La Juventus a été lourdement sanctionnée par la Fédération italienne de football en raison de fraudes comptables lors de transferts de joueurs au cours des dernières années. Le club turinois a écopé d'une pénalité de 15 points et chute de sept places au classement de la Serie A.
C'est une décision qui compromet fortement la saison de la Juventus. Le club, qui occupait encore la troisième place du championnat italien hier, s'est vu lourdement sanctionné d'un retrait de 15 points au classement, « à purger lors de la saison en cours », par la Fédération italienne de football ce vendredi 20 janvier. La Juventus est ainsi rétrogradée de sept places au classement – passant de 37 à 22 points après la sanction – et voit ses espoirs de terminer aux quatre premières places, synonymes de qualification pour la prochaine Ligue des champions, fortement compromis.
« Ça ne change rien, nous devons prendre des points », a commenté l'entraîneur du club Massimiliano Allegri. « Nous avions 37 points avant la décision d'hier, à un point de la deuxième place avec une chance de nous qualifier pour la Ligue des champions et peut-être une chance pour le titre. Donc nous devons continuer à faire ce que nous devons faire parce que la décision finale sera dans les deux prochains mois », a-t-il ajouté. Le club a en effet déjà annoncé sa volonté de déposer un recours devant le Comité olympique italien (CONI).
Le club visé pour des fraudes comptables lors de transferts
L'instance sportive italienne accuse notamment le club turinois d'avoir surévalué les prix de vente de certains joueurs, comme Arthur et Miralem Pjanić, lors de leur transfert, et enregistré des plus-values artificiellement gonflées dans ses comptes pour limiter ses pertes dans les bilans présentés aux investisseurs entre 2018 et 2021.Les ex-dirigeants du club ont également écopé de lourdes sanctions : deux ans de suspension pour son ancien président Andrea Agnelli ; deux ans et demi pour l'ex-directeur sportif Fabio Paratici, aujourd'hui à Tottenham, et huit mois pour Pavel Nedvěd, légende tchèque du club et ancien vice-président.
La Juventus avait initialement été acquittée avec dix autres clubs au printemps dernier, avant que la cour d'appel de la Fédération n'accepte de rouvrir le dossier suite à de nouveaux éléments transmis par la justice italienne sur les comptes du club. Dans ce dossier, seule la Juventus a fini par être épinglée par la Fédération, l'ensemble des autres clubs ayant eux été acquittés. L'instance a d'ailleurs décidé d'appliquer des sanctions plus sévères que celles demandées par le procureur fédéral, qui préconisait un retrait de neuf points au classement. Cette sanction inédite, qui s'ajoute aux pertes financières du club estimées à 200 millions d'euros lors des deux dernières saisons et à la surveillance très rapprochée de l'UEFA, laisse présager des prochains mois mouvementés pour la nouvelle direction du club turinois.
Côté transalpin, l'addition paraît salée
Passer de la 3e place à la 10e en championnat, c'est évidemment un coup très dur pour la Juve. La sanction est jugée trop lourde et inéquitable, parmi les tifosi de la Vieille Dame, mais aussi par la presse transalpine.
Selon La Repúbblica, « la surévaluation des transferts de joueurs ne devrait bien sûr pas exister ». « Mais quand cela se fait, il y a toujours deux sociétés, sinon plus, qui sont impliquées. Alors pourquoi sanctionner seulement la Juventus ? » s'interroge ce quotidien, en général peu clément dans les affaires qui ébranlent le monde du ballon rond. Et le célèbre animateur de télévision Massimo Giletti, fan du club, de renchérir : « Pourquoi la Juventus doit être le bouc émissaire du foot malade ? » Encore plus amer, l'eurodéputé Sandro Gozzi a tweeté : « Allons-y ! Rasons au sol l'Allianz Stadium et effaçons l'histoire de la Juventus depuis 1897 ».
Pour leur part, les avocats du club turinois ont déclaré qu'ils attendent « la publication des motivations pour présenter un recours devant le Collège de Garantie du Sport ». La Juve affrontera dimanche soir, à l'Allianz Stadium de Turin, l'Atalanta Bergame.
