Une coalition d'ONG anticorruption a appelé vendredi le gouvernement congolais à mettre fin à un accord signé en 2022 avec le sulfureux homme d'affaires israélien Dan Gertler, après la condamnation du groupe Glencore par la justice suisse pour corruption en RDC.
Après quatre années d'enquête, la justice suisse a refermé le 5 août l'instruction pénale contre le géant du négoce des matières premières Glencore pour corruption en République démocratique du Congo (RDC) moyennant une amende de 2 millions de francs suisses (2,15 millions d'euros).
Dans cette affaire, Glencore avait été mis en cause pour ses liens avec Dan Gertler, avec qui il avait finalement rompu ses relations d'affaires concernant la négociation de droits d'exploitation minière.
Pourquoi "un partenaire est condamné mais l'auteur de la corruption (...) doit toucher des centaines des millions de dollar comme récompense de sa corruption ?", s'est interrogé l'ONG "Le Congo n'est pas à vendre" (CNPAV) dans un communiqué.
La RDC doit "mettre fin à l'accord signé en 2022 avec Dan Gertler" et "demander à Glencore de geler les versements des royalties en euros à Dan Gertler", a déclaré Jimmy Munguriek, un responsable de CNPAV, lors d'une conférence de presse à Kinshasa.
En 2022, la RDC a signé un accord avec Dan Gertler, en s'engageant à l'aider à lever les sanctions contre la restitution d'une partie de ses actifs. "Accord que nous continuons à dénoncer", a ajouté Dirk Shaka, un autre militant.
L'ONG CNPAV soutient que malgré la signature de cet accord, "Dan Gertler continue à toucher plus de deux cent mille dollars par jour au détriment du peuple congolais".
Lors de cette conférence coanimé par une demi-douzaine de militants, dont certains en vidéoconférence, tous ont plaidé pour que "les royalties soient restituées intégralement et sans aucune compensation à la RDC".
Dans le viseur de nombreuses ONG, cité dans les "Panama Papers" en 2016, M. Gertler fait l'objet d'allégations de corruption depuis de nombreuses années. Il les réfute régulièrement.
Le milliardaire est notamment soupçonné, comme beaucoup d'autres, d'avoir acquis dans des conditions opaques des concessions minières en RDC, l'un des pays les moins développés de la planète en dépit de ses immenses ressources naturelles.
En mars 2021, les Etats-Unis ont rétabli les sanctions contre M. Gertler, décidées en décembre 2017 par le département d'Etat américain, mais qui avaient été allégées juste avant le départ de Donald Trump de la Maison Blanche.
Washington l'accusait d'avoir fait perdre à la RDC "1,36 milliard de dollars de recettes" fiscales dans les années 2010.
AFP
Après quatre années d'enquête, la justice suisse a refermé le 5 août l'instruction pénale contre le géant du négoce des matières premières Glencore pour corruption en République démocratique du Congo (RDC) moyennant une amende de 2 millions de francs suisses (2,15 millions d'euros).
Dans cette affaire, Glencore avait été mis en cause pour ses liens avec Dan Gertler, avec qui il avait finalement rompu ses relations d'affaires concernant la négociation de droits d'exploitation minière.
Pourquoi "un partenaire est condamné mais l'auteur de la corruption (...) doit toucher des centaines des millions de dollar comme récompense de sa corruption ?", s'est interrogé l'ONG "Le Congo n'est pas à vendre" (CNPAV) dans un communiqué.
La RDC doit "mettre fin à l'accord signé en 2022 avec Dan Gertler" et "demander à Glencore de geler les versements des royalties en euros à Dan Gertler", a déclaré Jimmy Munguriek, un responsable de CNPAV, lors d'une conférence de presse à Kinshasa.
En 2022, la RDC a signé un accord avec Dan Gertler, en s'engageant à l'aider à lever les sanctions contre la restitution d'une partie de ses actifs. "Accord que nous continuons à dénoncer", a ajouté Dirk Shaka, un autre militant.
L'ONG CNPAV soutient que malgré la signature de cet accord, "Dan Gertler continue à toucher plus de deux cent mille dollars par jour au détriment du peuple congolais".
Lors de cette conférence coanimé par une demi-douzaine de militants, dont certains en vidéoconférence, tous ont plaidé pour que "les royalties soient restituées intégralement et sans aucune compensation à la RDC".
Dans le viseur de nombreuses ONG, cité dans les "Panama Papers" en 2016, M. Gertler fait l'objet d'allégations de corruption depuis de nombreuses années. Il les réfute régulièrement.
Le milliardaire est notamment soupçonné, comme beaucoup d'autres, d'avoir acquis dans des conditions opaques des concessions minières en RDC, l'un des pays les moins développés de la planète en dépit de ses immenses ressources naturelles.
En mars 2021, les Etats-Unis ont rétabli les sanctions contre M. Gertler, décidées en décembre 2017 par le département d'Etat américain, mais qui avaient été allégées juste avant le départ de Donald Trump de la Maison Blanche.
Washington l'accusait d'avoir fait perdre à la RDC "1,36 milliard de dollars de recettes" fiscales dans les années 2010.
AFP