Îles Canaries : 1 700 mineurs sénégalais identifiés parmi les 5 300 migrants

Lundi 16 Septembre 2024

Les Îles Canaries font face à une nouvelle réalité dans la gestion des mineurs non accompagnés arrivant de manière irrégulière sur leurs côtes. Selon les informations rapportées par "La Provincia", parmi les 5 300 enfants et adolescents actuellement sous la tutelle du gouvernement régional canarien, 1 700 sont d'origine sénégalaise. Cette situation a conduit les autorités à repenser leur approche d'accueil, notamment en matière de documentation et d'identification des jeunes migrants.

En juillet dernier, un accord de collaboration a été signé entre le Sénégal et les Îles Canaries, dans le but de faciliter et d'accélérer les démarches administratives liées à ces mineurs. Cet accord vise à mieux gérer l'identification des jeunes Sénégalais qui arrivent seuls sur l'archipel, sans être accompagnés par un membre adulte de leur famille.

Le gouvernement des Canaries est, depuis quelque temps, confronté à de sérieuses difficultés financières concernant la prise en charge des mineurs migrants, notamment en matière de santé et de services sociaux. Le flux croissant de ces arrivées a mis à rude épreuve les infrastructures de l'archipel, qui peine à répondre aux besoins essentiels de ces jeunes, tout en respectant les normes internationales de protection des droits de l'enfant.

La relation entre l'Espagne et le Sénégal n'est pas nouvelle en matière de coopération migratoire. Depuis près de deux décennies, les deux pays collaborent dans le cadre du contrôle des frontières, ce qui explique la présence du détachement de la Guardia Civil espagnole au Sénégal. Cette coopération a pour objectif de freiner les départs irréguliers depuis les côtes sénégalaises vers l'Europe.

Récemment, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, lors de sa tournée africaine, a rencontré le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye. Les deux dirigeants ont discuté de la nécessité de renforcer les mesures pour encourager le retour des migrants irréguliers. Cette approche vise non seulement à réduire les flux migratoires, mais également à envoyer un message fort aux réseaux de passeurs et aux mafias qui organisent ces traversées dangereuses.

Ce changement de protocole marque une étape importante dans la gestion des flux migratoires entre le Sénégal et les Îles Canaries, et pourrait avoir des répercussions sur les politiques migratoires de la région dans les mois à venir.
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