Mahamat Idriss Déby Itno officiellement déclaré vainqueur de l'élection présidentielle tchadienne par le Conseil constitutionnel

Jeudi 16 Mai 2024

Ce 16 mai, le Conseil constitutionnel a validé la victoire de Mahamat Idriss Déby Itno dès le premier tour de l’élection présidentielle au Tchad. Le chef de l’État, candidat à un premier mandat de plein exercice après avoir dirigé la transition depuis le décès en 2021 de son père, Idriss Déby Itno, a été crédité de 61 % des voix, selon les résultats définitifs proclamés par l’institution présidée par Jean-Bernard Padaré.

Succès Masra, est annoncé en deuxième position, avec 18,54 % des voix, devançant un ancien titulaire de la primature, Albert Pahimi Padacké, qui totalise 16,93 % des suffrages. La participation au premier tour de l’élection a été de 75,78 % des inscrits, selon les chiffres lus ce 16 mai par le Conseil constitutionnel.


Ce dernier, dont l’indépendance a été mise en doute par l’opposition, a décidé de rejeter les recours déposés par Succès Masra, qui demandait l’annulation du scrutin, et par Albert Pahimi Padacké, qui en avait réclamé l’annulation partielle. Si quelques irrégularités ont été constatées par le Conseil, ce dernier a affirmé que celles-ci n’avaient pas été « de nature à entacher la régularité de l’ensemble » de l’élection.

Un gouvernement à former et des législatives à organiser
L’opposant et Premier ministre Succès Masra, dont la démission est attendue prochainement, avait annoncé dès le 9 mai au soir, quelques heures avant la proclamation des résultats provisoires par l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE), sa « victoire au premier tour », s’appuyant sur la compilation des voix réalisée par ses militants à travers le pays. Il a ensuite affirmé avoir transmis au Conseil constitutionnel des preuves de « bourrage d’urnes, de vols » ou encore « de menaces ».

En amont de la proclamation des résultats, Mahamat Idriss Déby Itno avait ordonné un déploiement des forces de sécurité à N’Djamena et dans les grandes villes du pays, afin de dissuader toute contestation postélectorale. De nombreux observateurs avaient annoncé craindre des débordements et des manifestations, à l’instar de celles qui s’étaient déroulées en octobre 2022 et qui avaient fait, selon un bilan officiel mais contesté, 73 victimes à travers le pays.
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