Un an après la disparition de Mahammad Boun Abdallah Dionne, le vice-coordonnateur de la coalition "Djone" rend hommage à son ancien leader et interpelle les nouvelles autorités sur la gravité de la situation sociale. Il appelle à l’abrogation de la loi d’amnistie, à un dialogue national sincère, et à des mesures concrètes pour répondre à la détresse des populations.
Le 5 avril 2024, le Sénégal perdait l’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne. Un an après, Boubacar Yatassaye, vice-coordonnateur de la coalition Djone, salue la mémoire de celui qu’il considère comme un modèle de patriotisme et de vision politique.
« Ce sont de très bons souvenirs que je garde du défunt Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne. Il fut un très grand homme d’État qui a rendu de grands services à son pays. Très cordial et d’une urbanité exquise, il fut également un grand rassembleur et un homme de paix », a-t-il dit.
Selon lui, Dionne était « un visionnaire, un grand patriote et un panafricaniste », dont l’unique préoccupation était le développement du Sénégal. « L’ouvrage qu’il a laissé à la postérité, Le Lion, le Papillon et l’Abeille, mérite d’être vulgarisé partout. Ce livre est à la dimension de l’homme d’État qu’il fut », a-t-il souligné.
Il propose que l’État lui rende un hommage national posthume et l’immortalise. « L’État doit baptiser une rue ou une avenue à son nom. Nous pensons sincèrement qu’il le mérite », a-t-il insisté.
Sur la récente proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie, Boubacar Yatassaye reste catégorique. « Notre forte conviction est que l’APR et le PASTEF s’étaient entendus sur la loi d’amnistie, ce qui avait permis de libérer l’actuel président de la République et le Premier ministre », a-t-il déclaré.
Il rejette toute tentative d’interprétation et va plus loin : « Nous demandons l’abrogation totale de la loi d’amnistie. Nous ne voulons pas d’une interprétation. Nous demandons au chef de l’État de ne pas promulguer cette loi qui risque de créer plus de problèmes qu’elle n’en règlera », a-t-il averti, soulignant que « rien ne vaut la stabilité et la cohésion nationales ».
Sur la reddition des comptes, il se montre favorable mais propose une autre approche. « Nous adhérons totalement à cet exercice de transparence et de bonne gouvernance. Mais nous estimons qu’il faut promouvoir la médiation pénale, et privilégier le recouvrement des deniers publics détournés », a-t-il expliqué.
« Ceux qui cautionnent des montants couvrant le préjudice subi par l’État doivent être libérés. Les mandats de dépôt systématiques ne sont pas toujours la meilleure solution. L’objectif doit être le recouvrement des sommes détournées », a-t-il soutenu.
Dialogue et urgence sociale
Saluant l’annonce d’un dialogue national par le président Diomaye Faye, Yatassaye réaffirme l’engagement de sa coalition à y participer. « Nous sommes pour un dialogue sincère et inclusif dans l’intérêt exclusif des Sénégalais », a-t-il dit.
Il rappelle que Mahammad Boun Abdallah Dionne « était un homme de dialogue et de paix, qui avait pour habitude de concilier les positions », avant d’ajouter : « Nous ne sommes pas des adeptes de la politique de la chaise vide. C’est de la discussion que vont jaillir les solutions pour le développement du Sénégal. »
Mais il exprime également des inquiétudes face aux orientations sociales actuelles du régime. « Nous dénonçons les licenciements tous azimuts. On ne peut vouloir lutter contre le chômage et en même temps licencier des gens. Il faut qu’ils soient conséquents », a-t-il fustigé.
Il appelle à une politique sociale plus cohérente. « Nous demandons que les bourses sociales soient rétablies », a-t-il plaidé, avant de tirer la sonnette d’alarme : « Aujourd’hui, la situation économique et sociale n’est pas reluisante. Elle est même trop préoccupante. »
Selon lui, « les Sénégalais sont trop fatigués, il est temps que le régime s’occupe de leur quotidien. La plus grande urgence aujourd’hui, c’est de soulager les Sénégalais qui souffrent le martyre », a-t-il conclu. « Les Sénégalais ne savent plus où donner de la tête. Ils méritent d’être soulagés. Le régime en place doit aussi s’occuper rapidement de l’emploi des jeunes », a-t-il insisté.
