C’est une autre affaire relative à un simulacre de viol suivi de grossesse qui a atterri, vendredi dernier, sur la table du commissaire central de Kaolack. Elle implique une élève en classe de 4e et son petit copain qui, à la suite d’une longue idylle ponctuée de rapports sexuels, s’est retrouvé derrière les barreaux pour détournement de mineure.
Entre l’amour et la folie, la frontière est mince. En témoigne le récit de l’aventure charnelle entre le Jakartaman Abdou Diouf et l’élève en classe de 4e, M. Ngom. Cette dernière, éprise d’amour pour son petit copain face à un père intransigeant, n’a trouvé mieux que de prétendre avoir fait l’objet de viol suivi de grossesse. Ces faits ont eu lieu le vendredi passé au quartier Kabatoki. Mais les secrets de cette affaire de mœurs se révèleront au commissariat central de Kaolack, quand le père de la prétendue victime, fou de rage, s’est présenté aux limiers, lettre-plainte en main. Il accuse Abdou Diouf de viol suivi de grossesse sur sa fille, sans omettre de préciser que c’est la tante de la fille qui lui en a informé après les confidences de l’élève en personne.
Face à la gravité des allégations, le patron des flics, enclenche la procédure d’enquête. Le même jour, une réquisition est servie à l’homme de l’art chargé d’effectuer des examens gynécologiques sur M. Ngom. Les résultats attestent d’une ancienne défloraison hyménale sans toutefois révéler des traces de grossesse. Comme par miracle, le père de la prétendue victime reste stupéfait. «Pourtant, c’est elle-même qui l’a avoué à sa tante. Elle l’a informée avoir fait l’objet de viol suivi de grossesse, dont l’auteur n’est personne d’autre que son copain. D’ailleurs, je connais très bien l’auteur. C’est un jakartaman que j’ai toujours éconduit. J’avais même interdit leur relation en demandant farouchement à ma fille de cesser toute fréquentation avec lui», raconte le père de la mineure devant les enquêteurs.
Convoquée à son tour pour être auditionnée, M. Ngom passe aux aveux en déclarant avoir inventé cette histoire de grossesse. «C’est mon fiancé. Et je l’aime de tout mon cœur. Mais mon père refuse catégoriquement de me voir avec lui. Or, je veux me marier avec lui. Et étant donné que mon père ne songera jamais à bénir notre union, je me suis donnée à lui. Donc, pour contraindre mon père à me donner en mariage, je suis allée raconter à ma tante que je suis enceinte de mon fiancé. Mieux, je lui ai fait savoir qu’il s’agit d’un viol», a révélé M. Ngom au bout des larmes. Invité lui aussi à revenir sur les péripéties de cette relation, le jakartaman, sans langue de bois, reconnaît les faits à lui reprochés. Il dira, face aux enquêteurs, avoir effectivement entretenu de multiples rapports sexuels avec M. Ngom, mais à chaque fois avec le consentement de cette dernière. La thèse du viol étant ainsi écartée, le mis en cause a été finalement déféré et poursuivi pour détournement de mineure. A la cave du Tribunal d’instance de Kaolack, son sort a été scellé par un mandat de dépôt à la suite d’un second retour de parquet.
FALILOU MBALLO
l'OBS
Entre l’amour et la folie, la frontière est mince. En témoigne le récit de l’aventure charnelle entre le Jakartaman Abdou Diouf et l’élève en classe de 4e, M. Ngom. Cette dernière, éprise d’amour pour son petit copain face à un père intransigeant, n’a trouvé mieux que de prétendre avoir fait l’objet de viol suivi de grossesse. Ces faits ont eu lieu le vendredi passé au quartier Kabatoki. Mais les secrets de cette affaire de mœurs se révèleront au commissariat central de Kaolack, quand le père de la prétendue victime, fou de rage, s’est présenté aux limiers, lettre-plainte en main. Il accuse Abdou Diouf de viol suivi de grossesse sur sa fille, sans omettre de préciser que c’est la tante de la fille qui lui en a informé après les confidences de l’élève en personne.
Face à la gravité des allégations, le patron des flics, enclenche la procédure d’enquête. Le même jour, une réquisition est servie à l’homme de l’art chargé d’effectuer des examens gynécologiques sur M. Ngom. Les résultats attestent d’une ancienne défloraison hyménale sans toutefois révéler des traces de grossesse. Comme par miracle, le père de la prétendue victime reste stupéfait. «Pourtant, c’est elle-même qui l’a avoué à sa tante. Elle l’a informée avoir fait l’objet de viol suivi de grossesse, dont l’auteur n’est personne d’autre que son copain. D’ailleurs, je connais très bien l’auteur. C’est un jakartaman que j’ai toujours éconduit. J’avais même interdit leur relation en demandant farouchement à ma fille de cesser toute fréquentation avec lui», raconte le père de la mineure devant les enquêteurs.
Convoquée à son tour pour être auditionnée, M. Ngom passe aux aveux en déclarant avoir inventé cette histoire de grossesse. «C’est mon fiancé. Et je l’aime de tout mon cœur. Mais mon père refuse catégoriquement de me voir avec lui. Or, je veux me marier avec lui. Et étant donné que mon père ne songera jamais à bénir notre union, je me suis donnée à lui. Donc, pour contraindre mon père à me donner en mariage, je suis allée raconter à ma tante que je suis enceinte de mon fiancé. Mieux, je lui ai fait savoir qu’il s’agit d’un viol», a révélé M. Ngom au bout des larmes. Invité lui aussi à revenir sur les péripéties de cette relation, le jakartaman, sans langue de bois, reconnaît les faits à lui reprochés. Il dira, face aux enquêteurs, avoir effectivement entretenu de multiples rapports sexuels avec M. Ngom, mais à chaque fois avec le consentement de cette dernière. La thèse du viol étant ainsi écartée, le mis en cause a été finalement déféré et poursuivi pour détournement de mineure. A la cave du Tribunal d’instance de Kaolack, son sort a été scellé par un mandat de dépôt à la suite d’un second retour de parquet.
FALILOU MBALLO
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