Ce Lundi 04 juin 2018, sur instruction de son Secrétariat Exécutif, And Jëf /Parti Africain pour la Démocratie et le Socialisme/Authentique (AJ/PADS/A) a organisé, sous l’égide de son Secrétaire Général Landing SAVANE, un débat sur la gestion des ressources en pétrole et gaz du Sénégal.
Ce débat a été enrichi par les communications de panélistes de haut niveau que sont Messieurs Mazide NDIAYE, membre du Groupe consultatif de la Banque Mondiale, ayant travaillé sur la gestion du pétrole au Tchad et Pape TOURE, Juriste pétrolier, expert maritime en logistique du pétrole, Doctorant sur les questions du pétrole et Responsable des cadres de AJ/PADS/A.
Les débats ont d’abord tourné autour du contexte économique et social marqué successivement par la tentative avortée, à l’aube des indépendances, de l’ancien Président du Conseil Mamadou DIA, d’instaurer une économie de développement autogestionnaire inspirée par le père dominicain Lebret. Cet échec s’est soldé par l’imposition de programmes d’ajustement structurel autour des stratégies de réductions de la pauvreté qui, eux-mêmes, firent place à la Stratégie de Développement Economique et Social inspirée du document de Politique de Développement Economique et Social (2011/2015). Aucune de ces politiques économiques n’a permis au Sénégal d’atteindre ses objectifs de développement. Ce sont ces raisons qui expliquent l’avènement du Programme Sénégal Emergent (PSE).
Au demeurant, l’analyse de ce contexte, fortement marqué par une économie évoluant dans une ambiance mondiale de libéralisme triomphant, s’est également intéressée à une comparaison objective entre la stratégie des moteurs de croissance qui identifie et privilégie un ou plusieurs secteurs pour tirer l’économie et celle qui enclenche à la fois tous les secteurs comme le préconise le PSE.
La première philosophie est incarnée par des pays tels que le Cap-Vert, le Rwanda et Singapour qui ont respectivement choisi le tourisme, les infrastructures en NTIC et le raffinage du pétrole dans le détroit de Malacca pour développer leurs différentes économies. Il s’agissait en réalité d’identifier l’avantage comparatif du pays et de l’utiliser comme locomotive du développement. La stratégie de croissance accélérée bâtie autour de quatre (04) moteurs (Agriculture, NTIC, Tourisme /Artisanat et Transport) ou grappes de convergence initiée au Sénégal par le régime précédent ne préconisait pas autre chose.
La seconde approche consiste en la politique actuelle du PSE pour lequel il n’y a pas de moteurs ; ce sont 27 projets qu’il faut pousser ensemble dans tous les secteurs en investissant 9.685 milliards de FCFA.
Aujourd’hui, des taux de croissance inédits sont enregistrés par le Sénégal (7,2 en 2017, 6,8 en 2016, 6,5 en 2015) et le déficit public est en baisse constante (3,7 en 2017 contre 6,7 en 2011).
Les financements obtenus en moins de 6 ans (6 851 milliards de FCFA) dépassent de loin ceux totalisés par le régime précédent en 12 ans (3 789 milliards de F CFA). La signature du Sénégal est plus que crédible ; la meilleure preuve en est donnée par les derniers eurobonds émis au profit du Sénégal.
Il faut cependant noter que cette embellie des chiffres de l’économie Sénégalaise n’a toujours pas entraîné une baisse significative de la grande pauvreté. Ces statistiques de l’économie ne se traduisent pas par une amélioration notable des conditions de vie des populations. En effet, la croissance est portée par des secteurs qui ne font pas intervenir un nombre conséquent d’acteurs économiques ; elle n’est pas inclusive.
Depuis deux ans, le Sénégal se révèle être un pays avec un fort potentiel minier, notamment en pétrole et en gaz. La découverte de l’or noir au Sénégal alimente les débats dans les chaumières.
Une aube nouvelle se lève avec des enjeux systémiques inéluctables sur la vie socio-économique du pays. Elle fera fi des deux modèles que sont le libre-échange et l’interventionnisme de l’Etat. En matière d’exploitation du pétrole, le modèle dominant est le libéralisme porté par les multinationales face aux altermondialistes dont les positions ne font pas encore le poids face aux forces de l’argent ; il va falloir donc faire preuve de réalisme et coopérer avec les majors tout en défendant les intérêts de notre pays.
Après avoir bien campé le contexte socio-économique, les questions suivantes ont été abordées :
Quelle est la destination envisagée de la production ? Dans quelle mesure va-t-elle être valorisée au Sénégal en développant les capacités de transformation locales ?
Quel est le marché principalement visé ? National, CEDEAO, africain, mondial ?
Quelle est l’utilisation prévue des revenus générés ?
Quels sont les formes de partages envisagées ?
Comment faire profiter les couches vulnérables de cette nouvelle manne ?
Comment répartir les ressources entre les générations futures et actuelles ?
Les aspects environnementaux ont-ils été pris en compte ? Notamment l’écosystème fragile des zones humides.
Comment métaboliser ces ressources dans l’économie nationale ?
Au bout de quatre tours d’horloge, les différentes interventions ont permis de dégager des recommandations fortes qui seront approfondies par un groupe de travail. Ce groupe élaborera un document qui fondera la position du parti sur les questions concernant la gestion du pétrole et du gaz.
