Les enfants de mon quartier, dans notre commune de Fass-Colobane-Gueule Tapée, à l’image d’autres enfants du pays, viennent de découvrir une façon rapide de s’enrichir tout en se divertissant : comment font-ils pour se remplir les poches en même temps qu’ils sont dans le jeu de hasard ? Une façon bien dangereuse d’accréditer l’impact des jeux de hasard en temps de déshérence financière et d’essoufflement des ménages ! J'ai grandi à Colobane, précisément à Baye Laye. Un quartier assez réputé dans un passé pas très loin comme zone dangereuse, avec son lot de crimes et des séries d’agressions, vols, actes de banditisme...
Pour ma part, je ne garde présent à l’esprit que le souvenir d’une enfance heureuse passée au cœur d’un chic quartier, loin des préjugés. Mon quartier reste à mes yeux, toujours, cette cité paisible. Jadis, on ne s’y ennuyait guère, de par la diversité de nos activités oisives communes partagées au quotidien. La majeure partie du temps nous consacrions nos moments libres à jouer au ballon. Notre proximité avec le terrain de la Caserne Samba Diéry Diallo était une aubaine pour nous. Parfois, nous nous rencontrions au terrain annexe qui se situe sur la place de la nation (ex place de l'obélisque). Ce n’est donc pas un hasard de voir qu’un grand nombre de nos aînés ont arboré l’uniforme de la fierté nationale en tant que célébrités du football sénégalais, à l’image de Pape Laye Diop, Cheikh Kâ, Pape Demba Touré, Rubesch, Sadio Diallo, et j’en passe… Mais depuis, les choses ont beaucoup évolué, et la cité a changé de visage, les terrains de foot ont été annexés et transformés en centres commerciaux ou habitations…
ll n’y a presque plus de lieux de distraction ni de possibilités de divertissement et d'épanouissement offerts moyens propres à la jeunesse, dès lors rendue « paresseuse » et en manque chronique… de tout. C'est dans ce contexte que votre administration des jeux (LONASE) a cru bon et nécessaire d’implanter un peu partout des kiosques dédiés au « pari foot » interdit au moins de 18 ans. Une autre façon pour les jeunes en manque permanente de trouver les moyens de se « divertir » autrement en songeant d’abord à se remplir les poches qu’à penser à travailler dur pour se bâtir une vie de responsable. Force est donc de constater, au grand regret de beaucoup de pères de famille, que les conséquences de cette nouveauté sont déjà plus désastreuses qu’elles ne seront dévastatrices dans les années et mois qui viennent si rien n’est fait pour endiguer le revolving financier dans ces ménages sénégalais frappés par la crise. Je ne peux donc rester insensible et impassible à ce qui se passe autour de moi. Voilà pourquoi je tiens, par voie épistolaire, à vous informer de la naissance de ce phénomène d’un nouveau type déjà vu aux États-Unis, où les jeunes dealers armés prenaient en charge leurs familles et y dictaient leur loi au mépris de leurs parents.
Non seulement cela existe au Sénégal, mais dans mon quartier aussi, et partout ce phénomène participe à rendre nos enfants captifs des jeux d’argent qui les minent avant de les enrichir. Cela risque de fortement déstructurer la jeunesse du pays en décimant bien des familles, déjà fragilisées.
Or, il se trouve que vous êtes le « père » de la Nation, Monsieur le Président de la République ! Depuis quelques temps, des citoyens, parmi vos concitoyens, n’ont de cesse de sensibiliser les populations et les pouvoirs publics sur la prolifération dangereuse de ces boutiques de « Pari foot », dans la capitale, Dakar et sa banlieue, et dans les régions du pays. Malgré les alertes incessantes, le phénomène persiste de plus belle.
Et les enfants sont toujours plus exposés à ce grand danger en plein cœur des quartiers, cela, au vu et au su de tous. Je vous invite à prendre connaissance de la gravité de la situation qui prévaut socialement pour agir avec discernement dans une totale transparence pour endiguer ce phénomène déstructurant. À y regarder de près, on constate que la majorité des clients de ce jeu de hasard du nom de « Pari foot » est âgée de 13 à 20 ans. Jour après jour, ce jeu devient leur principale occupation et serait en passe de devenir l’attraction phare et le centre d’intérêt récurrent des adolescents qui ont compris que sans la monnaie on ne peut rien financer, comme ses études ou ses projets de voyage ou de création d’entreprises. Les jeunes joueurs qu’ils sont n’ont d’autre volonté que de gagner facilement et rapidement de l’argent. Avoir coûte que coûte de l’argent est devenu chez eux un sentiment quasi obsessionnel.
Du matin au soir, sans interruption, ils viennent s’amasser en bande, munis de pièces de monnaie, pour tenter leur chance. Et plus grave, ils sèchent même les cours de classe pour se regrouper pendant des heures dans ces espaces de jeux. Monsieur le Président, J’estime que si les propriétaires de ces jeux sont restés indifférents à la colère des parents d’enfants, c'est parce que l'avenir de ces élèves, de ces adolescents ne les intéresse pas ; mais vous, au moins vous entendrez ma voix et saurez prendre les décisions qui s’imposent, en vue d’assainir notre cadre de vie en nous débarrassant de ces machines diaboliques sur toute l’étendue du territoire. Si le jeu de hasard nous restait comme la seule alternative qui soit offerte à la jeunesse pour son épanouissement, alors il y a vraiment problème !
