Dans sa parution du jour, "L'Observateur" annonce en exclusivité que l’ancien commandant du 2e escadron de la garde présidentielle, Ibrahima Dramé, a déposé une double plainte contre le général Moussa Fall. Selon les informations obtenues par Seneweb, l'ancien haut commandant de la gendarmerie nationale est désormais sous enquête judiciaire. En effet, ce lundi 23 décembre, l'ex-gendarme auxiliaire Malick Niang a déposé une plainte auprès du procureur de la République de Dakar, comportant cinq chefs d'accusation à l’encontre du général Fall.
Voici le texte de la plainte déposée par Malick Niang :
"Objet : Plainte contre le général Moussa FALL pour abus d'autorité, arrestation arbitraire, torture, falsification de documents officiels et radiation abusive.
Monsieur le Procureur,
Je soussigné, EL H MALICK NIANG, né le 5 janvier 1997 à Santhie Thiamène, anciennement gendarme auxiliaire au cabinet du Haut Commandement de la Gendarmerie nationale, porte plainte avec constitution de partie civile contre le général Moussa FALL pour : Arrestation arbitraire, conformément aux dispositions des articles 9 et 12 de la Déclaration universelle des droits de l'homme ratifiée par le Sénégal. Abus d'autorité et violences volontaires, en violation des articles 276 et suivants du Code pénal sénégalais. Torture et traitement inhumain et dégradant, en contravention à l'article 295-1 du Code pénal sénégalais, reprenant les dispositions de la Convention contre la torture. Falsification de documents officiels et usage de faux, réprimée par l'article 137 du Code pénal sénégalais. Radiation illégale, en violation du droit à un procès équitable, garanti par l'article 96 de la Constitution sénégalaise et les principes fondamentaux du droit disciplinaire militaire.
EXPOSÉ DES FAITS
En juillet 2021, alors que j'étais en poste en tant que gendarme auxiliaire au cabinet du Haut Commandement de la gendarmerie nationale, j'ai lancé une cagnotte pour soutenir l'adjudant Mohamed Tony Ka, blessé lors des manifestations de 2021. Cette cagnotte, qui n’a jamais été mise en œuvre publiquement, n’a abouti qu’à deux contributions : 4000 FCFA de ma part et 3 000 FCFA d’un ami proche. Suite à des conseils de supérieurs, j’ai annulé cette initiative. Cependant, le général Moussa FALL m’a accusé à tort de détournement de fonds.
Ce harcèlement semble lié à des considérations politiques. En 2018, avant mon intégration à la gendarmerie, j’avais soutenu le président de PASTEF, M. Ousmane Sonko, lors d’une visite à Taïba Niassene, événement photographié et partagé sur mon compte Facebook. Bien que j’aie quitté toute affiliation politique dès mon intégration dans la gendarmerie, le contexte de répression des militants de PASTEF a sans doute influencé l'attitude du général à mon égard.
Le 19 juillet 2021, des agents de la gendarmerie de Nioro ont effectué une perquisition violente à mon domicile à 23 heures, provoquant la panique parmi ma famille et mes voisins. J’ai été menotté, conduit dans un lieu inconnu, puis transféré de brigade en brigade jusqu’à Dakar dans des conditions inhumaines et humiliantes.
À Dakar, je n’ai pas été auditionné. Sur ordre du général Moussa FALL, un procès-verbal falsifié a été rédigé et j’ai été contraint de le signer sous pression.
Après six mois de détention injustifiée, le général Moussa FALL a prononcé ma radiation abusive de la gendarmerie, en violation des règles disciplinaires.
PRÉJUDICES
Ces actes ont entraîné des préjudices graves : Moral : Atteinte à ma dignité et mon honneur en tant que militaire. Physique : Tortures subies lors de mes transferts entre brigades. Professionnel : Perte de mon poste et de ma carrière militaire. Psychologique : Traumatisme lié à l’humiliation et à la torture. DEMANDE
Je sollicite : L’ouverture immédiate d’une enquête pénale sur ces faits. La traduction en justice du général Moussa FALL et des complices impliqués. Une réparation complète des préjudices, incluant ma réhabilitation dans la gendarmerie ou une indemnisation équitable. Je reste à votre disposition pour tout complément d’information.