RFI
C'est une décision qui compromet fortement la saison de la Juventus. Le club, qui occupait encore la troisième place du championnat italien hier, s'est vu lourdement sanctionné d'un retrait de 15 points au classement, « à purger lors de la saison en cours », par la Fédération italienne de football ce vendredi 20 janvier. La Juventus est ainsi rétrogradée de sept places au classement – passant de 37 à 22 points après la sanction – et voit ses espoirs de terminer aux quatre premières places, synonymes de qualification pour la prochaine Ligue des champions, fortement compromis.
« Ça ne change rien, nous devons prendre des points », a commenté l'entraîneur du club Massimiliano Allegri. « Nous avions 37 points avant la décision d'hier, à un point de la deuxième place avec une chance de nous qualifier pour la Ligue des champions et peut-être une chance pour le titre. Donc nous devons continuer à faire ce que nous devons faire parce que la décision finale sera dans les deux prochains mois », a-t-il ajouté. Le club a en effet déjà annoncé sa volonté de déposer un recours devant le Comité olympique italien (CONI).
Le club visé pour des fraudes comptables lors de transferts
L'instance sportive italienne accuse notamment le club turinois d'avoir surévalué les prix de vente de certains joueurs, comme Arthur et Miralem Pjanić, lors de leur transfert, et enregistré des plus-values artificiellement gonflées dans ses comptes pour limiter ses pertes dans les bilans présentés aux investisseurs entre 2018 et 2021.Les ex-dirigeants du club ont également écopé de lourdes sanctions : deux ans de suspension pour son ancien président Andrea Agnelli ; deux ans et demi pour l'ex-directeur sportif Fabio Paratici, aujourd'hui à Tottenham, et huit mois pour Pavel Nedvěd, légende tchèque du club et ancien vice-président.
La Juventus avait initialement été acquittée avec dix autres clubs au printemps dernier, avant que la cour d'appel de la Fédération n'accepte de rouvrir le dossier suite à de nouveaux éléments transmis par la justice italienne sur les comptes du club. Dans ce dossier, seule la Juventus a fini par être épinglée par la Fédération, l'ensemble des autres clubs ayant eux été acquittés. L'instance a d'ailleurs décidé d'appliquer des sanctions plus sévères que celles demandées par le procureur fédéral, qui préconisait un retrait de neuf points au classement. Cette sanction inédite, qui s'ajoute aux pertes financières du club estimées à 200 millions d'euros lors des deux dernières saisons et à la surveillance très rapprochée de l'UEFA, laisse présager des prochains mois mouvementés pour la nouvelle direction du club turinois.
Côté transalpin, l'addition paraît salée
Passer de la 3e place à la 10e en championnat, c'est évidemment un coup très dur pour la Juve. La sanction est jugée trop lourde et inéquitable, parmi les tifosi de la Vieille Dame, mais aussi par la presse transalpine.
Selon La Repúbblica, « la surévaluation des transferts de joueurs ne devrait bien sûr pas exister ». « Mais quand cela se fait, il y a toujours deux sociétés, sinon plus, qui sont impliquées. Alors pourquoi sanctionner seulement la Juventus ? » s'interroge ce quotidien, en général peu clément dans les affaires qui ébranlent le monde du ballon rond. Et le célèbre animateur de télévision Massimo Giletti, fan du club, de renchérir : « Pourquoi la Juventus doit être le bouc émissaire du foot malade ? » Encore plus amer, l'eurodéputé Sandro Gozzi a tweeté : « Allons-y ! Rasons au sol l'Allianz Stadium et effaçons l'histoire de la Juventus depuis 1897 ».
Pour leur part, les avocats du club turinois ont déclaré qu'ils attendent « la publication des motivations pour présenter un recours devant le Collège de Garantie du Sport ». La Juve affrontera dimanche soir, à l'Allianz Stadium de Turin, l'Atalanta Bergame.
RFI