Le naufrage d'un bateau de migrants, survenu dans la nuit de vendredi à samedi près des îles Canaries, a causé la mort d'au moins neuf personnes, tandis que 48 autres sont portées disparues. Cet événement tragique s'inscrit dans la série de drames sur la "route de l'Atlantique" reliant l'Afrique à l'Europe, où des milliers de vies ont déjà été perdues.
Le naufrage a eu lieu à environ 4 milles nautiques (environ 7 km) au sud du port de La Estaca, sur l'île d'El Hierro, l'une des îles de l'archipel espagnol, selon les informations des secours maritimes espagnols. Au total, 84 personnes se trouvaient à bord du bateau, dont un appel de détresse a été lancé vers 00H15 dans la nuit. Les secours ont pu sauver 27 personnes, tandis que 9 corps ont été retrouvés et que 48 autres personnes sont toujours portées disparues, selon un communiqué officiel.
À leur arrivée sur les lieux, les secouristes ont constaté que l'embarcation avait "chaviré". Ce naufrage survient quelques semaines seulement après celui d'un autre bateau de migrants au large du Sénégal début septembre, qui avait fait au moins 39 morts.
Des milliers de migrants ont perdu la vie au cours des dernières années en tentant de rejoindre l'Europe par la dangereuse route de l'Atlantique, souvent à bord de bateaux surchargés et vétustes. Cette route, surnommée la "route canarienne" depuis l'arrivée de deux jeunes Sahraouis aux Canaries en 1994, a vu environ 200.000 migrants tenter leur chance pour atteindre l'Europe, selon le ministère espagnol de l'Intérieur.
Fin août, l'Espagne a signé des accords avec la Mauritanie et la Gambie pour renforcer la coopération contre les passeurs et promouvoir une migration régulée, dans le cadre d'une tournée du Premier ministre espagnol. Au 15 août, 22.304 migrants avaient atteint les Canaries depuis le début de l'année, contre 9.864 pour la même période en 2023, représentant une augmentation de 126%. Pour l'ensemble de l'Espagne, l'augmentation est de 66%, passant de 18.745 à 31.155 migrants.
En 2023, près de 40.000 migrants (39.910) avaient atteint les Canaries, un record qui pourrait être battu cette année, car les conditions de navigation, généralement plus favorables à partir de septembre, entraînent chaque année une forte augmentation des traversées. Le président de la région des Canaries prévoit que le nombre d'arrivées pourrait dépasser les 50.000 dès cette année.
Cependant, cette route maritime entre l'Afrique et les Canaries est également connue comme une véritable "route de la mort", les traversées se faisant à bord de bateaux surchargés et mal équipés pour affronter les forts courants de cette partie de l'Atlantique, provoquant de nombreux naufrages. Certains de ces bateaux partent de zones situées à plus de mille kilomètres des Canaries.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), une agence des Nations Unies, au moins 4.857 personnes sont mortes ou ont disparu sur cette route maritime depuis 2014. Toutefois, le nombre réel des victimes est probablement bien plus élevé. L'ONG espagnole Caminando Fronteras, qui aide les migrants et recueille des témoignages de survivants, estime que 18.680 personnes ont perdu la vie en tentant de rejoindre l'Europe.
AFP
Le naufrage a eu lieu à environ 4 milles nautiques (environ 7 km) au sud du port de La Estaca, sur l'île d'El Hierro, l'une des îles de l'archipel espagnol, selon les informations des secours maritimes espagnols. Au total, 84 personnes se trouvaient à bord du bateau, dont un appel de détresse a été lancé vers 00H15 dans la nuit. Les secours ont pu sauver 27 personnes, tandis que 9 corps ont été retrouvés et que 48 autres personnes sont toujours portées disparues, selon un communiqué officiel.
À leur arrivée sur les lieux, les secouristes ont constaté que l'embarcation avait "chaviré". Ce naufrage survient quelques semaines seulement après celui d'un autre bateau de migrants au large du Sénégal début septembre, qui avait fait au moins 39 morts.
Des milliers de migrants ont perdu la vie au cours des dernières années en tentant de rejoindre l'Europe par la dangereuse route de l'Atlantique, souvent à bord de bateaux surchargés et vétustes. Cette route, surnommée la "route canarienne" depuis l'arrivée de deux jeunes Sahraouis aux Canaries en 1994, a vu environ 200.000 migrants tenter leur chance pour atteindre l'Europe, selon le ministère espagnol de l'Intérieur.
Fin août, l'Espagne a signé des accords avec la Mauritanie et la Gambie pour renforcer la coopération contre les passeurs et promouvoir une migration régulée, dans le cadre d'une tournée du Premier ministre espagnol. Au 15 août, 22.304 migrants avaient atteint les Canaries depuis le début de l'année, contre 9.864 pour la même période en 2023, représentant une augmentation de 126%. Pour l'ensemble de l'Espagne, l'augmentation est de 66%, passant de 18.745 à 31.155 migrants.
En 2023, près de 40.000 migrants (39.910) avaient atteint les Canaries, un record qui pourrait être battu cette année, car les conditions de navigation, généralement plus favorables à partir de septembre, entraînent chaque année une forte augmentation des traversées. Le président de la région des Canaries prévoit que le nombre d'arrivées pourrait dépasser les 50.000 dès cette année.
Cependant, cette route maritime entre l'Afrique et les Canaries est également connue comme une véritable "route de la mort", les traversées se faisant à bord de bateaux surchargés et mal équipés pour affronter les forts courants de cette partie de l'Atlantique, provoquant de nombreux naufrages. Certains de ces bateaux partent de zones situées à plus de mille kilomètres des Canaries.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), une agence des Nations Unies, au moins 4.857 personnes sont mortes ou ont disparu sur cette route maritime depuis 2014. Toutefois, le nombre réel des victimes est probablement bien plus élevé. L'ONG espagnole Caminando Fronteras, qui aide les migrants et recueille des témoignages de survivants, estime que 18.680 personnes ont perdu la vie en tentant de rejoindre l'Europe.
AFP