Dans l'attente de votre réponse, je vous prie de recevoir, Monsieur le Procureur, l’expression de mes salutations distinguées."
Cette plainte a été enregistrée le lundi 23 décembre au parquet de Dakar sous le n° 232 31.
Voici le texte de la plainte déposée par Malick Niang :
"Objet : Plainte contre le général Moussa FALL pour abus d'autorité, arrestation arbitraire, torture, falsification de documents officiels et radiation abusive.
Monsieur le Procureur,
Je soussigné, EL H MALICK NIANG, né le 5 janvier 1997 à Santhie Thiamène, anciennement gendarme auxiliaire au cabinet du Haut Commandement de la Gendarmerie nationale, porte plainte avec constitution de partie civile contre le général Moussa FALL pour : Arrestation arbitraire, conformément aux dispositions des articles 9 et 12 de la Déclaration universelle des droits de l'homme ratifiée par le Sénégal. Abus d'autorité et violences volontaires, en violation des articles 276 et suivants du Code pénal sénégalais. Torture et traitement inhumain et dégradant, en contravention à l'article 295-1 du Code pénal sénégalais, reprenant les dispositions de la Convention contre la torture. Falsification de documents officiels et usage de faux, réprimée par l'article 137 du Code pénal sénégalais. Radiation illégale, en violation du droit à un procès équitable, garanti par l'article 96 de la Constitution sénégalaise et les principes fondamentaux du droit disciplinaire militaire.
EXPOSÉ DES FAITS
En juillet 2021, alors que j'étais en poste en tant que gendarme auxiliaire au cabinet du Haut Commandement de la gendarmerie nationale, j'ai lancé une cagnotte pour soutenir l'adjudant Mohamed Tony Ka, blessé lors des manifestations de 2021. Cette cagnotte, qui n’a jamais été mise en œuvre publiquement, n’a abouti qu’à deux contributions : 4000 FCFA de ma part et 3 000 FCFA d’un ami proche. Suite à des conseils de supérieurs, j’ai annulé cette initiative. Cependant, le général Moussa FALL m’a accusé à tort de détournement de fonds.
Ce harcèlement semble lié à des considérations politiques. En 2018, avant mon intégration à la gendarmerie, j’avais soutenu le président de PASTEF, M. Ousmane Sonko, lors d’une visite à Taïba Niassene, événement photographié et partagé sur mon compte Facebook. Bien que j’aie quitté toute affiliation politique dès mon intégration dans la gendarmerie, le contexte de répression des militants de PASTEF a sans doute influencé l'attitude du général à mon égard.
Le 19 juillet 2021, des agents de la gendarmerie de Nioro ont effectué une perquisition violente à mon domicile à 23 heures, provoquant la panique parmi ma famille et mes voisins. J’ai été menotté, conduit dans un lieu inconnu, puis transféré de brigade en brigade jusqu’à Dakar dans des conditions inhumaines et humiliantes.
À Dakar, je n’ai pas été auditionné. Sur ordre du général Moussa FALL, un procès-verbal falsifié a été rédigé et j’ai été contraint de le signer sous pression.
Après six mois de détention injustifiée, le général Moussa FALL a prononcé ma radiation abusive de la gendarmerie, en violation des règles disciplinaires.
PRÉJUDICES
Ces actes ont entraîné des préjudices graves : Moral : Atteinte à ma dignité et mon honneur en tant que militaire. Physique : Tortures subies lors de mes transferts entre brigades. Professionnel : Perte de mon poste et de ma carrière militaire. Psychologique : Traumatisme lié à l’humiliation et à la torture. DEMANDE
Je sollicite : L’ouverture immédiate d’une enquête pénale sur ces faits. La traduction en justice du général Moussa FALL et des complices impliqués. Une réparation complète des préjudices, incluant ma réhabilitation dans la gendarmerie ou une indemnisation équitable. Je reste à votre disposition pour tout complément d’information.
Dans l'attente de votre réponse, je vous prie de recevoir, Monsieur le Procureur, l’expression de mes salutations distinguées."
Cette plainte a été enregistrée le lundi 23 décembre au parquet de Dakar sous le n° 232 31.