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Primaires républicaines : Rubio lâche ses coups contre Trump

Samedi 27 Février 2016

Droite. Gauche. Droite, droite. Uppercut. Il aura fallu attendre le 25 février, soit 251 jours après le lancement de la campagne présidentielle de Donald Trump, pour que ses adversaires le transforment en punching ball. Ted Cruz a aidé en balançant quelques attaques bien senties mais sur le ring, jeudi 25 février, Mohammed Ali s'appelait Marco Rubio.

Le sénateur de Floride ne s'est pas contenté de traiter Trump de prédateur "jouant sur les colères et les peurs" des Américains, de menteur, d'employeur hypocrite d'immigrés, de businessman ayant frayé à quatre reprises avec la faillite, de fondateur d'université bidon, de fils à papa qui aurait gagné plus d'argent en plaçant son héritage à la bourse, de lâche refusant de divulguer ses feuilles d'impôt, de robot répétant toujours les mêmes cinq phrases simplistes, de faux conservateur, d'allié peu fiable d'Israël et en oublie probablement. Notre attaque préférée :

S'il n'avait pas hérité de 200 millions de dollars, vous savez où serait Donald Trump, à cet instant ? En train de vendre des montres."

 

Non seulement Rubio a cogné comme un sourd mais il l'a fait avec la manière, avec un sourire jubilatoire et une agressivité de caïd de cour de récré qui ont décontenancé Trump, persuadé que ce dernier était d'avoir le monopole de la chose. Un véritable festival qui, au passage, a dû donner quelques sueurs froides au clan Hillary : exit Rubio-robot, si ce boxeur remporte la nomination républicaine, il sera dangereux face à Clinton.

C'est évidemment un énorme "si". Ce vendredi, les médias américains ont réagi sur deux registres à la foire d'empoigne de Houston :

  • Bravo Rubio
  • Sa charge arrive sans doute trop tard pour stopper la locomotive.

Il est vrai que les rivaux de Trump ont commis une énorme erreur stratégique, en retenant leurs coups. Cruz, parce qu'il espérait récupérer in fine ses électeurs, Rubio, parce qu'il était occupé à battre Bush. Mais ces mêmes médias qui ont prédit pendant des mois la chute de Trump, etdécrètent aujourd'hui que la messe est dite, oublient une chose : "Une campagne présidentielle est un processus vicieux, exigeant, douloureux et Trump a compris que son plus grand atout était sa volonté de frapper le premier et de continuer à cogner", constate Stuart Stevens, un stratège vétéran du Parti républicain.

Grande gueule en carton-pâte

Autrement dit, le style compte. On met souvent le succès de Trump sur le compte des thèmes qu'il a développés, l'hostilité à l'immigration notamment, mais on oublie qu'il tient aussi, et peut-être d'abord, à la façon dont il a dominé agressivement, presque physiquement, ses concurrents. Rubio a montré jeudi que cette domination de grande gueule était un décor de carton-pâte, qu'elle n'avait rien d'inéluctable.

Sur le fond, il est vrai qu'il reste peu de temps pour empêcher une victoire de Trump. Les marchés de prédictions, qui lui donnaient ces derniers jours 75% de chances de gagner, vont sans doute redescendre aux alentours de 50%. Une chance sur deux, cela reste beaucoup, d'autant qu'en face, il y a toujours 4 candidats (3 si l'on élimine Ben Carson, relégué au rôle de figurant).

En amont du Super Tuesday, mardi prochain, Trump cartonne dans les sondages pour la Virginie et la Floride. Nouveauté, Il a même récolté le soutien de deux membres du Congrès. Et Chris Christie, son ancien rival,s'est rallié à lui. Du côté de ses électeurs potentiels, un bon tiers de ceux qui comptent voter pour lui sont des fans : ils ont pris leur décision il y a plusieurs mois et ne changeront pas d'avis.

Le 15 mars deuxième Super Tuesday

Dans leurs Etats d'origine, Cruz (Texas, le 1er mars), Rubio (Floride, 15 mars) et Kasich (Ohio, 15 mars) doivent absolument arriver en tête, sous peine de perdre toute crédibilité. C'est un danger particulièrement fort pourMarco Rubio. Mais même s'il l'emporte en Floride, cela ne suffira pas à Rubio, il faut qu'il soit compétitif dans des Etats comme la Virginie (1ermars), et espérer que Cruz ou Kasich, ou les deux, jetteront l'éponge après les primaires du 15 mars, qui se profile de plus en plus comme un deuxième Super Tuesday, encore plus décisif que le premier.

Si l'on s'en tient à l'arithmétique des délégués, il sera encore tout à fait possible, à la mi-mars, de vaincre Donald Trump. Mais comme chacun l'a compris, 2016 n'est pas l'année de l'arithmétique. Ted Cruz a beau dire  que "le temps des clowns, des acrobates et des ours danseurs est passé", ces primaires ont, plus que jamais, des allures de Barnum spectaculaire.

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