PALESTINE : Les tirs israéliens sur Gaza ont fait au moins 1300 victimes

Jeudi 12 Octobre 2023

Israël continue de détruire les positions et cachettes du Hamas et d'autres milices palestiniennes dans la bande de Gaza. Ce jeudi, les bombardements ont atteint le port de la ville, plusieurs navires ont été bombardés. Les deux millions d'habitants de l'enclave subissent un siège total. Le bilan humain a dépassé les 1 300 victimes.

Le Président israélien Isaac Herzog affirme que l'Etat hébreu agit conformément aux normes internationales : "nous travaillons, opérons militairement conformément aux règles du droit international. Point final. Sans équivoque. Mais nous sommes en guerre. Nous défendons nos maisons. Nous protégeons nos maisons. C'est la vérité. Et puis, lorsqu'une nation protège sa maison, elle se bat. Et nous nous battrons jusqu'à briser leur colonne vertébrale. "

L'escalade des tensions entre le Hamas et Israël a pris une tournure dramatique suite à l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas samedi dernier.

En réponse à l'agression du Hamas, l'armée israélienne a lancé dimanche l'opération "Sabre de fer", intensifiant ses bombardements sur la bande de Gaza. Résultat, ce territoire dense de plus de 2 millions d'habitants se retrouve désormais en état de siège, privé des nécessités vitales : eau, électricité et nourriture. 

Les Gazaouis ont ainsi uniquement accès à de l'eau potable grâce aux pompes de désalinisation fournies par l'Union européenne.

Abu Saeed, (habitant de Gaza) explique : "Il y a des files d'attente partout. Nous sommes allés dans toutes les boulangeries et nous devons passer trois heures pour acheter une miche de pain. Nous avons envoyé nos enfants dans différents endroits pour voir si au moins l'un d'entre eux pouvait trouver du pain. Il n'y a presque rien à acheter".

La situation s'est encore tendue ce jeudi lorsque le ministre israélien de l'Énergie, Israël Katz, a fait savoir que son pays n'autoriserait pas l'entrée de produits de première nécessité ou d'aide humanitaire à Gaza tant que le mouvement islamiste palestinien Hamas n'aura pas libéré les personnes enlevées samedi en Israël. _"_Aucun interrupteur électrique ne sera allumé, aucun robinet d'eau ne sera ouvert", a-t-il prévenu. Cette prise d'otages, estimée à environ 150 personnes entre Israéliens, étrangers et binationaux, exacerbe les tensions dans la région.


Fabrizio Carboni, directeur régional du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour le Proche et le Moyen-Orient.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) tire la sonnette d'alarme, avertissant que la situation à Gaza pourrait rapidement devenir ingérable du point de vue humanitaire.

Si de leur côté, les experts indépendants de l'ONU ont condamné les actions du Hamas en Israël, ils ont également critiqué la riposte de l’État hébreux, la qualifiant de "punition collective" pour Gaza.

Face à la restriction de l'accès aux produits essentiels pour la survie à Gaza, ces experts de l'ONU mettent en garde contre une potentielle famine, la qualifiant de "crime contre l'humanité". Ils plaident pour le respect des lois humanitaires internationales, un cessez-le-feu immédiat, la libération des otages et la mise en place d'une protection renforcée pour les territoires palestiniens. La situation reste explosive, et le monde retient son souffle.
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