Le 5 avril 2024, le Sénégal perdait l’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne. Un an après, Boubacar Yatassaye, vice-coordonnateur de la coalition Djone, salue la mémoire de celui qu’il considère comme un modèle de patriotisme et de vision politique.
« Ce sont de très bons souvenirs que je garde du défunt Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne. Il fut un très grand homme d’État qui a rendu de grands services à son pays. Très cordial et d’une urbanité exquise, il fut également un grand rassembleur et un homme de paix », a-t-il dit.
Selon lui, Dionne était « un visionnaire, un grand patriote et un panafricaniste », dont l’unique préoccupation était le développement du Sénégal. « L’ouvrage qu’il a laissé à la postérité, Le Lion, le Papillon et l’Abeille, mérite d’être vulgarisé partout. Ce livre est à la dimension de l’homme d’État qu’il fut », a-t-il souligné.
Il propose que l’État lui rende un hommage national posthume et l’immortalise. « L’État doit baptiser une rue ou une avenue à son nom. Nous pensons sincèrement qu’il le mérite », a-t-il insisté.
Sur la récente proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie, Boubacar Yatassaye reste catégorique. « Notre forte conviction est que l’APR et le PASTEF s’étaient entendus sur la loi d’amnistie, ce qui avait permis de libérer l’actuel président de la République et le Premier ministre », a-t-il déclaré.
Il rejette toute tentative d’interprétation et va plus loin : « Nous demandons l’abrogation totale de la loi d’amnistie. Nous ne voulons pas d’une interprétation. Nous demandons au chef de l’État de ne pas promulguer cette loi qui risque de créer plus de problèmes qu’elle n’en règlera », a-t-il averti, soulignant que « rien ne vaut la stabilité et la cohésion nationales ».
Sur la reddition des comptes, il se montre favorable mais propose une autre approche. « Nous adhérons totalement à cet exercice de transparence et de bonne gouvernance. Mais nous estimons qu’il faut promouvoir la médiation pénale, et privilégier le recouvrement des deniers publics détournés », a-t-il expliqué.
« Ceux qui cautionnent des montants couvrant le préjudice subi par l’État doivent être libérés. Les mandats de dépôt systématiques ne sont pas toujours la meilleure solution. L’objectif doit être le recouvrement des sommes détournées », a-t-il soutenu.
Dialogue et urgence sociale
Saluant l’annonce d’un dialogue national par le président Diomaye Faye, Yatassaye réaffirme l’engagement de sa coalition à y participer. « Nous sommes pour un dialogue sincère et inclusif dans l’intérêt exclusif des Sénégalais », a-t-il dit.
Il rappelle que Mahammad Boun Abdallah Dionne « était un homme de dialogue et de paix, qui avait pour habitude de concilier les positions », avant d’ajouter : « Nous ne sommes pas des adeptes de la politique de la chaise vide. C’est de la discussion que vont jaillir les solutions pour le développement du Sénégal. »
Mais il exprime également des inquiétudes face aux orientations sociales actuelles du régime. « Nous dénonçons les licenciements tous azimuts. On ne peut vouloir lutter contre le chômage et en même temps licencier des gens. Il faut qu’ils soient conséquents », a-t-il fustigé.
Il appelle à une politique sociale plus cohérente. « Nous demandons que les bourses sociales soient rétablies », a-t-il plaidé, avant de tirer la sonnette d’alarme : « Aujourd’hui, la situation économique et sociale n’est pas reluisante. Elle est même trop préoccupante. »
Selon lui, « les Sénégalais sont trop fatigués, il est temps que le régime s’occupe de leur quotidien. La plus grande urgence aujourd’hui, c’est de soulager les Sénégalais qui souffrent le martyre », a-t-il conclu. « Les Sénégalais ne savent plus où donner de la tête. Ils méritent d’être soulagés. Le régime en place doit aussi s’occuper rapidement de l’emploi des jeunes », a-t-il insisté.