Le feuilleton autour des négociations ayant abouti à la libération de l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, est loin de se terminer. On en était au troisième clap avec le tournage, hier, de la séquence d’un des acteurs : Me Nafissatou Diop Cissé. Cette dernière revient sur son rôle après que Idrissa Seck et le mandataire du chef de l’Etat, Me Ousmane Sèye, ont déjà fini de dévoiler les dessous des pourparlers. Seulement, la notaire, Mme Cissé, ne se limite seulement pas à rejeter les «contre-vérités» de Me Sèye selon lesquelles Idy s’est engagé, par écrit, à rembourser l’équivalent du financement de trois campagnes électorales. Aussi, lance-t-elle un défi aux mandataires de Me Ousmane Sèye (Ndlr : dont Me Wade) de publier le moindre document en leur possession attestant que Idy s’est engagé à payer quoi que ce soit. En revanche, Mme Nafissatou Diop Cissé se fait plus menaçante en poursuivant : «Nous détenons des actes écrits et signés par Me Sèye sur ordre du président de la République et que seule notre pudeur nous a dispensé de publier. S’ils publient leur document, nous ne nous ferons pas prier pour publier les documents que nous avons.»
Cette position braquée de la notaire s’explique par sa conviction, selon laquelle «le Palais ne détient aucune proposition écrite de M. Seck. Si c’était le cas, un ministre de la République ne m’aurait pas appelé pour me demander l’exemplaire de mon client».
Après le défi lancé au camp présidentiel, Me Cissé passe aux précisions et livre «ses» minutes des négociations de Reubeuss. Selon cette dernière, son client, Idrissa Seck, n’a pris «aucun engagement financier». D’ailleurs, ajoute-t-elle, il n’a pas été question d’argent lors des négociations. En effet, Me Cissé confie que «tout au long des négociations, l’ancien Premier ministre nous a clairement dit qu’il y a des choses qui ne nous concernaient pas et que seuls eux deux (Idy et Wade : ndlr) savent. Idrissa ne voulait même pas que l’on parle d’argent». D’ailleurs, Mme Nafissatou Diop Cissé révèle que c’est ce qui est l’origine de «la demande de Me Sèye, faite au nom du président de la République qui voulait que je reçoive mandat de mon client pour signer l’engagement qui serait issu de son entretien en tête avec Me Wade après sa libération. C’était le 29 décembre 2005». Poursuivant ses confidences, la notaire précise : «Idy avait exigé que ce mandat soit déposé auprès d’un notaire. Ce que j’ai fait auprès d’un confrère qui m’en a délivré une expédition. Le tête-à-tête n’ayant pas encore eu lieu, personne ne m’a invité à signer un quelconque engagement».
LE PROCES DE OUSMANE SEYE
Cette exigence alors faite par le maire de Thiès se fonde sur le fait qu’une autre proposition avait été faite, à la date du 22 décembre, par le chef de l’Etat, par le biais de son avocat. Laquelle «proposition reconnaissait formellement que c’est la brouille autour des fonds politiques qui est à l’origine de l’emprisonnement de Idy et non un problème juridique. Quel scandale !», s’écrie Nafissatou Diop Cissé. Elle en déduit que c’est ce qui explique «l’empressement de Ousmane Sèye à alléguer que M. Seck a demandé la requalification des fonds qu’il détient en fonds politiques».
Par ailleurs, la notaire s’est montrée scandalisée par les propos tenus par Me Ousmane Sèye. Visiblement touchée par «les amalgames» auxquelles l’avocat s’est livré, Mme Nafissatou Diop Cissé répond coup pour coup. Les déclarations de Me Sèye faites à travers les colonnes du Quotidien d’hier, Me Cissé les assimile à «des délires» qui ne la «surprennent pas venant de Ousmane Sèye». En effet, fait-elle constater, avec ironie : «Tous ceux qui connaissent Me Sèye savent que la lucidité n’est pas sa plus grande qualité.» Et la notaire, plénipotentiaire de l’ancien Premier ministre, de s’étonner : «Je me demande si Me Ousmane Sèye mesure la gravité de ses allégations. Car, c’est comme s’il crédite que Idrissa Seck a été victime d’une prise d’otage avec demande de rançon.» De même, elle regrette que l’avocat de Me Wade n’ait donné «aucune indication de lieu ou de contexte, de nature à contredire le film des évènements décrit par Idrissa Seck». En outre, Me Cissé tient à préciser que «si Ousmane Sèye a fait croire au chef de l’Etat que Idrissa Seck a fait une proposition lors des négociations, il l’a trompé». Et de jurer «n’avoir plus de doutes sur le double-jeu de Me Sèye qui ne cherche qu’à se racheter». «Sinon, se demande Mme Cissé, qu’est-ce qui explique sa réaction tardive ?».
