Entre 2014 et 2020, 414 personnes ont trouvé la mort dans des « accidents liés au travail au Qatar, tous secteurs et nationalités confondus », ont indiqué les organisateurs du Mondial, précisant des propos du secrétaire général du comité d'organisation qatarien.
Interrogé dans une émission de télévision britannique sur le nombre de morts parmi les travailleurs migrants travaillant « pour le Mondial », Hassan al-Thawadi avait évoqué mardi une estimation allant de « 400 à 500 » personnes, ajoutant qu'« un décès est déjà trop ». Ces chiffres « font référence aux statistiques nationales couvrant la période 2014-2020 pour tous les décès liés au travail (414) à l'échelle nationale au Qatar, tous secteurs et nationalités confondus », a précisé le comité d'organisation dans un communiqué. Les organisateurs qatariens réaffirment par ailleurs qu'il y a eu « trois décès liés au travail et 37 décès non liés au travail sur les projets du Comité suprême », soit « les huit stades, 17 sites hors compétition et d'autres sites connexes relevant du comité ». Ces chiffres ont été publiés dans des rapports publics annuels entre 2014 et 2021, période pendant laquelle ont été réalisés l'essentiel des travaux d'infrastructures. Depuis qu'il s'est vu attribuer en 2010 le Mondial 2022, le Qatar, pays de 2,9 millions d'habitants dont plus de 80% d'étrangers, est critiqué sur sa législation du travail et les conditions de vie et de travail de ses travailleurs migrants non qualifiés. Doha a toujours réfuté la mort de milliers d'ouvriers immigrés employés sur les chantiers liés à la Coupe du monde, avancée par certains médias occidentaux et des ONG.
Salaire minimum de 270 euros mensuels
Le Qatar fait également valoir les réformes mises en œuvre ces dernières années, notamment le démantèlement de la « kafala », un système de parrainage qui faisait des salariés des quasi propriétés de leurs employeurs. L'émirat a également instauré un salaire mensuel minimum de 1 000 riyals (environ 270 euros) et limité les heures de travail pendant les périodes les plus chaudes de l'année. Un rapport de l'Organisation internationale du travail (OIT), qui a un bureau à Doha, a conclu que 50 travailleurs étaient morts dans des accidents du travail au Qatar en 2020 et que 500 autres avaient été blessés gravement. L'OIT note cependant des lacunes dans le système d'enquête et de recensement et admet que ce nombre pourrait être plus élevé. « Au cours de la dernière décennie, des milliers de travailleurs sont retournés dans leur pays dans un cercueil, sans la moindre explication fournie à leurs proches », a commenté Amnesty International suite aux propos de Hassan al-Thawadi. « La chaleur extrême au Qatar et les conditions de travail exténuantes ont probablement contribué à des centaines de ces décès, mais, sans des investigations poussées, l'ampleur des vies perdues ne sera jamais connue », a ajouté Steve Cockburn, un responsable de l'ONG.
(Avec AFP)
Interrogé dans une émission de télévision britannique sur le nombre de morts parmi les travailleurs migrants travaillant « pour le Mondial », Hassan al-Thawadi avait évoqué mardi une estimation allant de « 400 à 500 » personnes, ajoutant qu'« un décès est déjà trop ». Ces chiffres « font référence aux statistiques nationales couvrant la période 2014-2020 pour tous les décès liés au travail (414) à l'échelle nationale au Qatar, tous secteurs et nationalités confondus », a précisé le comité d'organisation dans un communiqué. Les organisateurs qatariens réaffirment par ailleurs qu'il y a eu « trois décès liés au travail et 37 décès non liés au travail sur les projets du Comité suprême », soit « les huit stades, 17 sites hors compétition et d'autres sites connexes relevant du comité ». Ces chiffres ont été publiés dans des rapports publics annuels entre 2014 et 2021, période pendant laquelle ont été réalisés l'essentiel des travaux d'infrastructures. Depuis qu'il s'est vu attribuer en 2010 le Mondial 2022, le Qatar, pays de 2,9 millions d'habitants dont plus de 80% d'étrangers, est critiqué sur sa législation du travail et les conditions de vie et de travail de ses travailleurs migrants non qualifiés. Doha a toujours réfuté la mort de milliers d'ouvriers immigrés employés sur les chantiers liés à la Coupe du monde, avancée par certains médias occidentaux et des ONG.
Salaire minimum de 270 euros mensuels
Le Qatar fait également valoir les réformes mises en œuvre ces dernières années, notamment le démantèlement de la « kafala », un système de parrainage qui faisait des salariés des quasi propriétés de leurs employeurs. L'émirat a également instauré un salaire mensuel minimum de 1 000 riyals (environ 270 euros) et limité les heures de travail pendant les périodes les plus chaudes de l'année. Un rapport de l'Organisation internationale du travail (OIT), qui a un bureau à Doha, a conclu que 50 travailleurs étaient morts dans des accidents du travail au Qatar en 2020 et que 500 autres avaient été blessés gravement. L'OIT note cependant des lacunes dans le système d'enquête et de recensement et admet que ce nombre pourrait être plus élevé. « Au cours de la dernière décennie, des milliers de travailleurs sont retournés dans leur pays dans un cercueil, sans la moindre explication fournie à leurs proches », a commenté Amnesty International suite aux propos de Hassan al-Thawadi. « La chaleur extrême au Qatar et les conditions de travail exténuantes ont probablement contribué à des centaines de ces décès, mais, sans des investigations poussées, l'ampleur des vies perdues ne sera jamais connue », a ajouté Steve Cockburn, un responsable de l'ONG.
(Avec AFP)