Il est devenu l’un des plus farouches opposants du régime du Président Sall. Après sa sortie retentissante contre la visite d’Etat du Président Macron, soutenant que la coopération entre l’Occident et l’Afrique repose sur des «rapports de domination et de pillage auxquels il faut mettre un terme», le patron du Rewmi a encore attaqué le…Macky.
Plus la Présidentielle approche, plus Idrissa Seck est déterminé. En tournée de proximité Orange dans le Sénégal des profondeurs, le patron du Rewmi n’en finit plus de regrouper les masses et de discuter de l’avenir du pays. Face à ces populations de tous âges et de toutes obédiences, qu’il rencontre dans les quatre coins du pays, l’ancien Pm ne déroge pas à la règle. Sa règle. Sa méthode : démontrer aux populations la possibilité d’un avenir meilleur, en leur prouvant la «grande incompétence» du régime en place. Qui s’en f… pas mal de leur situation. A Kolda où il était hier, Idrissa Seck a, entre deux audiences, fait craqueler l’image du régime Sall. Dont la vision du chef, répète-t-il, ne dépasse pas Diamniadio.
Campagne agricole : «Des problèmes à tous les niveaux»
C’est à la question agricole que l’ancien chef du Gouvernement s’attaque en premier. Selon le patron du Rewmi, la première complainte des paysans, c’est le problème des semences. «Même si le Gouvernement fait dans la mascarade, en parlant de millions de tonnes, tout le monde sait que ce n’est pas vrai», a d’emblée fait savoir le patron du Rewmi. Parce que selon Idrissa Seck, ces chiffres annoncés ne reflètent pas la situation sur le terrain. «Partout où je suis passé, c’est la même complainte. Les paysans sont fatigués. Ils n’ont pas accès à des semences de qualité, une situation due à la faible production des semences de base et pré-base par l’Isra. Cela, tout le monde le sait. Ensuite, il y a l’histoire des faux semenciers à qui le Gouvernement fait commande pour distribuer des semences qui n’existent pas», explique le patron du Rewmi. Pis, selon Idrissa Seck, malgré les faibles rendements, les paysans ont aujourd’hui toutes les peines du monde pour écouler leurs récoltes. «Faites l’expérience. Allez constater la situation dans les points de vente. Il n’y a pas d’argent. Les gens sont obligés de bazarder leurs récoltes au marché noir à 190 FCfa ou moins. Malheureusement, quand ils le font, ils sont parfois inquiétés par les forces de l’ordre. Mais, s’ils ne trouvent pas d’acheteur officiel, ils y sont obligés. Donc, vous conviendriez avec moi qu’il y a problème. A tous les niveaux de la campagne agricole, il y a des difficultés.»
Couverture maladie universelle : «Un simple slogan»
Après l’agriculture, le patron du Rewmi est revenu sur les problèmes de santé en milieu rural, surtout avec l’histoire de la Couverture maladie universelle. Un projet du Gouvernement dont l’objectif est d’offrir aux personnes les plus démunies (monde rural et secteur informel) la possibilité d’une couverture du risque maladie. Le but étant de permettre aux personnes cibles de s’affilier à un régime d’assurance maladie et de bénéficier des mêmes soins que les personnes affiliées aux autres régimes de sécurité sociale que sont les imputations budgétaires et les Instituts de prévoyance maladie (Ipm).
Mais selon le patron du Rewmi, qui parcourt le pays, ce projet est resté à l’état de simple slogan, parce que non opérationnel. «Ce que les populations disent, c’est que c’est la Cmu est un simple vœu pieu du gouvernement. Parce que quand elles vont dans les structures de santé, elles font beaucoup d’effort, la case ou le poste de santé le plus proche se trouvant souvent à des dizaines de kilomètres de là où elles habitent. Et après tous ces efforts faits à bord de charrettes, mobylettes ou même parfois à dos d’âne, on leur refuse les prestations, l’Etat n’ayant pas payé sa dette aux structures de santé. La preuve : les mutuelles tombent en faillite, en cascade. C’est ça la vérité.»
Croissance : «Des chiffres qui ne profitent pas aux Sénégalais»
Très à l’aise dans ses explications qui contredisent les chiffres du Gouvernement, Idrissa Seck a également évoqué, face aux populations, les 6,7% de croissance qu’il ne rejette pas, mais qu’il remet dans son contexte. «Je ne dis pas que c’est mauvais. Malgré ce niveau de croissance, si les populations continuent à souffrir, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a une explication», soutient le patron du Rewmi. Et Idrissa Seck de se lancer dans une démonstration simple et fort instructive : «C’est très compréhensible. En termes simples, basiques, si vous prenez la structure de l’Economie. Les Sénégalais sont majoritairement dans un secteur qui ne concerne que les 15% du Pib. Ils sont pour la plupart, absents des secteurs dominés par d’autres, comme par exemple la téléphonie, les banques, les assurances qui pèsent 61 ou 63% du Pib. Donc c’est très logique. Et même s’il y a 10 FCfa de retombées, la majorité des Sénégalais ne bénéficierait pour l’essentiel, que de 1,5%. Malheureusement, ce régime se glorifie de chiffres que les Sénégalais ne peuvent pas percevoir. Et là où les Sénégalais sont en grande majorité, on ne s’en occupe pas.»