Cette position braquée de la notaire s’explique par sa conviction, selon laquelle «le Palais ne détient aucune proposition écrite de M. Seck. Si c’était le cas, un ministre de la République ne m’aurait pas appelé pour me demander l’exemplaire de mon client».
Après le défi lancé au camp présidentiel, Me Cissé passe aux précisions et livre «ses» minutes des négociations de Reubeuss. Selon cette dernière, son client, Idrissa Seck, n’a pris «aucun engagement financier». D’ailleurs, ajoute-t-elle, il n’a pas été question d’argent lors des négociations. En effet, Me Cissé confie que «tout au long des négociations, l’ancien Premier ministre nous a clairement dit qu’il y a des choses qui ne nous concernaient pas et que seuls eux deux (Idy et Wade : ndlr) savent. Idrissa ne voulait même pas que l’on parle d’argent». D’ailleurs, Mme Nafissatou Diop Cissé révèle que c’est ce qui est l’origine de «la demande de Me Sèye, faite au nom du président de la République qui voulait que je reçoive mandat de mon client pour signer l’engagement qui serait issu de son entretien en tête avec Me Wade après sa libération. C’était le 29 décembre 2005». Poursuivant ses confidences, la notaire précise : «Idy avait exigé que ce mandat soit déposé auprès d’un notaire. Ce que j’ai fait auprès d’un confrère qui m’en a délivré une expédition. Le tête-à-tête n’ayant pas encore eu lieu, personne ne m’a invité à signer un quelconque engagement».
LE PROCES DE OUSMANE SEYE
Cette exigence alors faite par le maire de Thiès se fonde sur le fait qu’une autre proposition avait été faite, à la date du 22 décembre, par le chef de l’Etat, par le biais de son avocat. Laquelle «proposition reconnaissait formellement que c’est la brouille autour des fonds politiques qui est à l’origine de l’emprisonnement de Idy et non un problème juridique. Quel scandale !», s’écrie Nafissatou Diop Cissé. Elle en déduit que c’est ce qui explique «l’empressement de Ousmane Sèye à alléguer que M. Seck a demandé la requalification des fonds qu’il détient en fonds politiques».
Par ailleurs, la notaire s’est montrée scandalisée par les propos tenus par Me Ousmane Sèye. Visiblement touchée par «les amalgames» auxquelles l’avocat s’est livré, Mme Nafissatou Diop Cissé répond coup pour coup. Les déclarations de Me Sèye faites à travers les colonnes du Quotidien d’hier, Me Cissé les assimile à «des délires» qui ne la «surprennent pas venant de Ousmane Sèye». En effet, fait-elle constater, avec ironie : «Tous ceux qui connaissent Me Sèye savent que la lucidité n’est pas sa plus grande qualité.» Et la notaire, plénipotentiaire de l’ancien Premier ministre, de s’étonner : «Je me demande si Me Ousmane Sèye mesure la gravité de ses allégations. Car, c’est comme s’il crédite que Idrissa Seck a été victime d’une prise d’otage avec demande de rançon.» De même, elle regrette que l’avocat de Me Wade n’ait donné «aucune indication de lieu ou de contexte, de nature à contredire le film des évènements décrit par Idrissa Seck». En outre, Me Cissé tient à préciser que «si Ousmane Sèye a fait croire au chef de l’Etat que Idrissa Seck a fait une proposition lors des négociations, il l’a trompé». Et de jurer «n’avoir plus de doutes sur le double-jeu de Me Sèye qui ne cherche qu’à se racheter». «Sinon, se demande Mme Cissé, qu’est-ce qui explique sa réaction tardive ?».