Yahya Jammeh est désormais installé à quelque 5000 kilomètres de Banjul, non pas à Malabo, la capitale, mais à Mongomo, la ville natale du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Une ville à l’intérieur du pays, à l’abri des regards, où l’ancien président gambien se fait très discret.
Il résiderait dans l’un des luxueux palais de son hôte équato-guinéen, et disposerait de terres pour se lancer dans une reconversion agricole. Une retraite dorée qui pourrait être un jour troublée par une coalition internationale née en octobre en Gambie et qui espère parvenir à faire juger Yahya Jammeh.
Les proches de l’ancien dictateur, pour la plupart en fuite, ne sont pas non plus à l’abri des poursuites : une enquête vise Ousmane Sonko, ancien ministre de l’Intérieur, détenu en Suisse. Et d’anciens agents des services de renseignement sont actuellement jugés à Banjul.
Enfin, Jammeh est aussi rattrapé par ses crimes financiers. Une commission gambienne examine ses comptes et ses activités, et lui a même fait transmettre une convocation, pour répondre à des accusations de détournement de fonds. Cette lettre est pour l’instant restée sans réponse.
RFI