MARIAGES FORCÉS: Le Réseau SOS Équilibre s’érige en bouclier

Vendredi 17 Juin 2016


Chaque année, en Afrique, ce sont 15 millions de filles qui  sont données en mariage  avant l’âge de la puberté. Au Sénégal, on note plus de 19 mille. C’est fort de ce constat que le Réseau SOS Équilibre, piloté par Ndèye Ndiaya Ndiaye, a lancé une vaste campagne de sensibilisation dans la région de Dakar auprès des adolescentes.

La Journée internationale de l’Enfant africain célébrée, hier,  a été l’occasion pour  le Réseau SOS Équilibre, comme à l’accoutumée d’organiser  une  journée  de  mobilisation  sociale,  sur le  thème :  « Non aux mariages des enfants au Sénégal ».  Pour la coordinatrice du réseau Ndèye Ndiaya Ndiaye, « cette  manifestation  a  pour  objectif  général  de  contribuer  à  la  lutte contre les  mariages d’enfants  et  pour objectifs spécifiques  de  faire  un plaidoyer auprès des autorités pour renforcer les mesures de protection en  faveur  des  enfants,  d’informer  les  populations  sur  les  dangers  des mariages  des  enfants,  de  conscientiser  les  jeunes  sur  leur  rôle  dans les situations  compromettantes  sur  les  mariages  d’enfants,  ainsi  que  de prendre  des  dispositions  pour  la  poursuite  de  la  sensibilisation  sur  les mariages d’enfants ».

Pour cette année, c’est  le CEM Mamadou  Ndiaye  de  Ouakam qui a accueilli le Réseau SOS Équilibre composé de sages-femmes, juristes, journalistes et enseignantes, entre autres. En point de presse, le réseau se dit révolté de l’ampleur des mariages forcés et grosses précoces au Sénégal « Nous menons ce combat depuis plus de 20 ans et comptons poursuivre cette politique car le phénomène prend de l’ampleur. Car rien qu’au  Sud du pays, il y a plus 19 mille cas notés. Et les conséquences sont lourdes pour ces jeunes filles qui sont dans les foyers. Or, elles n’ont pas l’âge de prendre une grossesse. Nous dénonçons ces pratiques et nous voudrions que l’État durcisse les peines sur les viols et les actes de pédophilie », martèle-t-elle.

La plupart des fillettes interrogées se disent satisfaites de cette séance de sensibilisation mais elles souhaitent beaucoup plus de sensibilisation. À noter que la cellule d’appui et de la protection de l’enfance, logée à la présidence de la République, était présente à cette manifestation.
 Ibrahima Khalil DIEME
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