Investiture républicaine: le retour inattendu de George W. Bush pour contrer Trump

Mardi 21 Juin 2016

Après avoir cédé son mandat avec une cote de popularité au plus bas, l’ancien président américain se mobilise, quoi que un peu tard, pour que Donald Trump n’obtienne pas l’investiture républicaine.

« Après huit ans d’abstinence politique », écrit le New York Times, l’ancien président George W. Bush sort du bois pour tenter de sauver les sénateurs républicains les plus vulnérables, ceux dont la campagne de réélection est mise en difficulté par la candidature de Donald Trump. Il a ainsi mis en place des levées de fond pour deux sénateurs républicains et projette d’en aider trois autres.

Parmi ces candidats en difficulté, citons John Mc Cain, ancien candidat républicain à la présidentielle de 2008, qui tente de se faire réélire en tant que sénateur en Arizona. Car si Donald Trump obtient l’investiture républicaine, l’Arizona, qui compte 30% d’hispaniques, devrait pencher pour le camp démocrate en votant Hillary Clinton. « C’est la course de ma vie », a indiqué McCain.

Trump pas en odeur de sainteté chez les Bush
Selon ses amis, George W. Bush serait profondément dérangé par le message diffusé par Trump, et spécialement ses remarques désobligeantes envers les musulmans et les immigrés. Le mois dernier, George W. Bush a annoncé via son porte-parole qu’il ne soutenait pas la candidature de Donald Trump et qu’il n’assisterait pas à la convention républicaine qui se déroulera à Cleveland le mois prochain, précise le New York Times. Son père, l’ancien président George H. Bush, de même que son frère Jeb, qui a jeté l’éponge face à Trump dans la course à l’investiture, n »iront pas non plus.

Précisons que Donald Trump n’a pas été tendre avec George W. Bush durant la campagne. Le magnat de l’immobilier a dénoncé l’invasion de l’Irak en 2003 en la qualifiant de « désastre en matière de politique étrangère », a blâmé Bush pour les attaques du 11 septembre et a dépeint sa présidence comme un échec. De son côté, George W. Bush a fait référence une seule fois à Donald Trump, lors de la campagne en soutien à son frère Jeb: « Je comprends que les Américains soient en colère et frustrés mais nous n’avons pas besoin à la Maison Blanche de quelqu’un qui fasse miroir et accroisse notre colère et notre frustration. Nous avons besoin de quelqu’un qui solutionne les problèmes qui causent notre colère et notre frustration ».
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