Source: L'Observateur
Plus la Présidentielle approche, plus Idrissa Seck est déterminé. En tournée de proximité Orange dans le Sénégal des profondeurs, le patron du Rewmi n’en finit plus de regrouper les masses et de discuter de l’avenir du pays. Face à ces populations de tous âges et de toutes obédiences, qu’il rencontre dans les quatre coins du pays, l’ancien Pm ne déroge pas à la règle. Sa règle. Sa méthode : démontrer aux populations la possibilité d’un avenir meilleur, en leur prouvant la «grande incompétence» du régime en place. Qui s’en f… pas mal de leur situation. A Kolda où il était hier, Idrissa Seck a, entre deux audiences, fait craqueler l’image du régime Sall. Dont la vision du chef, répète-t-il, ne dépasse pas Diamniadio.
Campagne agricole : «Des problèmes à tous les niveaux»
C’est à la question agricole que l’ancien chef du Gouvernement s’attaque en premier. Selon le patron du Rewmi, la première complainte des paysans, c’est le problème des semences. «Même si le Gouvernement fait dans la mascarade, en parlant de millions de tonnes, tout le monde sait que ce n’est pas vrai», a d’emblée fait savoir le patron du Rewmi. Parce que selon Idrissa Seck, ces chiffres annoncés ne reflètent pas la situation sur le terrain. «Partout où je suis passé, c’est la même complainte. Les paysans sont fatigués. Ils n’ont pas accès à des semences de qualité, une situation due à la faible production des semences de base et pré-base par l’Isra. Cela, tout le monde le sait. Ensuite, il y a l’histoire des faux semenciers à qui le Gouvernement fait commande pour distribuer des semences qui n’existent pas», explique le patron du Rewmi. Pis, selon Idrissa Seck, malgré les faibles rendements, les paysans ont aujourd’hui toutes les peines du monde pour écouler leurs récoltes. «Faites l’expérience. Allez constater la situation dans les points de vente. Il n’y a pas d’argent. Les gens sont obligés de bazarder leurs récoltes au marché noir à 190 FCfa ou moins. Malheureusement, quand ils le font, ils sont parfois inquiétés par les forces de l’ordre. Mais, s’ils ne trouvent pas d’acheteur officiel, ils y sont obligés. Donc, vous conviendriez avec moi qu’il y a problème. A tous les niveaux de la campagne agricole, il y a des difficultés.»
Couverture maladie universelle : «Un simple slogan»
Après l’agriculture, le patron du Rewmi est revenu sur les problèmes de santé en milieu rural, surtout avec l’histoire de la Couverture maladie universelle. Un projet du Gouvernement dont l’objectif est d’offrir aux personnes les plus démunies (monde rural et secteur informel) la possibilité d’une couverture du risque maladie. Le but étant de permettre aux personnes cibles de s’affilier à un régime d’assurance maladie et de bénéficier des mêmes soins que les personnes affiliées aux autres régimes de sécurité sociale que sont les imputations budgétaires et les Instituts de prévoyance maladie (Ipm).
Mais selon le patron du Rewmi, qui parcourt le pays, ce projet est resté à l’état de simple slogan, parce que non opérationnel. «Ce que les populations disent, c’est que c’est la Cmu est un simple vœu pieu du gouvernement. Parce que quand elles vont dans les structures de santé, elles font beaucoup d’effort, la case ou le poste de santé le plus proche se trouvant souvent à des dizaines de kilomètres de là où elles habitent. Et après tous ces efforts faits à bord de charrettes, mobylettes ou même parfois à dos d’âne, on leur refuse les prestations, l’Etat n’ayant pas payé sa dette aux structures de santé. La preuve : les mutuelles tombent en faillite, en cascade. C’est ça la vérité.»
Croissance : «Des chiffres qui ne profitent pas aux Sénégalais»
Très à l’aise dans ses explications qui contredisent les chiffres du Gouvernement, Idrissa Seck a également évoqué, face aux populations, les 6,7% de croissance qu’il ne rejette pas, mais qu’il remet dans son contexte. «Je ne dis pas que c’est mauvais. Malgré ce niveau de croissance, si les populations continuent à souffrir, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a une explication», soutient le patron du Rewmi. Et Idrissa Seck de se lancer dans une démonstration simple et fort instructive : «C’est très compréhensible. En termes simples, basiques, si vous prenez la structure de l’Economie. Les Sénégalais sont majoritairement dans un secteur qui ne concerne que les 15% du Pib. Ils sont pour la plupart, absents des secteurs dominés par d’autres, comme par exemple la téléphonie, les banques, les assurances qui pèsent 61 ou 63% du Pib. Donc c’est très logique. Et même s’il y a 10 FCfa de retombées, la majorité des Sénégalais ne bénéficierait pour l’essentiel, que de 1,5%. Malheureusement, ce régime se glorifie de chiffres que les Sénégalais ne peuvent pas percevoir. Et là où les Sénégalais sont en grande majorité, on ne s’en occupe pas.»
Source: L'Observateur