Le président du parti Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef/Les Patriotes), Ousmane Sonko, le porte-parole du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël (Fsd/B), Ndongo Diaw, ou encore Mamadou Diop Decroix, le patron d’And-Jef/Pads, tous s’accordent sur la nécessité pour l’opposition de présenter des candidatures plurielles. Pour ce faire, les manœuvres et autres jeux d’alliances se forment pour ne pas trop éparpiller les voix avec des candidatures «farfelues».
«Vous savez très bien que ça tombe dans le bon sens et qu’il ne peut pas y avoir une seule candidature. Ça ne s’est jamais passé d’ailleurs au Sénégal. Je ne sais pas pourquoi maintenant on l’agite, on a une longue tradition électorale au Sénégal. Depuis qu’il y a eu l’ouverture, dans les années 1970 jusque-là, on n’a jamais eu de candidature unique de l’opposition. C’est toujours allé en crescendo. C’est-à-dire, d’une élection à une autre, l’opposition pouvait passer de 2 à 5 candidats et je pense que, lors de la dernière élection, il y avait 12 candidats. Donc, historiquement d’abord, c’est la candidature plurielle, mais aussi pour deux autres raisons.
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); La première, c’est qu’on ne peut pas admettre, avec tous les profils qu’il y a actuellement dans l’opposition, chacun ayant travaillé à présenter une vision aux Sénégalais pendant tout ce temps, peut-être même ayant un programme à soumettre aux Sénégalais, qu’on puisse se retrouver autour d’une candidature. Ce qui serait dommage, c’est d’avoir une foultitude de candidatures farfelues, pas crédibles. Je crois que 3 à 5 candidatures de l’opposition, c’est inéluctable. La deuxième chose, c’est qu’il faut analyser politiquement le mode de scrutin. Parce que autant c’était pertinent pour les élections législatives d’avoir une liste unique de l’opposition, autant ça ne l’est pas pour l’élection présidentielle. Parce que le mode de scrutin au niveau des législatives est la majoritaire. C’est-à-dire que celui qui arrive en tête, même s’il n’a que 30% du score et que toute l’opposition réunie se retrouve à 70%, il prend les sièges de député du département.
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Donc, là c’est pertinent, pour éviter qu’avec des majorités minoritaires, le pouvoir ne prenne le département. Donc, c’était logique que l’opposition travaille pour une candidature unique. Mais, pour la présidentielle qui est proportionnelle à deux tours, dans tous les cas, le président qui sera élu doit avoir 50% et plus pour pouvoir passer. En ce moment, puisque l’électorat est éclaté, il y a des gens qui voudraient aujourd’hui voter pour Idrissa Seck. Mais, si Idrissa Seck dit «je m’allie derrière Abdoul Mbaye, ou derrière Ousmane Sonko», ils peuvent dire «non, Sonko ne me plait pas. Donc, je ne voterais plus pour lui».
Pour pouvoir faire le maximum de voix, les profils qui peuvent être plus ou moins sérieux, crédibles, doivent quand même s’organiser pour se présenter et chacun fera le plein de voix par rapport à son électorat. Maintenant, si l’ensemble de ces voix grignotées par chacun de ces gens-là permet d’amener le président sortant au deuxième tour, à partir de ce moment, les gens peuvent faire le report. Donc, stratégiquement, la candidature unique serait une catastrophe. Si l’opposition se retrouve avec un seul candidat, Macky Sall va passer au premier tour, il va nous déclarer un score de 62% et sortir l’armée et la gendarmerie. Maintenant, cela n’est pas contradictoire avec la collaboration qu’il faut au sein de l’opposition. Je le dis, on se voit tout le temps, on discute. On a des cadres où on se retrouve tout le temps avec les Abdoul Mbaye, Idrissa Seck, Thierno Alassane Sall, Malick Gakou, le Pds. Nous nous voyons tout le temps. Ce n’est pas exclusif d’une collaboration pour pouvoir travailler ensemble à surveiller et à contrôler le processus électoral. Nous avons un adversaire commun. Je ne vois pas l’intérêt que j’ai d’aller attaquer quelqu’un comme Idrissa Seck ou autre. C’est-à-dire que quand vous allez à un combat, il faut savoir sérier les priorités(…) Mais, il faut arrêter ces histoires de «il faut gagner ensemble et gouverner ensemble». Ce sont des préoccupations de partage du gâteau, mais ça n’a rien à voir avec le Sénégal».
«Vous savez très bien que ça tombe dans le bon sens et qu’il ne peut pas y avoir une seule candidature. Ça ne s’est jamais passé d’ailleurs au Sénégal. Je ne sais pas pourquoi maintenant on l’agite, on a une longue tradition électorale au Sénégal. Depuis qu’il y a eu l’ouverture, dans les années 1970 jusque-là, on n’a jamais eu de candidature unique de l’opposition. C’est toujours allé en crescendo. C’est-à-dire, d’une élection à une autre, l’opposition pouvait passer de 2 à 5 candidats et je pense que, lors de la dernière élection, il y avait 12 candidats. Donc, historiquement d’abord, c’est la candidature plurielle, mais aussi pour deux autres raisons.
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Pour pouvoir faire le maximum de voix, les profils qui peuvent être plus ou moins sérieux, crédibles, doivent quand même s’organiser pour se présenter et chacun fera le plein de voix par rapport à son électorat. Maintenant, si l’ensemble de ces voix grignotées par chacun de ces gens-là permet d’amener le président sortant au deuxième tour, à partir de ce moment, les gens peuvent faire le report. Donc, stratégiquement, la candidature unique serait une catastrophe. Si l’opposition se retrouve avec un seul candidat, Macky Sall va passer au premier tour, il va nous déclarer un score de 62% et sortir l’armée et la gendarmerie. Maintenant, cela n’est pas contradictoire avec la collaboration qu’il faut au sein de l’opposition. Je le dis, on se voit tout le temps, on discute. On a des cadres où on se retrouve tout le temps avec les Abdoul Mbaye, Idrissa Seck, Thierno Alassane Sall, Malick Gakou, le Pds. Nous nous voyons tout le temps. Ce n’est pas exclusif d’une collaboration pour pouvoir travailler ensemble à surveiller et à contrôler le processus électoral. Nous avons un adversaire commun. Je ne vois pas l’intérêt que j’ai d’aller attaquer quelqu’un comme Idrissa Seck ou autre. C’est-à-dire que quand vous allez à un combat, il faut savoir sérier les priorités(…) Mais, il faut arrêter ces histoires de «il faut gagner ensemble et gouverner ensemble». Ce sont des préoccupations de partage du gâteau, mais ça n’a rien à voir avec le Sénégal».