Contrairement aux footballeurs, beaucoup d’athlètes des autres disciplines sportives souffrent d’un manque de reconnaissance et de considération des autorités étatiques du Sénégal. En atteste ce qu’est en train de vivre Isabelle Sambou. En effet, malgré ses neuf (9) titres de championne d’Afrique et 4e et 5e au ranking des Jeux olympiques (Jo) 2012 et 2016, elle vit dans l’indifférence totale, à Petit Mbao, où elle réside, après sa retraite.
Sa grande victoire aurait été de vivre de ses couronnes, des retombées de ses succès. Vivre comme une princesse à qui on sert tout. «Pour mérite», faut-il s’empresser de préciser. Malheureusement, malgré ses neuf (9) titres de championne d’Afrique en lutte olympique, c’est dans l’indifférence totale qu’Isabelle Sambou traverse les rues de Petit Mbao, où elle réside, après sa retraite internationale. Elle y passe inaperçue, comme une femme au foyer. Alors que, pendant une quinzaine d’années, voire plus, la native du Cassa (Oussouye) a fait le tour du monde pour défendre, avec brio, les couleurs du Sénégal. Oui, elle a même été le porte-drapeau de notre Nation aux Jo de Rio 2016, au Brésil.
En lutte olympique, Isabelle Sambou n’avait tout simplement pas d’alter ego sur le plan Africain. Elle y a régné en maîtresse dans son art. Neuf (9) fois championne d’Afrique, elle a accroché la 4e place et la 5e, respectivement, aux Jeux olympiques (Jo) de Londres 2012 et de Rio 2016. Face à ses adversaires sur le ring, la native du Cassa (Oussouye) ne voyait que la victoire. «Isabelle Sambou était tout simplement une championne», résume le secrétaire général du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss), Seydina Diagne.
Malheureusement, cette reconnaissance ne s’arrête qu’au bout des lèvres. En effet, malgré tous ses titres de championne d’Afrique, elle n’a reçu aucune récompense de l’Etat du Sénégal. Et elle s’en plaint. «Malgré toutes mes performances, je n’ai rien reçu de l’Etat du Sénégal que j’ai eu à représenter partout à travers le monde», se désole-t-elle bout du fil. «Je n’ai jamais reçu de récompenses venant de l’Etat du Sénégal. C’est désolant», s’offusque la championne, qui s’empresse toutefois de prévenir : «Je ne vais pas me rapprocher des autorités étatiques, parce qu’elles sont au courant de tout. Elles le savent très bien. Je n’ai même pas un terrain où habiter, encore moins de véhicule. J’ai tout sacrifié, même mes désirs pour seulement honorer mon pays», rappelle, le cœur meurtri, la championne olympique.
Revenant sur son parcours, elle informe avoir participé à plusieurs compétitions internationales. «J’ai participé à de nombreuses compétitions de haut niveau, notamment en Bulgarie, France, Usa, Angleterre, Russie, etc. J’ai remporté le seul championnat de lutte olympique féminin organisé au Sénégal, jusqu’à nos jours. Sur le plan international, j’ai une fois occupé la huitième place du championnat du monde. J’ai participé deux fois aux Jo où j’ai été classée 4e et 5e au ranking final des Jo. J’ai été neuf fois au championnat d’Afrique». Qui a fait mieux ? Il sera tout simplement difficile de voir le petit doigt de la main se lever de part et d’autre, pour revendiquer cette classe d’Isabelle Sambou.
«Je mérite autre chose que ce traitement injuste»
Folle de rage, elle attaque : « Je déplore cette attitude adoptée par les autorités sportives et étatiques. Et pourtant, on octroie des terrains à des athlètes qui ne sont pas plus méritants que moi. On ne m’a jamais appelé pour une récompense émanant de l’Etat du Sénégal. Je mérite autre chose que ce traitement injsute», dénonce Isabelle Sambou dans cet entretien téléphonique accordé à WalfQuotidien, dimanche dernier.
Celle qui a débuté sa carrière, à Ziguinchor, eu 1999, informe que la lutte fait partie de sa culture. « Je l’ai héritée de mes grands-parents. Mes frères participaient aux galas de lutte nocturne dénommée Mbapatt. C’est l’un d’eux qui m’a demandé de pratiquer la lutte olympique. Au départ, j’avais refusé», informe-t-elle, tout en s’empressant d’ajouter : «Je suis venue à Dakar en 2001 pour participer à la sélection des lutteurs et lutteuses devant représenter le Sénégal au Championnat d’Afrique». Depuis lors, elle y est restée pour défendre, avec brio, les couleurs du Sénégal, sur la scène internationale.
