MANDATS: L’État identifie une liste noire de cumulards

Mercredi 27 Avril 2016

Après la révocation de la Présidente du Conseil départemental de Bambey pour « cumul » de mandats, la liste noire des cumulards est déjà sur la table du Président de la République. L’État, comme avec la mafia, a réuni toutes les pièces du puzzle. Du bas en haut de la chaîne, des têtes vont tomber « comme des dominos ».

Le régime veut désormais mettre fin au cumul des mandats. Macky Sall en a fait une règle d’or. Car, il a été constaté que la grande majorité des parlementaires sont en situation de cumul de mandats. Ils sont le plus souvent à la tête d’un exécutif local, soit Maire, soit Président de conseil départemental. Aida Mbodj n’est pas la seule dans son cas. L’administration a déjà identifié tous les élus qui exercent plus de deux mandats électifs. C’est Abdou Mbow, Vice-président à l’Assemblée nationale et porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (APR) qui a soulevé le lièvre, non sans révéler que les autorités compétentes vont bientôt sévir et que les cumulards vont perdre leur dernier mandat sur les trois. En tout cas, Macky Sall a annoncé la couleur : « Nous n’en sommes qu’au commencement », avisait-il, peu avant qu’il ne prenne l’avion, hier, à Paris, pour rallier Dakar. Le chef de l’État a même juré que  la loi sera appliquée à tous. « Tous ceux qui sont dans la même situation que Aida Mbodj, vont subir le même sort. Même les hauts responsables du Parti qui ont plus de deux mandats électifs vont perdre le dernier », menaçait-il.

Une Apériste ‘’reine’’ des cumulards
Si Aida Mbodj a été sanctionnée pour cumul de mandat, l’Apériste Yetta Sow détient la palme des cumulards sous l’Alternance II, toutes catégories confondues. Elle est Vice-présidente à l’Assemblée nationale, première Vice-présidente du Conseil départemental, Maire de sa Commune de Ndiayène Pendao. Ce n’est pas tout. La responsable de l’Alliance pour la République (Apr), Parti du Président Macky Sall, est également députée et Présidente de la Commission Santé et Affaires sociales dans l’Association des Conseils départementaux du Sénégal. Ce cumul des mandats, avec les effets de cour, les facilités du pouvoir et de l’argent public sont des dangers contre lesquels il convient de mettre définitivement un terme sans autoriser la moindre dérogation, ont exigé les citoyens et une certaine classe politique. Beaucoup soutiennent, en effet, que le cumul des mandats est une plaie pour notre démocratie et cette pratique, contribue à la mise en place progressive d’un groupe de personnes, qui font de la politique une profession.

Mouhamadou BA Rewmi Quotidien
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