Monsieur le Président, Je pense que dans l'intérêt du pays, vous devez agir en toute responsabilité pour éradiquer ce fléau qui démange le Sénégal à petite dose. Agissons maintenant, sinon demain il sera beaucoup trop tard. En espérant que mon courrier retiendra votre attention, je vous prie, Monsieur le Président de la République, de croire à l'assurance de ma profonde considération, compte tenu de mes inquiétudes.
Pour ma part, je ne garde présent à l’esprit que le souvenir d’une enfance heureuse passée au cœur d’un chic quartier, loin des préjugés. Mon quartier reste à mes yeux, toujours, cette cité paisible. Jadis, on ne s’y ennuyait guère, de par la diversité de nos activités oisives communes partagées au quotidien. La majeure partie du temps nous consacrions nos moments libres à jouer au ballon. Notre proximité avec le terrain de la Caserne Samba Diéry Diallo était une aubaine pour nous. Parfois, nous nous rencontrions au terrain annexe qui se situe sur la place de la nation (ex place de l'obélisque). Ce n’est donc pas un hasard de voir qu’un grand nombre de nos aînés ont arboré l’uniforme de la fierté nationale en tant que célébrités du football sénégalais, à l’image de Pape Laye Diop, Cheikh Kâ, Pape Demba Touré, Rubesch, Sadio Diallo, et j’en passe… Mais depuis, les choses ont beaucoup évolué, et la cité a changé de visage, les terrains de foot ont été annexés et transformés en centres commerciaux ou habitations…
ll n’y a presque plus de lieux de distraction ni de possibilités de divertissement et d'épanouissement offerts moyens propres à la jeunesse, dès lors rendue « paresseuse » et en manque chronique… de tout. C'est dans ce contexte que votre administration des jeux (LONASE) a cru bon et nécessaire d’implanter un peu partout des kiosques dédiés au « pari foot » interdit au moins de 18 ans. Une autre façon pour les jeunes en manque permanente de trouver les moyens de se « divertir » autrement en songeant d’abord à se remplir les poches qu’à penser à travailler dur pour se bâtir une vie de responsable. Force est donc de constater, au grand regret de beaucoup de pères de famille, que les conséquences de cette nouveauté sont déjà plus désastreuses qu’elles ne seront dévastatrices dans les années et mois qui viennent si rien n’est fait pour endiguer le revolving financier dans ces ménages sénégalais frappés par la crise. Je ne peux donc rester insensible et impassible à ce qui se passe autour de moi. Voilà pourquoi je tiens, par voie épistolaire, à vous informer de la naissance de ce phénomène d’un nouveau type déjà vu aux États-Unis, où les jeunes dealers armés prenaient en charge leurs familles et y dictaient leur loi au mépris de leurs parents.
Non seulement cela existe au Sénégal, mais dans mon quartier aussi, et partout ce phénomène participe à rendre nos enfants captifs des jeux d’argent qui les minent avant de les enrichir. Cela risque de fortement déstructurer la jeunesse du pays en décimant bien des familles, déjà fragilisées.
Or, il se trouve que vous êtes le « père » de la Nation, Monsieur le Président de la République ! Depuis quelques temps, des citoyens, parmi vos concitoyens, n’ont de cesse de sensibiliser les populations et les pouvoirs publics sur la prolifération dangereuse de ces boutiques de « Pari foot », dans la capitale, Dakar et sa banlieue, et dans les régions du pays. Malgré les alertes incessantes, le phénomène persiste de plus belle.
Et les enfants sont toujours plus exposés à ce grand danger en plein cœur des quartiers, cela, au vu et au su de tous. Je vous invite à prendre connaissance de la gravité de la situation qui prévaut socialement pour agir avec discernement dans une totale transparence pour endiguer ce phénomène déstructurant. À y regarder de près, on constate que la majorité des clients de ce jeu de hasard du nom de « Pari foot » est âgée de 13 à 20 ans. Jour après jour, ce jeu devient leur principale occupation et serait en passe de devenir l’attraction phare et le centre d’intérêt récurrent des adolescents qui ont compris que sans la monnaie on ne peut rien financer, comme ses études ou ses projets de voyage ou de création d’entreprises. Les jeunes joueurs qu’ils sont n’ont d’autre volonté que de gagner facilement et rapidement de l’argent. Avoir coûte que coûte de l’argent est devenu chez eux un sentiment quasi obsessionnel.
Du matin au soir, sans interruption, ils viennent s’amasser en bande, munis de pièces de monnaie, pour tenter leur chance. Et plus grave, ils sèchent même les cours de classe pour se regrouper pendant des heures dans ces espaces de jeux. Monsieur le Président, J’estime que si les propriétaires de ces jeux sont restés indifférents à la colère des parents d’enfants, c'est parce que l'avenir de ces élèves, de ces adolescents ne les intéresse pas ; mais vous, au moins vous entendrez ma voix et saurez prendre les décisions qui s’imposent, en vue d’assainir notre cadre de vie en nous débarrassant de ces machines diaboliques sur toute l’étendue du territoire. Si le jeu de hasard nous restait comme la seule alternative qui soit offerte à la jeunesse pour son épanouissement, alors il y a vraiment problème !
Monsieur le Président, Je pense que dans l'intérêt du pays, vous devez agir en toute responsabilité pour éradiquer ce fléau qui démange le Sénégal à petite dose. Agissons maintenant, sinon demain il sera beaucoup trop tard. En espérant que mon courrier retiendra votre attention, je vous prie, Monsieur le Président de la République, de croire à l'assurance de ma profonde considération, compte tenu de mes inquiétudes.