Fait à Dakar le 04 juin 2018
Pour le Secrétariat Exécutif
Le Secrétaire Général
Ce débat a été enrichi par les communications de panélistes de haut niveau que sont Messieurs Mazide NDIAYE, membre du Groupe consultatif de la Banque Mondiale, ayant travaillé sur la gestion du pétrole au Tchad et Pape TOURE, Juriste pétrolier, expert maritime en logistique du pétrole, Doctorant sur les questions du pétrole et Responsable des cadres de AJ/PADS/A.
Les débats ont d’abord tourné autour du contexte économique et social marqué successivement par la tentative avortée, à l’aube des indépendances, de l’ancien Président du Conseil Mamadou DIA, d’instaurer une économie de développement autogestionnaire inspirée par le père dominicain Lebret. Cet échec s’est soldé par l’imposition de programmes d’ajustement structurel autour des stratégies de réductions de la pauvreté qui, eux-mêmes, firent place à la Stratégie de Développement Economique et Social inspirée du document de Politique de Développement Economique et Social (2011/2015). Aucune de ces politiques économiques n’a permis au Sénégal d’atteindre ses objectifs de développement. Ce sont ces raisons qui expliquent l’avènement du Programme Sénégal Emergent (PSE).
Au demeurant, l’analyse de ce contexte, fortement marqué par une économie évoluant dans une ambiance mondiale de libéralisme triomphant, s’est également intéressée à une comparaison objective entre la stratégie des moteurs de croissance qui identifie et privilégie un ou plusieurs secteurs pour tirer l’économie et celle qui enclenche à la fois tous les secteurs comme le préconise le PSE.
La première philosophie est incarnée par des pays tels que le Cap-Vert, le Rwanda et Singapour qui ont respectivement choisi le tourisme, les infrastructures en NTIC et le raffinage du pétrole dans le détroit de Malacca pour développer leurs différentes économies. Il s’agissait en réalité d’identifier l’avantage comparatif du pays et de l’utiliser comme locomotive du développement. La stratégie de croissance accélérée bâtie autour de quatre (04) moteurs (Agriculture, NTIC, Tourisme /Artisanat et Transport) ou grappes de convergence initiée au Sénégal par le régime précédent ne préconisait pas autre chose.
La seconde approche consiste en la politique actuelle du PSE pour lequel il n’y a pas de moteurs ; ce sont 27 projets qu’il faut pousser ensemble dans tous les secteurs en investissant 9.685 milliards de FCFA.
Aujourd’hui, des taux de croissance inédits sont enregistrés par le Sénégal (7,2 en 2017, 6,8 en 2016, 6,5 en 2015) et le déficit public est en baisse constante (3,7 en 2017 contre 6,7 en 2011).
Les financements obtenus en moins de 6 ans (6 851 milliards de FCFA) dépassent de loin ceux totalisés par le régime précédent en 12 ans (3 789 milliards de F CFA). La signature du Sénégal est plus que crédible ; la meilleure preuve en est donnée par les derniers eurobonds émis au profit du Sénégal.
Il faut cependant noter que cette embellie des chiffres de l’économie Sénégalaise n’a toujours pas entraîné une baisse significative de la grande pauvreté. Ces statistiques de l’économie ne se traduisent pas par une amélioration notable des conditions de vie des populations. En effet, la croissance est portée par des secteurs qui ne font pas intervenir un nombre conséquent d’acteurs économiques ; elle n’est pas inclusive.
Depuis deux ans, le Sénégal se révèle être un pays avec un fort potentiel minier, notamment en pétrole et en gaz. La découverte de l’or noir au Sénégal alimente les débats dans les chaumières.
Une aube nouvelle se lève avec des enjeux systémiques inéluctables sur la vie socio-économique du pays. Elle fera fi des deux modèles que sont le libre-échange et l’interventionnisme de l’Etat. En matière d’exploitation du pétrole, le modèle dominant est le libéralisme porté par les multinationales face aux altermondialistes dont les positions ne font pas encore le poids face aux forces de l’argent ; il va falloir donc faire preuve de réalisme et coopérer avec les majors tout en défendant les intérêts de notre pays.
Après avoir bien campé le contexte socio-économique, les questions suivantes ont été abordées :
Quelle est la destination envisagée de la production ? Dans quelle mesure va-t-elle être valorisée au Sénégal en développant les capacités de transformation locales ?
Quel est le marché principalement visé ? National, CEDEAO, africain, mondial ?
Quelle est l’utilisation prévue des revenus générés ?
Quels sont les formes de partages envisagées ?
Comment faire profiter les couches vulnérables de cette nouvelle manne ?
Comment répartir les ressources entre les générations futures et actuelles ?
Les aspects environnementaux ont-ils été pris en compte ? Notamment l’écosystème fragile des zones humides.
Comment métaboliser ces ressources dans l’économie nationale ?
Au bout de quatre tours d’horloge, les différentes interventions ont permis de dégager des recommandations fortes qui seront approfondies par un groupe de travail. Ce groupe élaborera un document qui fondera la position du parti sur les questions concernant la gestion du pétrole et du gaz.
Fait à Dakar le 04 juin 2018
Pour le Secrétariat Exécutif
Le Secrétaire Général