MEKIAL MOWZE : l’artiste aux multiples facettes

Mercredi 16 Mai 2018

S’il y a quelqu’un qui est un panafricaniste, il faut compter sur lui. Moussa Touré pour ne pas le nommer est un révolutionnaire de la langue et de l’écriture. Pour ne pas dire un artiste compositeur  qui ne fait pas dans la dentelle. Musicien depuis les années 1990, il vient d’ajouter un plus au panafricanisme dont il se veut le précurseur. Le « féfé » est l’écriture qu’il a créée. A travers son lexique, on trouverait environ 12 000 mots qu’il a créés à main levée. Un pont pour la communication en Afrique.
 
 Disons tout go, en Casamance, les artistes sont aussi des créateurs. Mekial Mowze fait partir de cette rare fibre des sénégalais du sud qui triment et qui ne voient pas les retombées du Plan Sénégal Emergeant. «Au lieu d’attendre les hommes politiques, la musique est un exutoire. Pas seulement. Le Mouvement pour la Libération de la Casamance (MLC) est mon crédo. Je ne veux pas que les gens nous prennent en otage. Pour quelles raisons que ce soit. Nous avons le droit de vivre et nous avons trop souffert sur le conflit en Casamance », a dit le fils de Ziguinchor.
Aujourd’hui, l’artiste interpelle toutes les autorités à œuvrer pour une paix définitive en Casamance.
Le manque d’infrastructures, des salles de répétitions, la promotion, les instruments de musiques, sont des écueils que « nous artistes nous déplorons », dixit Mekial Mowze.
 
Le « féfé »
« J’ai créé une langue pour servir de pont entre les différentes cultures, civilisations, ethnies et langues de l’Afrique ». Selon l’artiste, preuve à l’appui, 12 000 mots écrits à main levée lui reviennent. Pas que. Mowze veut participer à l’unification du peuple africain.
Cela, malgré toutes les difficultés, il veut porter ce flambeau quotidiennement. Et il en appel au Centre de Linguistique appliqué de Dakar, l’Université Cheikh Anta Diop, le Ministère de l’Education Nationale, Le Ministère de la Culture, le Ministre d’Etat chargé des nouvelles Technologies, pour réussir cette entreprise.
La langue est un véhicule qui pourrait amoindrir le déficit de communication qui engendre les conflits, a dit notre homme. 
Seulement, comme il aime si bien le répéter, « une langue commune est un dénominateur commun pour ne pas sombrer dans la délinquance. Et mieux, le jihadisme ou la rébellion ».
Ni un Président unique, ni une monnaie commune ne fera l’affaire, nous confie le musicien.
Le Président de la République Macky Sall est interpellé sur ce sujet.
Jean Claude Diédhiou, le manager dudit artiste se veut convaincant. « Je veux qu’on appuie les artistes en Casamance et surtout ces talents qui confirment la règle ».
 
 
 
Boubacar SOW
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