L’ancien Premier ministre fait son retour en obtenant, ce lundi 23 décembre, un ministère a priori moins important mais miné de lourds dossiers politiques et économiques de Mayotte aux Antilles, en passant par la Nouvelle-Calédonie.
On ne l’attendait plus, lui qui tapait à la porte d’un gouvernement sous l’ère Macron à chaque remaniement mais que le chef de l’Etat laissait ostensiblement sur le quai. Voilà que Manuel Valls, 62 ans, est nommé ministre d’Etat en charge des Outre-Mer dans le gouvernement de François Bayrou. Plus de dix ans après avoir été nommé à Matignon, l’ancien Premier ministre va s’installer rue Oudinot en lieu et place du sénateur Les Républicains François-Noël Buffet avec des dossiers inflammables sur le bureau : la gestion de Mayotte ravagée par le cyclone Chido, la reprise des discussions entre indépendantistes et loyalistes en Nouvelle-Calédonie après des mois de tensions et d’émeutes, et les revendications sociales dans les Antilles liées à la très forte inflation. Lui, l’ancien adepte de Michel Rocard et de ses accords de Matignon – puis conseiller de Lionel Jospin, l’artisan de ceux de Nouméa - est connaisseur du dossier calédonien. Même si sa dernière mission, confiée en octobre 2017 par l’Assemblée nationale, s’est terminée par une démission.
Le poste n’apparaît pas, à première vue, à la hauteur d’un ancien chef de gouvernement. Mais confier ce portefeuille à un poids lourd envoie aux ultramarins le signal que Paris prend leur situation au sérieux. C’est aussi un signe que l’exécutif craint de nouvelles difficultés dans ces territoires touchés par les difficultés économiques et sociales, et sujets à des ingérences étrangères.
Pas d’appel au front républicain
Membre du Parti socialiste jusqu’en 2017, Manuel Va
On ne l’attendait plus, lui qui tapait à la porte d’un gouvernement sous l’ère Macron à chaque remaniement mais que le chef de l’Etat laissait ostensiblement sur le quai. Voilà que Manuel Valls, 62 ans, est nommé ministre d’Etat en charge des Outre-Mer dans le gouvernement de François Bayrou. Plus de dix ans après avoir été nommé à Matignon, l’ancien Premier ministre va s’installer rue Oudinot en lieu et place du sénateur Les Républicains François-Noël Buffet avec des dossiers inflammables sur le bureau : la gestion de Mayotte ravagée par le cyclone Chido, la reprise des discussions entre indépendantistes et loyalistes en Nouvelle-Calédonie après des mois de tensions et d’émeutes, et les revendications sociales dans les Antilles liées à la très forte inflation. Lui, l’ancien adepte de Michel Rocard et de ses accords de Matignon – puis conseiller de Lionel Jospin, l’artisan de ceux de Nouméa - est connaisseur du dossier calédonien. Même si sa dernière mission, confiée en octobre 2017 par l’Assemblée nationale, s’est terminée par une démission.
Le poste n’apparaît pas, à première vue, à la hauteur d’un ancien chef de gouvernement. Mais confier ce portefeuille à un poids lourd envoie aux ultramarins le signal que Paris prend leur situation au sérieux. C’est aussi un signe que l’exécutif craint de nouvelles difficultés dans ces territoires touchés par les difficultés économiques et sociales, et sujets à des ingérences étrangères.
Pas d’appel au front républicain
Membre du Parti socialiste jusqu’en 2017, Manuel Va