"Quand j’ai vu que des jeunes étaient prêts à mourir pour Sonko, j’ai compris qu’il avait gagné"

Mardi 1 Mars 2022

La masseuse Adji Sarr est de retour sur la chaine médiatique après un mois de silence. Dans cette nouvelle sortie dans le journal français"Le Monde", l'accusatrice de Sonko, reconnait avoir perdu la bataille de la communication et elle s'est rendu compte que la cote de popularité de Sonko ne cesse de grimper malgré ses accusations. 



 Le responsable politique est convoqué au tribunal le 3 mars 2021, alors qu’Adji Sarr a déjà été entendue par le juge d’instruction quelques jours plus tôt. Ce jour-là, escorté par une foule de partisans survoltés, Ousmane Sonko est interpellé sur le chemin du palais de justice pour « troubles à l’ordre public ». Son arrestation embrase Dakar, Ziguinchor et d’autres villes à travers le pays. Des milliers de jeunes manifestent, jettent des pierres, pillent des supermarchés et des stations-service. Les forces de l’ordre répliquent avec des jets d’eau et des gaz lacrymogènes. Bilan : treize morts et 590 blessés selon la Croix-Rouge. Les émeutes durent jusqu’à sa libération sous contrôle
judiciaire le 8 mars 2021.

Pendant ces cinq jours, Adji Sarr suit depuis la chambre d’une amie le basculement de son pays dans une violence inouïe. « Quand j’ai vu que des jeunes étaient prêts à mourir pour lui, j’ai compris qu’il avait gagné. » Les avocats de la jeune femme organisent alors la riposte. Le 17 mars 2021, elle décrit, la tête recouverte d’un voile, les assauts supposés devant une presse suspicieuse. « Un moment humiliant. Tout ça pour qu’on ne me croie toujours pas. » Parfois, un sentiment d’amertume gagne la jeune femme : « J’ai tout perdu, regrette-t-elle. Sonko est perçu comme une victime. Si j’avais su, j’aurais continué à subir sa violence. Cela aurait été un moindre mal. »
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