Exporter ou protéger ? C’est le dilemme de l’arachide au Sénégal. Depuis longtemps, cette petite noix qui fait vivre 3 millions de paysans et 27% des ménages est l’un des principaux produits d’exportation du pays. Au point que ces dernières années, l’accès aux graines a alimenté des tensions au sein de la filière : les huiliers et raffineurs locaux venant à manquer de matière première. Notamment après un accord signé entre la Chine et le Sénégal en 2014.
C’est donc pour favoriser les transformateurs locaux et s’assurer qu’ils aient assez d’arachides que, fin octobre, les autorités ont décidé de suspendre les exportations. Une première. En échange, l’État a fixé un prix d’achat de 9% plus élevé que celui de l’année dernière : 305 francs CFA le kilogramme au lieu des 280 francs CFA en 2023.
Pour les petits producteurs et les huiliers, c’est une bonne mesure. Le prix est sécurisé et plus élevé qu’auparavant. Le principal huilier du pays, la Sonacos, de son côté, a relancé deux unités de transformation, l’une à Louga, dans le nord, à l’arrêt depuis deux ans, et l’autre à Ziguinchor, dans le sud du pays. Avec ses quatre autres usines, la Sonacos promet de transformer 300 000 tonnes d’arachides en huile de table et de créer 7 000 emplois cette année. C’est « un début », analyse un spécialiste du secteur après des années où les usines de transformation étaient quasiment à l’arrêt. Pour comparer, en 2023, la Sonacos a transformé 12 000 tonnes d’arachides, 22 000 tonnes l’année d’avant.
Mais du côté des gros producteurs, on grince des dents. Et on met en avant les prix plus élevés auxquels les exportateurs achetaient leurs arachides jusqu’à 500 francs CFA le kilogramme l’année dernière. Certains menacent de ne pas vendre leurs arachides aux usines locales.
Enfin, sur le million et demi de tonnes d’arachides produites chaque année, la Sonacos et ses trois concurrentes privées ne peuvent absorber qu’un maximum de 500 000 tonnes. Qu’adviendra-t-il du reste des arachides ?
Face à l’inquiétude du secteur, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a assoupli les mesures fin novembre. Les autorités ont promis qu’une fois les huiliers sénégalais approvisionnés, les arachides restantes pourront être exportées.
C’est donc pour favoriser les transformateurs locaux et s’assurer qu’ils aient assez d’arachides que, fin octobre, les autorités ont décidé de suspendre les exportations. Une première. En échange, l’État a fixé un prix d’achat de 9% plus élevé que celui de l’année dernière : 305 francs CFA le kilogramme au lieu des 280 francs CFA en 2023.
Pour les petits producteurs et les huiliers, c’est une bonne mesure. Le prix est sécurisé et plus élevé qu’auparavant. Le principal huilier du pays, la Sonacos, de son côté, a relancé deux unités de transformation, l’une à Louga, dans le nord, à l’arrêt depuis deux ans, et l’autre à Ziguinchor, dans le sud du pays. Avec ses quatre autres usines, la Sonacos promet de transformer 300 000 tonnes d’arachides en huile de table et de créer 7 000 emplois cette année. C’est « un début », analyse un spécialiste du secteur après des années où les usines de transformation étaient quasiment à l’arrêt. Pour comparer, en 2023, la Sonacos a transformé 12 000 tonnes d’arachides, 22 000 tonnes l’année d’avant.
Mais du côté des gros producteurs, on grince des dents. Et on met en avant les prix plus élevés auxquels les exportateurs achetaient leurs arachides jusqu’à 500 francs CFA le kilogramme l’année dernière. Certains menacent de ne pas vendre leurs arachides aux usines locales.
Enfin, sur le million et demi de tonnes d’arachides produites chaque année, la Sonacos et ses trois concurrentes privées ne peuvent absorber qu’un maximum de 500 000 tonnes. Qu’adviendra-t-il du reste des arachides ?
Face à l’inquiétude du secteur, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a assoupli les mesures fin novembre. Les autorités ont promis qu’une fois les huiliers sénégalais approvisionnés, les arachides restantes pourront être exportées.