Salif KA et Nicolas M. SONKO
Sa grande victoire aurait été de vivre de ses couronnes, des retombées de ses succès. Vivre comme une princesse à qui on sert tout. «Pour mérite», faut-il s’empresser de préciser. Malheureusement, malgré ses neuf (9) titres de championne d’Afrique en lutte olympique, c’est dans l’indifférence totale qu’Isabelle Sambou traverse les rues de Petit Mbao, où elle réside, après sa retraite internationale. Elle y passe inaperçue, comme une femme au foyer. Alors que, pendant une quinzaine d’années, voire plus, la native du Cassa (Oussouye) a fait le tour du monde pour défendre, avec brio, les couleurs du Sénégal. Oui, elle a même été le porte-drapeau de notre Nation aux Jo de Rio 2016, au Brésil.
En lutte olympique, Isabelle Sambou n’avait tout simplement pas d’alter ego sur le plan Africain. Elle y a régné en maîtresse dans son art. Neuf (9) fois championne d’Afrique, elle a accroché la 4e place et la 5e, respectivement, aux Jeux olympiques (Jo) de Londres 2012 et de Rio 2016. Face à ses adversaires sur le ring, la native du Cassa (Oussouye) ne voyait que la victoire. «Isabelle Sambou était tout simplement une championne», résume le secrétaire général du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss), Seydina Diagne.
Malheureusement, cette reconnaissance ne s’arrête qu’au bout des lèvres. En effet, malgré tous ses titres de championne d’Afrique, elle n’a reçu aucune récompense de l’Etat du Sénégal. Et elle s’en plaint. «Malgré toutes mes performances, je n’ai rien reçu de l’Etat du Sénégal que j’ai eu à représenter partout à travers le monde», se désole-t-elle bout du fil. «Je n’ai jamais reçu de récompenses venant de l’Etat du Sénégal. C’est désolant», s’offusque la championne, qui s’empresse toutefois de prévenir : «Je ne vais pas me rapprocher des autorités étatiques, parce qu’elles sont au courant de tout. Elles le savent très bien. Je n’ai même pas un terrain où habiter, encore moins de véhicule. J’ai tout sacrifié, même mes désirs pour seulement honorer mon pays», rappelle, le cœur meurtri, la championne olympique.
Revenant sur son parcours, elle informe avoir participé à plusieurs compétitions internationales. «J’ai participé à de nombreuses compétitions de haut niveau, notamment en Bulgarie, France, Usa, Angleterre, Russie, etc. J’ai remporté le seul championnat de lutte olympique féminin organisé au Sénégal, jusqu’à nos jours. Sur le plan international, j’ai une fois occupé la huitième place du championnat du monde. J’ai participé deux fois aux Jo où j’ai été classée 4e et 5e au ranking final des Jo. J’ai été neuf fois au championnat d’Afrique». Qui a fait mieux ? Il sera tout simplement difficile de voir le petit doigt de la main se lever de part et d’autre, pour revendiquer cette classe d’Isabelle Sambou.
«Je mérite autre chose que ce traitement injuste»
Folle de rage, elle attaque : « Je déplore cette attitude adoptée par les autorités sportives et étatiques. Et pourtant, on octroie des terrains à des athlètes qui ne sont pas plus méritants que moi. On ne m’a jamais appelé pour une récompense émanant de l’Etat du Sénégal. Je mérite autre chose que ce traitement injsute», dénonce Isabelle Sambou dans cet entretien téléphonique accordé à WalfQuotidien, dimanche dernier.
Celle qui a débuté sa carrière, à Ziguinchor, eu 1999, informe que la lutte fait partie de sa culture. « Je l’ai héritée de mes grands-parents. Mes frères participaient aux galas de lutte nocturne dénommée Mbapatt. C’est l’un d’eux qui m’a demandé de pratiquer la lutte olympique. Au départ, j’avais refusé», informe-t-elle, tout en s’empressant d’ajouter : «Je suis venue à Dakar en 2001 pour participer à la sélection des lutteurs et lutteuses devant représenter le Sénégal au Championnat d’Afrique». Depuis lors, elle y est restée pour défendre, avec brio, les couleurs du Sénégal, sur la scène internationale.
Salif KA et Nicolas M. SONKO