. Mais comme le pouvoir, il ne se donne pas non plus. Il faut le conquérir ou parfois l’arracher. A tous points de vue, par son poids électoral acquis à travers deux candidatures présidentielles, par sa stature, son palmarès et son expérience politiques engrangés à travers les hautes fonctions exercées et sa longue trajectoire d’opposant face à Wade et à Macky, Idrissa Seck est incontestablement le seul poids lourd de l’opposition pour combattre le « bulldog » Macky. Pour autant les Khalifistes, les karimistes, Sonko, Abdoul Mbaye, Gackou et autres prétendants légitimes, n’iront pas le chercher pour en faire leur champion. Trop de surenchères et de considérations subjectives assombrissent le jugement objectif qui sied dans ce contexte politique déterminant pour les chances de l’opposition. La brume estompe la colline mais ne l’écroule pas, comme dirait le poète. En 2000, l’opposition significative avait eu l’intelligence d’aller chercher Wade pour lui dire « Kaaye jitté nù ». Ce fut le pari gagnant. En 2017, Macron a eu le génie de se positionner en dehors de la partition gauche-droite, avec pour viatique : «Qui m’aime me suive ». Ce fut la ruée vers le « macronisme » triomphant. Mandella avait centré sa campagne sur le slogan one man one vote. Que Rewmi reprenne cet emblème politico-idéologique pour aller à l’assaut des populations qui sauront séparer le bon grain de l’ivraie ! Que rewmi ressucite le CA 2019, la corbeille où se déposeront les adhésions, les ralliements et les suffrages du vote utile de tous ceux qui auront compris que c’est Idy la grande « Force tranquille » qui submergera vers le palais pour un véritable « Sopi ».
Chérif Ben Amar Ndiaye : les-rewmistes.org